J'avais tout perdu...

Chap. 15 Ce qu'au fond je ressens...

Je suis de retour ! Pour vous jouer en mauvais tour ! Nan en vrai y a rien de méchant là-dedans, je crois ^^' Faut quand même être un peu vicieux parfois, mais bon, je vous laisse avec le texte ! Bonne lecture !
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Chap. 15 Ce qu'au fond je ressens...

[Aomine]

J'avais passé une heure à gesticuler, trop heureux à l'idée de découvrir un peu plus les États-Unis. Puis je crois qu'harassé, j'avais fini par m'endormir. Un peu secoué, je me sentais émerger ; je grognai bassement, me serrant un peu plus contre la chaleur du ventre du jeune homme contre lequel je me reposais depuis quelque temps maintenant.
"Arrivés ? espérai-je.
-Nan, arrêt pour manger, il est treize heure."
Je me redressai à demi ; le rouge étouffa un petit rire en ébouriffant mes cheveux.
"T'as des épis, c'est admirable.
-Mm... toi-même les épis... faim..."
Il ricana et se leva, me faisant signe de le suivre, balançant une veste dans ma tête.
"Fais froid dehors."
Je grognai un remerciement, me frottai les yeux et le suivis à l'extérieur.

Nous regagnâmes le hall du petit bâtiment de l'aire d'autoroute, et le jeune homme me proposa de m'assoir sur une chaise haute pour l'attendre. Il m'apporta tout d'abord un café, avant revenir avec deux sacs de burgers.
"J't'ai pris des teriyaki, ça te va ?"
Je souris.
"Mes préférés.
-Par contre va falloir se dépêcher, on a qu'une demi-heure et t'as encore à moitié la tête dans le cul.
-T'inquiète entre le café et l'odeur de bouffe ça ira bientôt plus vite. Reste combien de temps ? demandai-je peu enthousiaste à l'idée du trajet restant.
-Quatre-cinq heures.
-On en a fait plus de dix déjà ?!
-Mm, t'as dormi tout le long, c'était presque ennuyeux.
-T'as pas pu dormir ? m'inquiétai-je.
-Si, si, juste que y avait pas grand chose à faire."
Il se leva pour se secouer un peu, sautiller et dénouer ses membres gourds - j'avais probablement participé à son malêtre en étouffant le passage de son sang pendant plusieurs heures...

Après le repas, je n'eus qu'à peine le temps de bouger mes muscles ankylosés que nous fûmes forcés de remonter ; je ne me gardai pas de me plaindre en gesticulant pour exprimer mon agacement, et ce jusqu'à ce que le carmin ne m'arrête en tirant brutalement ma main vers le bas. Le geste me coupa la respiration un instant, puis, sans comprendre la raison de cette soudaine brusquerie, je fronçai les sourcils en toisant le basketteur qui, sans même me lancer un regard, appuya sa tête sur mon épaule. Toujours sous le choc, je me laissai faire en l'observant peu à peu sombrer dans un profond sommeil.

Son visage se détendit entièrement, pour laisser place à une mine adorablement innocente. Je sortis mon portable pour prendre un selfie, me forçant pour ne pas trop bouger. Je déposai un baiser sur ses cheveux et commençai à jouer sur mon téléphone, m'enfonçant un écouteur dans une oreille.

La route m'avait intéressé un temps, différente de celles du Japon. Mais je m'étais vite lassé, le regard greffé à l'heure. J'avais envie de gigoter, tout me dérangeait dans le fait de rester assis à ne rien faire.

*

Nous arrivâmes à Seattle vers dix-huit heure, récupérâmes nos sacs et soupirâmes d'aise en posant pied à terre.
"C'est encore loin ?
-Nan, on a une vingtaine de minutes de marche devant nous. Alex m'a envoyé les clefs de chez elle. 
-Elle habite pas avec Himuro ?"
Le jeune dunkeur explosa de rire.
"Elle est trop immature, il la supporterait pas ! Ils habitent dans le même immeuble quand même, Alex a un plus grand appart on ira dormir chez elle. Ça risque d'être un peu messy (le bordel) par contre."
Je haussai les épaules en assurant que j'étais habitué.