Chapitre 2

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5h00

Je suis toujours au même endroit. J'ai pas bougé depuis des heures. Vous avez jamais ressentis cette envie de renaître ? De tout oublier, de recommencer à zéro ? J'ai ce besoin depuis beaucoup trop longtemps. J'ai essayée, tout, vraiment tout. Même le suicide.

Je suis faible, nul, et tellement fragile. En fait, je suis toujours cette petite fille, qui a arrêté de grandir depuis,.. depuis ...

- Lynn ?

Mon père vient de s'assoir à côté de moi.

- Salut. Dis-je simplement.
- T'as pas dormi je suppose.
- Tu supposes bien.
- Pourquoi tu ne dors pas ? Je veux dire je sais c'est compliqué mais, même après plus de dix ans y'a vraiment pas de progrès ? Me demande t'il la voix hésitante.

Mon père a toujours su me parler. Il fait attention car il veut pas me brusquer. Il m'aime et ça, même un aveugle peut le voir. Je suis navrée de ne pas pouvoir lui donner ce qu'il veut de moi. Je suis même pas capable de lui tenir la main. J'ai plus aucun contact humain depuis des années. Sauf quand je dois me battre, c'est moi qui touche l'autre pour le tuer ou le battre. En aucun cas c'est l'inverse, sinon, je sais même pas ce qu'il se passerait.

- Aucun, je, je suis désolé. Dis-je tête baissée.
- Non surtout pas, garde ta tête haute mon cœur, que tu sois encore debout aujourd'hui est déjà incroyable.  Me dit-il droit dans les yeux.

Putain.. Je me déteste.

- Je vais te faire un café, j'arrive.

Réellement, je sais plus. Qu'est-ce que je fous. Pourquoi je suis si impuissante. C'est mon père bordel. La seule personne qui me reste dans ce monde merdique.

- On ira t'acheter des affaires aujourd'hui, je suppose que ton sac n'est pas remplie de vêtement. Dit-il en me donnant ma tasse.
- Euh, « on » ?
- Toi, moi et peut-être les filles, elles disent jamais non à ça. Dit-il dans un rire.

Un rire. Même ça c'est tellement compliqué pour moi.

- Je les connais même pas.
- Tu vas pas tarder.
- Mais tu sais je peux y aller seule et ensuite j'irai m'installer dans un hôtel le temps de trouver une nouvelle maison. Dis-je.
- Tu rigoles j'espère. Tu restes ici.
- Mais c'est pas une maison ici papa, c'est ta putain de mafia, ton équipe et tout ce bordel. Je peux pas vivre ici comme si c'était une maison normal avec une famille.
- Pourquoi pas ?

Je vois.

- Écoute je t'ai déjà dis que je voulais pas.
- Je te demande pas de venir mettre ta vie en danger au contraire mais si tu faisais partie tu pourrais de un être sous ma protection et de deux être plus que bénéfique à la mafia.
- J'ai arrêtée depuis-
- Je sais que tu as pas changé. Je connais ma fille et surtout ses qualités. Dit-il sûr de lui.

Mon père m'avait appris tout à propos des armes. Pendant des années j'ai passé mon temps à apprendre que ça, les armes. Et de mon côté j'ai appris à me battre, me défendre.

- Je veux pas.
- T'as peur ?
- Quoi ? Nan je, je veux juste,..
- Le passé ?
- Je sais pas, je me sens pas capable.
- Tu as toute les qualités pour.
- J'ai aussi beaucoup de problèmes, je veux pas merder ta mafia. Dis-je simplement.

C'est vrai ce que je dis, j'ai tellement de traumatismes que je peux à tout moment tout foirer alors non je veux pas.

- Tu sais juste pas de tout ce que t'es capable. Mais tu vas les voir ne t'inquiète pas. Me dit-il puis part.

Qu'est-ce que ça voulait dire?

3heures plus tard

Tout le monde déjeune, du coup je suis dehors assise sur un banc dans le jardin. Je suis pas sociable. J'ai jamais eu d'amis ou ce genre de chose. Et c'est mieux comme ça, qui voudrait d'une pote comme moi sérieux ?

LYNN Where stories live. Discover now