souvenir passé [chapitre 3]

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Malheureusement, l'assaut sur le centre commercial fut peut être une victoire pour les rebelles de la Montagne Blanche, mais pas pour ceux de l'alliance. Sur les cent cinquante soldats présents, seuls vingt survivent à l'attaque. Sur les cent soldats de la Montagne Blanche, seuls trois furent blessés.

Du côté de Laser Corp., des deux cents cinquante lancés pour l'assaut, seuls quatre survivent. Les forces de la Montagne Blanche passèrent la dernière heure à donner les derniers sacrements aux morts alliés et ennemis. Pour ce qui est des blessés, ils furent embarqués dans les camions. Le convoi partit par la suite et ils se mirent à traverser les rues vides de la ville. Yrouska, Alexandre et Andrew étaient dans le même camion, mais le grand loup trouvait les sièges dépassés, car il était couché sur le capot et le pare-brise. Il profitait de l'air frais et discutait avec ses vieux amis.

- Alors Yrouska, que s'est-il passé en six ans ? (Andrew)

- Eh bien, la guerre et la guerre... La situation à été terrible ici en abitibi... Laser Corp., la GIX et mon oncle ont tout détruit... mais quand les loups de la Montagne Blanche sont arrivés, l'espoir est revenu un peu partout dans la zone... et toi à la Nouvelle-Espérance. (Yrouska)

- Moi, j'ai pris soin du tata à côté de moi et j'ai monté les grades petit à petit... ça a été dur. Moi et Alex on était les seuls représentants du Québec à l'alliance. Les gens se méfiaient ou se moquaient de nous tout le temps à l'assemblée et à l'extérieur. (Andrew)

- Et toi, Alexios ? (Yrouska)

- Eh bien, je suis allé à l'école jusqu'à mes dix-sept ans et après j'ai sauté dans l'armée. Quand j'ai eu dix-huit ans, je me suis inscrit dans la mission d'infanterie Américaine et dans la section Canadienne. À part ça, j'ai pleuré ta mort pendant des années, mais ça n'a servi à rien à ce que je vois. (Alexandre)

- Alexios, je suis vraiment désolé... Moi aussi, j'ai pleuré ta mort pendant des années... je n'ai jamais cessé de penser à toi... (Yrouska)

- Par contre, on était les seuls Canadiens... On était sûrs que tout le pays était tombé, et ce, pour toujours... et surtout... qu'on ne reverrait plus jamais notre chez nous... (Andrew)

- Eh bien, re-bienvenue chez vous les amis ! Ah, et j'ai une idée pour vous. (Yrouska)

Le loup ne leur laissa pas le temps de réagir et grimpa sur le toit de la voiture. Il se glissa par la fenêtre et s'assit sur le jeune humain pour prendre le contrôle du véhicule.

- Hey !!! (Alexandre)

- T'aime pas avoir un gros loup sur toi ? (Yrouska)

- Non ! t'es lourd !!! (Alexandre)

- Alors, souffre ! (Yrouska)

La voiture du loup prit un détour dans la petite ville en ruine. Il les mena dans la cour d'un gros bâtiment en brique. Lorsque les deux hommes regardèrent ce que c'était, ils furent abasourdis... C'était l'école primaire où allait Alexandre et où Andrew avait travaillé avant la guerre. Les trois amis pénétrèrent dans le bâtiment et allèrent voir la classe d'Andrew, là où tout a commencé.

- Wow ! Yrou, c'est magnifique... c'est démoli... moisie... et il ne reste plus rien, mais j'ai tellement de souvenirs à cause de ça... (Andrew)

- En effet mon loup, ça me rappelle tellement de souvenirs lorsque j'étais tout petit... j'ai envie de pleurer. (Alexandre)

Yrouska était accoté sur le mur, les bras croisés et fier de lui. Cependant, son charisme de jeune loup playboy fut vite coupé par Alexandre qui lui sauta dans les bras.

- Ah ! Alexios, pourquoi un aussi gros câlin ? (Yrouska)

- J'ai vu ce que tu avais fait pour moi. (Alexandre)

- Euh... et j'ai fait ? (Yrouska)

Alexandre tira le bras du loup vers un petit bureau qui était rempli de dessins et d'objets qui appartenaient à Alexandre.

- Tu as fouillé toutes les classes et les dossiers de l'école pour trouver tout ça ? (Alexandre)

- Eh bien, pas vraiment... c'est ton bureau, non ? (Yrouska)

Le jeune homme sortit un des dessins et le déposa sur le bureau d'une façons violente.

- Tu vois ce dessin ? C'est un dessin qui parle du réchauffement climatique et qui était affiché dans la classe de madame Robidoux. C'était un prof de quatrième année... (Alexandre)

- Ok, c'est vrai que j'ai tout récupéré... J'ai passé énormément de temps ici et je t'ai dit que je ne t'avais pas oublié... Mon cœur ne pouvait pas t'oublier ou même arrêter de t'aimer. J'ai passé des journées entières ici... surtout à pleurer ta perte... (Yrouska)

Alexandre, rempli d'émotions, sauta sur son loup. Il lui attrapa le visage, plongea ses yeux dans les siens, puis il l'embrassa tendrement. Au début, le grand canidé était surpris, mais il se laissa faire et profita du moment.

- Oh, mon loup ! J'avais oublié ce sentiment et ton beau museau... (Yrouska)

- Et moi j'avais oublié à quel point tu étais parfait. (Yrouska)

Le jeune homme serra son énorme copain poilu.

- Vous êtes tellement mignons vous deux ! Je suis tellement fier de mon beau-fils ! (Andrew)

- Beau-fils ? (Yrouska)

- Ah oui ! T'as manqué ça aussi... J'ai légalement adopté Alexandre alors sur papier, il ne se nomme pas Alexandre Duval, mais Armalda... Et ça fait de toi mon beau-fils. (Andrew)

- Quoi, c'est vrai ? Alexios, tu t'es fait adopter ? Andrew est ton père adoptif ? (Yrouska)

- Oui, ça s'est passé il y a quatre ans. (Alexandre)

- Mais c'est génial ! (Yrouska)

- Oui !!! mais j'ai une question ? Ne devrait-on pas retourner avec le groupe ? (Andrew)

- Non, c'est bon ! On a tout notre temps ! (Yrouska)

Le plaisir du groupe fut coupé par un cris d'enfant. Les trois combattants se ruèrent à la fenêtre et virent à l'extérieur qu'une petite famille de loups fuyait des pillards. Il y avait le père, la mère et un jeune d'à peine sept ou huit ans. Ils n'avaient pas d'armes, mais le groupe de pillards, oui.

[RDL] le royaume des loups 2: la montagne blancheOnde as histórias ganham vida. Descobre agora