IX.

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Devant la porte de sa chambre, je n'ai rien le temps de dire ou de faire, que je suis déjà entraînée à l'intérieur par la princesse.

Layana, qu'est-ce que tu fais ? Demandé-je surprise.

Désolée mais je n'ai pas le choix, étant donné que tu persistes à vouloir m'éviter, Ezekiel !

Mais... Mais tu n'es pas souffrante ? Dis-je étonnée de l'avoir avec une bien meilleure mine, qu'il y à quelques instants.

Non, j'avais juste besoin d'un prétexte pour que mon père t'oblige à m'accompagner jusqu'ici...

Je reste sans voix quelques instants, avant de souffler d'agacement.

Et bien, j'ai l'impression que tu es devenue une experte dans l'art du mensonge, c'est dernier temps ! Lui lancé-je durement, ce qui a pour effet de lui faire baisser tristement le regard.

Ezekiel... Murmure-t-elle dans un sanglot. Pardonne-moi, s'il te plaît ! Je n'ai pas réussi à t'en parler, j'étais terrifiée... Je ne voulais pas te perdre...

Et tu penses qu'en me l'ayant caché, cela ne sera pas le cas ? M'emporté-je, alors que le visage de la princesse se décompose sous mes yeux.

Ne dis pas ça, Ezekiel, je t'en supplie ! M'implore-t-elle, le visage baigné de larmes.

Je ne sais plus, Layana. Soufflé-je, tête basse pour éviter son regard.

Non, Ezekiel, s'il te plaît ! Se précipite-t-elle vers moi. S'il te plaît, mon amour, regardes moi ! Me supplie-t-elle en prenant mon visage entre ses mains pour forcer mon regard à revenir vers elle. Pardonne-moi, s'il te plaît ! Si je venais à te perdre, je ne le supporterais pas !

La voir dans cet état, équivaut à me planter un poignard en plein cœur mais je ne dois pas faiblir car toute cette histoire est devenue beaucoup trop compliquée.

Tu vas te marier, cela allait arriver tôt au tard, de toute manière. Dis-je, durement.

Mais ce n'est pas ce que je veux ! S'exclame-t-elle, toujours en larmes. C'est toi que je veux !

Son regard plongé dans le mien, j'ai de plus en plus de mal à me contrôler mais je ne peux pas faillir. Il faut qu'elle comprenne que tout ça, ne mène nulle part même si cela me fait mal de l'admettre.

Et alors, quelle importance ? Tu penses, réellement que ton père se préoccupe de ce que tu veux, Layana ? La sondé-je du regard en fronçant les sourcils.

Non mais...

Stop ! Ça suffit, Layana ! M'écrié-je.

Exaspérée, je ferme les yeux, pour tenter de me calmer et d'éclaircir mon esprit mais en vain.

Je finis par tomber à genoux, les épaules tombantes, au milieu de la pièce. Je n'en peux plus. Je suis épuisée par cette conversation infructueuse.

Mes capacités à me contenir ont dépassés leurs limites. Je n'arrive plus à lui faire face pour tenter de lui faire entendre raison, je n'en ai plus la force.

Deux mains glissent, délicatement sur mes joues, m'obligeant encore une fois à ramener mon attention sur Layana qui s'est agenouillée face à moi. Son visage est toujours emplît de tristesse mais maintenant, je peux également y voir de l'inquiétude.

Ne m'abandonnes pas, mon amour, par pitié ! Pose-t-elle son front contre le mien. On trouvera une solution, je te le promets ! M'affirme-t-elle en me transperçant de ses yeux bleus.

Instantanément, le peu de volonté qu'il me restait à disparue. Mes lèvres se posent, brutalement sur celles de la princesse, qui répond sans perdre de temps à mon baiser.

Mes bras se resserrent, instinctivement sur son corps, la poussant à se coller au plus proche du mien. Plus rien autour n'existe.

Puis pendant un instant, ses lèvres se séparent des miennes et elle en profite pour murmurer contre celles-ci.

Je t'aimerai jusqu'à mon dernier souffle, mon amour...

Après nos ébats, le corps nu de Layana est blotti contre le mien et sa tête repose sur mon épaule droite. Je trace de légers cercles sur sa hanche découverte du drap. Pendant qu'elle retrace sur mon ventre encore et encore, une de mes cicatrices.

Cela veut-il dire que tu me pardonnes ? Me demande-t-elle d'un voix hésitante.

Je réfléchis un instant, puis finis par attraper son menton pour qu'elle relève le regard vers moi. Ses yeux dans les miens, je caresse délicatement sa joue pour finalement, venir déposer mes lèvres sur les siennes.

J'avoue avoir été extrêmement contrariée mais comme d'habitude, elle a réussit à me faire flancher et puis, de toute manière je n'en peux plus de me battre contre mes sentiments.

Alors autant profiter de nos moments ensemble et si nous venions à nous faire prendre, évidemment, je serais démise de mes fonction de capitaine et enfermée pour mes actes.

Mais au moins, même si nous sommes séparées, il me restera le doux souvenir de l'amour que nous nous sommes donné, ainsi que celui des moments partagés ensemble.

Je vais prendre ça pour un oui... Me sourit-elle encore les yeux fermés. Et je tiens à te dire que je te pardonne aussi...

À ses paroles, je reste interdite un instant.

Attend, qu'est ce que tu me pardonnes, exactement ? Parce que du plus loin que je m'en souvienne, je n'ai rien fait, moi ! Froncé-je les sourcils.

Ah bon ? Se redresse-t-elle. Et ton comportement avec à la Princesse Lya, alors ? Me foudroie-t-elle du regard.

Sérieusement, Layana ? M'étonné-je.

Oui, tu crois que je n'ai pas remarqué comment elle te regardait ?! S'écarte-t-elle agacée, ne me laissant, ainsi plus qu'une vue sur son dos.

D'accord, elle est vraiment contrariée. Je prend une profonde inspiration et prend l'initiative de me glisse dans son dos, plaçant le reste de son corps entre mes jambes.

Mon amour... Embrassé-je son épaule dénudée. Je t'assure que tu n'as aucun soucis à te faire, en ce qui concerne la Princesse Lya... Fais moi confiance... Ajouté-je en déposant un second baiser à la naissance de son cou. D'ailleurs, je pense que c'est plutôt moi, qui ai du soucis à me faire, étant donné qu'elle est ici pour tente de gagner ton cœur. Grimacé-je, légèrement à l'entente de mes propres paroles.

Ayant, probablement ressenti mon trouble. Layana semble s'apaiser et se blottit un peu plus contre moi et se met à caresser, doucement mes avant-bras enroulés autour de son ventre.

Mon cœur t'appartient, Ezekiel et jamais, cela ne changera... Me rassure-t-elle d'un voix tendre. Je t'aime...

Je t'aime aussi... Soufflé-je, doucement contre ses cheveux. Et sache que mon cœur tout entier t'appartient également, Layana et qu'il repose juste ici... Dis-je, en attrapant, délicatement ses mains pour en caresser le creux de mes doigts. Et toi seule, détiens le pouvoir d'en prendre soin ou de le briser en mille morceaux...

Cœur Royal.Onde histórias criam vida. Descubra agora