Introspection random

L'usine à cosmos

J'ai de la fièvre,
Mes pensées se désagrègent,
Je tourne en cercles carrés
Et le mot "cassis" me fait rigoler.

Dans ma tête, l'usine à cosmos
Tapote avec ses marteaux.
Elle frappe, fissure ma réflexion
Mes yeux se perdent dans ma vue,
Loin, proche, jaune, vert, c'est confus.

Ma logique sert à manger aux lions.
2007, 2008, 2008, 2008, 2007, 2007
Monstre du Loch Ness, en eaux troubles.
Je crois toucher des odeurs, des bruits,
Et j'ai le vertige parfumé
De couleurs improbables.
Rouge canard, orange mousseux,
Bleu pastèque, vert espagnol.
Violet acide ?

L'usine à cosmos s'emballe,
Les marteaux chantent,
Modèlent des bulles de guimauve,
Couleur trottoir, odeur sonar.
Je suis Reine des épices,
Gouvernante à l'aube de mon crâne.

Cette satanée boîte aux lettres
N'en finit plus de chanter,
Logée dans mon oreille,
Sans même me verser un loyer.
Elle s'égosille, à perdre haleine,
Parfois crache quelques tickets usagés.

Les lions se sont échappés.
Ruines des temples Astariens
Assiégées par Oliver,
Le chat de Schrödinger.
Main tendue vers le ciel,
Direction le lobe temporal.
Lieu ciblé, la cave à vins.

Vision bordée de souris jaunes,
Qui sautillent au coin de mon oeil.
Elle me provoquent
Avec leurs petites pattes,
Lâchant des étincelles.
Court-circuit, erreur système.
Les marteaux s'acharnent à taper,
L'usine à cosmos est détraquée.