Chapitre 3

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Un magnifique spectacle s'offrait à Aliénor. Du haut de la colline où ils se trouvaient, ils avaient une vue magnifique sur la capitale. Chaque bâtiment arborait une couleur qui dépassait de loin les couleurs que connaissait Aliénor, des couleurs à faire rougir la toile la plus colorée qui existe, des couleurs que les plus grands peintres n'auraient pu inventer. Certains bâtiments serpentaient vers le ciel s'entrecroisant et formant parfois des motifs qui défiaient les lois de la gravité. Certaines constructions évoquaient une créature de la nuit, d'autres des créatures marines. Chacune de ses constructions était unique, il n'y en avait pas deux identique. Une immense tour se dressait fièrement au milieu de Phosphorente comme gardienne de la ville. Une tour si grande, si lisse, si royale dans cet écrin de richesse et de beauté. Des centaines de joyaux ornaient la façade de cette tour construite dans de précieux matériaux.

Aliénor suivit Mohamed et Thibaud à travers la ville. Tout ce qu'elle voyait la fascinait, elle ne pouvait ce retenir d'admirer l'échoppe d'un marchand de statuettes en bois. Elle s'extasiait devant les créatures que vendait un autre commerçant. Dès qu'une personne voyait Mohamed, elle s'inclinait devant lui.

Ils se dirigeaient vers la tour qu'avait remarqué Aliénor un peu plus tôt. Vue du dessous, elle paraissait impressionnante. Mohamed preneurs le premier à l'intérieur et se dirigea vers un escalier en colimaçon qui devait desservir les étages supérieurs. Mohamed leur demanda de le suivre rapidement. L'escalier devait compter au moins six centaines de marches mais Mohamed ne les laissa souffler que lorsqu'ils atteignirent la dernière marche. L'escalier débouchait sur une grande pièce circulaire. Des milliers de livres étaient entreposés dans des étagères se trouvant dans les coins de la pièce. Au centre de la pièce, se trouvait une tablette vingt-cinq personnes étaient assises à cette table, une chaise restait inoccupée.

Incline-toi. La voix de Thibaud résonna dans la tête d'Aliénor qui s'empressa de faire ce qui lui était demandé.

— Bonjour Mohamed, nous t'attendions, dit un homme à la peau bronzée. Madelaine vient de nous dire que des terriennes étaient apparues à Plomboris. Elles ont probablement utilisé un portail écrit. Tu nous avez garantis qu'aucun terrien ne mettrait les pieds à Noissap ! Tu sais très bien qu'aucun terrien ne doit découvrir l'existence de Noissap !

— Cela suffit Lucian ! s'écria une femme à la peau verte. Laisse donc Mohamed nous expliquer !

— Merci Garance, répondit Mohamed. Sachez que j'ai respecté toutes mes obligations. Les Terriennes qui sont arrivées ici hier ont prit sans le vouloir un portail qu'une personne venant de Sombros les a obligées à prendre ! Lorsque les deux terriennes qui se tiennent aux côtés de Madelaine ont disparus je n'étais pas présent. Cependant, cette jeune fille à mes côtés se trouvait là bas, c'est pour cela que je l'ai emmenée avec moi.

— Tu es en train de me dire que ces femmes et cette gamine sont des terriennes ?! se récria Lucian.

— Oui, répondit Mohamed, et maintenant, je vais les raccompagner chez elles.

— Il en ai hors de question ! Elles méritent d'être emprisonnées à Obliviate.

— Mais c'est cruel ! s'indigna Thibaud.

— Tu sais aussi bien que moi ce que nous ont fait les terriens ! rétorqua Lucian.

— C'était il y a des siècles ! protesta Thibaud.

— Silence !

Ils se tournèrent tous vers l'homme qui venait de crier. Il paraissait très jeune et sa peau était très pâle. Lorsqu'ils ouvrit la bouche, de longues canines apparurent. Ses yeux avaient la couleur du sang et ses oreilles étaient pointues.

— Tu sais Lucian, tu ne peux prendre seul les décisions du conseil, déclara-t-il. On va faire comme toutes les fois où nous avons dû prendre une décision. On va organiser un vote. Que tous ceux qui veulent que ces jeunes femmes soient envoyées à Obliviate lèvent la main.

Quatre personnes levèrent la main, Lucian étaient furieux.

— Donc Mohamed tu peux raccompagner ces femmes par le biais de ce miroir.

Mohamed s'approcha du miroir et, en fermant les yeux, posa sa main sur la glace. Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'il ne se retourne.

— Qui veux passer en première ?

— Moi, répondit Aliénor.

— Ce portail vous ramènera chez moi, Thibaud vous raccompagnera mais je ne peux pas venir avec vous. 

Aliénor se dirigea vers le miroir, mais au lieu de le traverser, elle se cogna contre la glace.

— Je vois que tu ne sais même plus créer un simple portail, persifla Lucian. Que quelqu'un appelle un portalier.

Quelques minutes plus tard, une femme ressemblant énormément à Madelaine entra dans la pièce.

— Où devez vous aller ? demanda-t-elle.

— Miroir POD56, répondit Mohamed.

— Très bien.

Elle répéta le même procéder que Mohamed. Aliénor se dirigea une deuxième fois vers la glace mais, encore une fois, elle s'y cogna. La portalière sortit de sa poche un petit objet rond qu'elle approcha de sa bouche. Elle prononça quelques mots avant de descendre quelques marches. Lorsqu'elle revint, elle déclara :

— Aucun portail ne fonctionne.

— Quoi ?! s'écrièrent-ils en même temps.

— Ils faut réunir tous les portalistes, cria Mohamed. Seul l'un d'entre eux aurait pu faire ça !

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Coucou mes petits lecteurs !
Comment aller vous ?

Voilà le troisième chapitre de Mondes Parallèles !
Qu'en pensez-vous ?
Que pensez-vous de la description de Phosphorente ?
Et des différents Élémentaires ?

Tschüss !

Mondes parallèles : tome 1 NOISSAPWhere stories live. Discover now