𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟏

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ANGELINE

Nous avons fini cette nuit folle dans la chambre de Charles. Tout en écoutant ses légers ronflements, j'observe par la fenêtre le feuillage des arbres qui danse dans les airs. Le ciel n'est pas tout à fait bleu, mais laisse déjà apparaître ses premières lueurs à l'horizon.

Je tourne le visage vers l'homme qui dort à mes côtés et je souris à la vue de son visage endormi. Du bout de l'index, je retrace sa mâchoire, puis ses pectoraux sculptés et enfin, sa ceinture d'apollon où se dessine un tatouage. Un tatouage auquel je n'avais pas prêté attention hier soir, et que je prends maintenant le temps d'observer ; et je me rends compte alors qu'il ne s'agit pas d'un simple tatouage. Il signifie tellement de chose pour l'équipe universitaire.

« Être toujours là pour l'équipe, qu'importe ce qui arrive ». Combien de fois ai-je entendu cette expression ? Des centaines... Luke la citait tout le temps. Lui aussi a ce tatouage, et au même endroit. Un symbole de l'infini encadré du chiffre 1, ce qui forme le nombre 11. Onze joueurs, onze histoires et des liens forts. Chaque membre de l'équipe se faisait le tatouage, même s'il ne restait qu'un an, comme Charles. Un an, puis plus de nouvelles. Il avait disparu du jour au lendemain, enfin, c'est ce que m'avait dit Luke, mais peut-être là aussi m'a-t-il menti ?

Je me lève doucement du lit et en me dirigeant vers la salle de bain, je constate le bazar que nous avons mis dans la chambre. La couette est par terre, pas étonnant vu la chaleur que nous avons produite cette nuit. Après le vin, nous sommes passés au champagne, les deux flûtes étant maintenant posées à même le sol. Des assiettes avec un reste de nourriture jonchent également le parquet et quand j'arrive dans la salle de bain, mes yeux se posent sur le préservatif dans la poubelle. Il ne manquerait plus que je tombe enceinte !

Je file sous l'eau chaude et des flash-back mouvementés de cette nuit me reviennent. C'était si bon.

Alors que l'eau chaude coule sur ma peau, j'entends la radio s'allumer et les paroles de « Certain things » de James Arthur me parviennent par-dessus le bruit de l'eau. Je jette un œil par-dessus mon épaule et vois Charles me rejoindre. Ses bras m'encerclent, et il pose son menton sur ma tête. Nous restons là, sans rien nous dire à nous bercer sur le rythme doux de la musique. Parfois, le silence vaut mille mots : c'est le cas à cet instant.

Quand la chanson se termine, je me retourne vers ce beau brun :

— Salut, toi..., lance-t-il d'une voix douce.

— Salut...

Je souris à l'homme qui se dresse devant moi et qui se penche alors vers moi pour m'embrasser tendrement. Nous nous lavons tout en plaisantant au sujet du ravage que nous avons laissé dans le chalet. Je n'imagine même pas comment doit être le salon, vu l'état de la chambre.

Nous descendons et effectivement, nos vêtements sont éparpillés un peu partout ainsi que les plaids et coussins. Une autre bouteille de vin se trouve à côté de la lampe de salon et des paquets de chips vides traînent sur le sol.

Tandis que Charles prépare deux cafés, je nous sers deux verres de paracétamol pour éliminer le mal de crâne. Je bois, mais jamais comme ça. Quand je dis que je me lâche, je le fais vraiment !

Nous nous asseyons pour boire et pendant que je tartine le pain de confiture, Charles regarde dans le frigidaire ce qu'on pourrait manger ; enfin s'il reste quelque chose ! Il sort des kiwis puis avec une pomme et une banane, il fait une salade de fruits.

Nous dégustons donc notre petit-déjeuner en discutant du programme de la journée... Nous nous mettons d'accord pour nous contenter d'activités calmes, vu la journée et la nuit que nous avons passées hier.

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