Bought Tome 2

Chapitre quatorze

J'arrive pas à y croire, j'arrive pas à y croire.

J'arrive pas à y croire.

Ce timbré à réussi. Il a réussi à me faire venir à son stupide voyage.
Je l'attend désespérément à l'intérieur de l'aéroport en relisant son message contenant toutes les informations du voyage.

« Cinq jours, Séoul, tu devras m'assister à certaines réunions et prendre des notes. »

Il adore les messages froids. Avec juste le minimum pour qu'on puisse comprendre.
Si vous voulez tout savoir, j'en ai les frissons. Séoul... Je n'y ai pas remît les pieds depuis que j'ai été enlevée il y'a un an.
Mes poils s'hérissent à cette pensée. Je déglutis.

Je n'ai rien dit à Leon. Il n'est pas au courant que je pars pour cinq jours.
Oui. Je sais. Je suis particulièrement bête.
Mais en réalité, je n'ai simplement pas été capable de lui inventer un mensonge de toutes pièces.
Ça m'écœurait trop de devoir lui dire ça.
Surtout qu'il est mon ami.

Je soupir.

-Bon il le ramène son cul ou c'est comment ? grinçait-je tout bas en jetant un coup d'œil au hall

Ça doit faire quinze bonnes minutes que je poireaute sur ce tabouret. Une colère d'impatience s'est formée en moi.
Môssieur avait insisté sur l'heure et m'avait suggéré de venir bien à l'heure sinon je devrais en payer les conséquences. Quel humour.

- On y va ?

Je sursaute et manque de glisser de mon tabouret.
Jusqu'à ce que je sente une main me rattraper et me maintenir droite.

-Wow... euh...

J'avale difficilement ma salive et constate que Taehyung est enfin arrivé. Si si, il est là.
Je rougis violemment en sentant sa main tenir ma taille et son regard me dévorer de la tête aux pieds.
Je m'écarte de lui en remettant mes cheveux en place.

-...merci... soufflait-je

Il ne répond pas et se contente d'attraper ma valise qui se trouve à quelques centimètres du tabouret.

Je fronce les sourcils.

-Eh ! Tu...Euh.. Je peux la prendre merci.

Je me met à le suivre comme un chien-chien en tentant de retirer sa main de ma valise.
Il ne m'a même pas dit bonjour.

-Taehyung !

Il ne dit toujours rien et se contente de marcher en direction des bornes d'enregistrements pour bagages.

-Notre avion est dans trente minutes alors ne perdons pas de temps. dit-il

À qui la faute sérieusement ?
Je l'observe sans rien dire.
Il dépose nos bagages sur le tapis où les valises vont être passés à la douane avant l'embarquement.

-Ça fait quinze minutes que je t'attendais. dis-je en serrant les dents

Il a beau jouer l'homme parfait, il ne l'est pas.
Certainement pas. Et savoir que je vais en voyage pour cinq jours avec lui m'effraie beaucoup.

-« Vous ». Nous sommes en voyage d'affaires alors appelle moi Monsieur Kim.

Aussitôt une décharge parcourt mon corps.
Mon cerveau se fige et ravive des souvenirs dans ma tête.
« Tu m'appelleras monsieur Kim ».

Mes mains se serrent et les battements de mon cœurs deviennent irréguliers. C'est le traumatisme en lui-même qui refait surface.

Nous nous dirigeons précisément vers mon lieu de hantises. Celui où j'ai sûrement aimé le plus et où j'ai détesté chaque minutes.
Je parle de Séoul. Bon sang, j'ai l'impression de faire une erreur en partant avec lui.
Ma gorge se noue et mes yeux s'humidifient.