chapitre 3

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 Je me retrouve dans cette pièce qui m'est totalement inconnue, attendant qu'une personne vienne me voir

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Je me retrouve dans cette pièce qui m'est totalement inconnue, attendant qu'une personne vienne me voir. Je suis dans ce qui semble être une salle de repos. Une table, une cafetière, des placards, et même un petit canapé. A travers la vitre, j'arrive à discerner les allées et venues des policiers qui ne s'arrêtent pas.

Merde.

Qu'est-ce que je fous là ? Il est bientôt cinq heures du matin et je dois être au travail dans trois heures à peine. Je suis fatiguée au sens littéral et figuré. Je rêve de pouvoir m'allonger dans mon lit et attendre que quelqu'un vienne me dire ce qu'il se passe m'agace fortement.

La porte s'ouvre sur une femme aux cheveux courts, un dossier dans la main.


« Je peux y aller ?

Pas pour le moment.

Je suis en état d'arrestation ? Elle secoue la tête. Alors vous n'avez pas le droit de me forcer à rester.

Oui, mais tu vas rester. »


J'ai espéré ne plus entendre cette voix pendant les prochaines heures, mais manque de chance, il est bien là, sa plaque de policier pendant autour de son cou.

Il fait un signe de la tête à la femme qui ne tarde pas à quitter la salle aussi vite qu'elle est arrivée.


« Je crois qu'on doit parler, non ?

Je n'ai rien à dire.

Charlie Moore, 23 ans, il ouvre le dossier que la femme a laissé. Je m'en suis douté en te voyant de loin, mais mes doutes se sont confirmés en te voyant dans l'arrière-salle. Je connaissais définitivement ces yeux.

Qu'est-ce que tu veux, Ryan ?

Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Comment t'en es arrivée là ? Je pensais que t'aurais saisi ta chance et... Il s'arrête en voyant que je ne l'écoute plus. Ecoute, je ne suis pas le flic là, mais l'ami.

L'ami ? Vraiment ? On n'a jamais été ami, Ryan. Oui, tu m'as sauvé le cul une fois, mais ça s'est arrêté là. Tu veux parler ? D'accord, mais parlons du présent, pas du passé. »


Comment peut-il oser dire qu'on est ami ? Ça fait cinq ans qu'on ne s'est pas vu. C'est long, très long. En plus de cela, nous n'avons jamais été amis. On était seulement voisin, rien de plus. Alors oui, il est arrivé une fois, une seule fois, où il a mis les pieds dans la maison familiale pour me tirer de cet enfer, mais le lendemain, tout était redevenu normal. Nous n'avons jamais été amis. Jamais.

Je croise à nouveau ses yeux et je retrouve cet adolescent pour lequel j'étais secrètement amoureuse. Je craquais définitivement pour ses beaux yeux verts et son caractère bien trempé, mais je n'étais qu'une gamine qui avait son premier béguin.


LES OMBRES DU PASSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant