Renaître à Yuuei

Récompenses

Note: Cette fois-ci, c'est la ferme d'Izuku en image ! Le petit coin en bas à droite près du lac sera mentionné plus tard, donc je risque de faire un petit zoom si jamais certains ne voient pas ce qui s'y trouve. Petit moment fluff à la fin de ce chapitre. Bonne lecture et bonne suite de confinement (si ça continue pour encore au moins 15 jours, je pourrais peut-être avancer sur mon roman...)

L'avis d'Izuku sur la question d'une probable relation avec Katsuki ne changea drastiquement qu'une fois la venue de l'été.

Il voulait penser qu'il se faisait des idées. Après tout, s'il était vrai que Kyouka s'était un jour intéressée à son ami, il ne pouvait pas en être de même pour Fumikage. Il était impossible que chaque personne célibataire du village puisse tomber amoureuse de Katsuki à tour de rôle. Izuku voulait croire que ces deux-là s'étaient simplement rapprochés à cause des répétitions du groupe, qui semblaient de plus en plus nombreuses maintenant que le père de Kyouka, récemment revenu de sa tournée mondiale, avait réussi à leur trouver une date de concert dans la ville voisine.

Il était normal d'avoir des amis. Izuku en avait et certains, comme Mei ou Toru, se montraient atrocement tactiles avec lui, sans qu'il n'y ait rien de plus que de l'amitié. Alors, peut importait le nombre de fois où il surprenait Fumikage discuter avec Katsuki, il voulait se convaincre qu'il n'y avait absolument pas anguille sous roche. C'était simplement sa jalousie qui lui jouait des tours.

« Tu sais, si ça continue c'est moi qui vais offrir un bouquet à Katsuki de ta part... » lui souffla un jour Mina, alors qu'il était en train de marmonner une nouvelle fois dans le bus en direction du désert.

Au point où il en était, même Itsuka était au courant de ses sentiments pour son voisin. C'était peut-être à cause du fait qu'ils ne soient pas encore devenus proches, mais au moins la gérante de la boutique dans le désert ne lui faisait aucune réflexion pour le pousser à se déclarer avec un bouquet de fleurs. C'était probablement pour cette raison qu'il se rendait de plus en plus dans le désert, malgré le coût que commençait à représenter ses escapades. En ce moment, il n'avait pas vraiment besoin de regarder à la dépense.

Bien sûr, il n'arrivait pas à grand-chose dans la caverne du Crâne en étant tout seul, mais il pouvait au moins réunir quelques minerais d'iridium afin d'avoir suffisamment de matériaux pour fabriquer des arroseurs automatiques plus performant. D'après ses calculs, il en aurait besoin d'au moins une dizaine pour que sa ferme parvienne à un fonctionnement optimal. Une fois le nombre suffisant d'iridium collecté, il se contenterait de réunir des minerais dans les mines pour avoir assez de tonneaux pour remplir l'espace libre de son verger.

Il tâcha de rentrer assez tôt ce soir-là, pensant aux nouveaux animaux qu'il avait acheté au ranch. Puisque Katsuki avait décidé d'avoir un élevage de lapins, Izuku avait décidé qu'il élèverait des chèvres, quant à lui. C'était une manière de diminuer un peu la compétition entre eux, maintenant qu'il ne manquait plus qu'un seul item pour achever les coffres du centre communautaire. Si tout se passait bien pour Izuku, il pourrait récolter des choux rouges le lendemain. Il avait hâte de savoir si quelque chose de spécial allait se produire après l'achèvement du dernier coffre. Les Junimos avaient apportés leur aide sur quelque chose à chaque fois, la salle contenant le coffre en question redevenant comme à l'époque de grande affluence.

Il était logique de penser que le centre communautaire retrouverait sa gloire d'antan une fois tous les coffres achevés et Izuku ne savait pas comment Katsuki et lui allaient pouvoir expliquer ce qui s'était passé à Nezu si ce dernier leur posait la question. Shouta ne leur avait jamais dit clairement qu'il leur était interdit de parler des petites créatures venues d'on-ne-sait où, pourtant, même s'ils le faisaient, il était difficile à croire que quelqu'un les croirait. Aux dernières nouvelles, Katsuki, Shouta et lui étaient les seuls à pouvoir voir les créatures.