les fleches virtuoses

mon coeur pompe du sable

Encore un jour triste et pesant,
Où je me perds et me retrouve,
Au creux d'un plein qui s'etend,
Et des bruits muets qui couvrent,
Un coeur battant a contre-temps.
Encore un jour,et son autel,
Où fume une nuit qui ne crée pas,
Une robe d'emoi qui me revêts d'elle,
Chauffant de la solitude du froid.

Encore une arnaque,et une barque,
Où nos reflets passés se faufilent,
Bandant une corde manquant a notre arc,
Avec la main d'une pârque qui se profile.
Un jour cocu,blasé de paroles,
Qui se gave sans le consommer,
Où sont mes oies du capitole?
Embrasses l'instant d'une coudée,
Qu'il faudrait quantifier d'infini,
Pour pouvoir vivre notre mort,
Une valeur de l'absolu definie,
Aux dimensions d'un corps a corps,
Que nous forgerions a l'ordre d'un jour,
Et nous serions dans l'au-delà,
D'un premier pas pavé d'amour,
Où ma soeur s'encastre en toi.

Combien de gants nous faudra-t-il,
Pour oser toucher nos blessures,
On se demande pourquoi on se defile,
D'effleurer une plaie qui est si pure,
Terre qui m'enlise terre atterant,
Quand jeterons nous notre sort,
Avec les dés de l'instant présent,
Pour goûter demain aux abords.