XVII.

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Quelques jours sont passés depuis mon retour à Volk, ma fièvre a disparue et je me sens déjà beaucoup mieux, mes plaies me font encore souffrir mais néanmoins, j'arrive à me déplacer plus facilement maintenant.

Alors aujourd'hui, malgré les interdictions de Layana, j'ai décidé de sortir un peu pour me dégourdir les jambes. Restée allongée à longueur de journée n'est vraiment pas fait pour moi.

Habillée simplement de ma chemise et de mon pantalon noirs, cela me fait bizarre de ne pas porter mon plastron de capitaine, mais ma blessure à l'abdomen ne me permet pas de le porter pour le moment.

Une fois sortie des appartements de Layana, je décide de me rendre aux écuries pour prendre des nouvelle d'Hadès. La brave bête ayant été blessée dans les Gorges.

Quand je le rejoins, je suis soulagée de voir qu'il va bien. D'ailleurs, il semble heureux de me voir lui aussi. Je caresse doucement son chanfrein.

Voilà une monture aussi tenace que sa cavalière... Me surprend la voix d'Eöl qui arrive à ma hauteur. Heureux de vous voir sur pieds, Capitaine. Me sourit-il bienveillant.

Merci, Eöl... Lui souris-je à mon tour. Cela me fait plaisir de te voir. Dis-je alors, que nous nous attrapons, mutuellement l'avant bras pour nous saluer.

Comment vous sentez vous, Capitaine ?

Beaucoup mieux, merci... Même si la princ... Pardon, la reine aurait préférée que je me repose encore quelques jours... Répondis-je amusée par l'inquiétude démesurée de ma fiancée.

Je peux la comprendre... Elle était très inquiète pour vous, après votre départ et même à votre retour, vu votre... État. M'avoue-t-il, tristement. D'ailleurs, Capitaine, je tenais à vous présenter mes excuses pour...

Tu n'as fait qu'obéir aux ordres, Eöl... L'interrompis-je. Tu n'as pas à t'excuser, j'aurais, probablement agis de la même manière... Le gratifié-je d'une main compréhensive sur l'épaule.

Je ne sais pas si j'aurai été capable de faire preuve d'une grandeur d'âme telle que la vôtre, si les rôles avait été inversés... Me dit-il déçu de lui-même. Vous êtes une belle personne, Capitaine. Me sourit-il reconnaissant. Et je suis heureux de savoir que vous serez bientôt de retour à votre poste.

Cela ne serait tarder... Enfin sauf si... M'interrompis-je car l'un des soldats de la Garde Royal se dirige au pas de course vers nous, ce qui me laisse deviner que Layana est au courant de là où je me trouve, véritablement.

Sauf si ma future épouse me tue avant que cela n'arrive... Ris-je amusée, alors que Eöl sourit à son tour.

Capitaine... Capitaine... M'interpelle enfin le garde essoufflé, arrivé à notre hauteur.

Que se passe-t-il, soldat ?

La... La reine vous demande dans la salle des trônes, Capitaine. M'informe-t-il en reprenant son souffle. Et elle semble très contrariée... Rajoute-t-il embarrassé.

Très bien... Alors messieurs, si vous voulez bien m'excuser, il semblerait que j'ai une dragonne en furie à aller dompter... Dis-je en les gratifiant d'un sourire et d'un signe de tête, avant de me diriger vers le château.

Arrivée dans la salle des trônes, je n'ai même pas le temps de faire un pas que la voix de Layana résonne dans la pièce.

Il me semblait t'avoir exigé de reste au repos, Ezekiel !

Bonjour à toi aussi, mon amour... Dis-je sur un ton amusé.

Elle ne me répond pas et continue de me foudroyer du regard. D'accord, elle est vraiment contrariée. Je vais peut être éviter d'aggraver mon cas.

Je décide alors de m'approcher pour la rejoindre. Je sais qu'elle s'inquiète mais il n'y a vraiment pas de quoi. Je vais beaucoup mieux et je ne risque plus rien, je dois juste cicatriser.

J'espère pour toi que tu as une bonne excuse ! Me lance-t-elle sèchement.

Je n'en pouvais, tout simplement plus de rester cloîtrée là-haut ! Soupiré-je exaspérée.

Mais...

Non, Layana... La coupé-je. Certes, je dois encore guérir de mes blessures mais je vais bien ! Continué-je sur un ton ferme, les sourcils froncés. Tu ne peux pas me garder enfermée pour toujours, par peur qu'il m'arrive quelque chose. Tu sais comme moi que c'est impossible !

Face à mon discours, Layana baisse tristement le regard. Comprenant que j'ai été, peut être un peu trop dur, je me radoucis.

Pardon, je ne voulais pas m'énerver... Dis-je en prenant ses mains dans les miennes. Écoutes, je comprend tes craintes mais je ne veux pas que l'inquiétude te ronge, mon amour... Lui relevé-je le menton, pour lui offrir un sourire tendre.

Je sais... Soupire-t-elle. C'est juste que... J'ai bien cru t'avoir perdue pour toujours quand tu es partie et ça m'a anéantie ! M'avoue-t-elle la voix serrée. Et je ne supporterai pas que cela arrive, une deuxième fois...

Je suis là, maintenant... Caressé-je sa joue, avant de lui donner un baiser. Et je ne compte aller nulle part d'autre...

Elle se contente de m'offrir un timide sourire, ainsi qu'un hochement de tête, signe qu'elle a compris le message, puis elle vient se blottir dans mes bras. Je caresse doucement son dos, en déposant un baiser dans ses cheveux.

Cœur Royal.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant