Chapitre 1

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Le cours d'une des classes de quatrièmes touchait à sa fin, Marion Belisamos finissait son cours face à une classe somnolente, à l'exception d'une élève : Aliénor Amnisti. Elle était captivée par les mots prononcés par sa professeur préférée, elle aurait voulu que ce cours dure une éternité.

Lorsque la sonnerie retentit, la classe se dépêcha d'aller en récréation se dégourdir les jambes après deux heures de cours qu'ils jugeaient ennuyeuses. Aliénor, au lieu d'imiter ses camarades, resta assise et sortit un carnet noir de son sac.
- La semaine dernière vous m'avez demandé de vous montrer un de mes poèmes. Alors, voici l'un d'entre eux.

- Merci, répondît Marion. Je vais pouvoir vérifier que monsieur Neutros ne mentait pas au sujet de ton talent pour l'écriture.

Marion ouvrit le carnet d'Aliénor et lut la première page.

Je suis le réveil
De la nature endormie.
Je suis le retour des abeilles,
Dans une douce harmonie

Je suis le renouveau,
Le retour des beaux oiseaux.
Je suis la floraison,
Le retour de la végétation.

- Marion ! J'ai absolument besoin de toi ! s'exclama Chloé en rentrant dans la salle 305. Nous devons rendre ce papier avant ce soir et il faut la signature de tous les professeurs de français !
- Ne peux-tu pas patienter deux petites minutes, demanda Marion, je suis occupée avec une de mes élèves.

Elle ne laissai pas à Chloé le temps de répondre et reprit sa lecture.

Je suis le retour de la verdure,
La fin de cet hiver qui dure.
Je suis le retour des fleurs,
Rouges, violettes et de toutes les couleurs.

- C'est magnifique ! s'exclama Marion. Monsieur Neutros n'exagérait pas en vantant la qualité de tes poèmes !
- Merci, répondit Aliénor en rougissant.

Elle reprit le carnet et le remit dans son sac. Alors qu'elle mettait son manteau, elle vit Marion signer le papier que Chloé lui avait remis et elles disparurent soudainement. Aliénor resta hébétée pendant quelques secondes. Elle n'arrivait pas à croire en ce qu'elle avait vu.

« C'est impossible » pensa-t-elle.

Elle sortit précipitamment de la salle et courut trouver un prof. Elle fit le tour du troisième étage mais il n'y avait personne. Alors, elle descendit au deuxième étage. Dans sa précipitation, elle se cogna à Thibaud Neutros, son professeur d'anglais. Ce dernier était accompagné de Mohamed Étomina, un professeur d'histoire.
Avant qu'elle n'ait eu le temps de dire quelque chose, elle vit Thibaud blêmir.

- Monsieur, madame Belisamos et madame Chripolis viennent de disparaître sous mes yeux.
- Explique nous ce qu'il s'est passé, demanda Mohamed.
- Madame Chripolis à donner un papier à madame Belisamos pour qu'elle le signe et juste après elles ont disparues.
- Le papier qu'elles ont signé, où est-il ? l'interrogea Mohamed. Est-ce qu'il a disparu ?
- Je... je ne sais pas, j'étais plus préoccupée par les deux professeurs que par le papier. Pourquoi ?
- Allons voir !

Mohamed se dépêcha de monter les escaliers, suivit par Thibaud et Aliénor. Lorsqu'ils arrivèrent devant la salle 305, ils virent Maria Merticciano en sortir, un sourire sadique collé sur le visage. Elle tenait le papier que Chloé et Marion avaient signé.

- Maria, aurais-tu vu Chloé et Marion, nous les cherchons depuis toute à l'heure mais impossible de les trouver, demanda Thibaud.
- N... non, je ne les ai pas vues, répondit Maria en essayant de cacher la feuille derrière son dos.
- Que caches-tu dans ton dos ? demanda Mohamed.
- Rien du tout ! dit-elle précipitamment. Enfin, je veux dire que ce n'est qu'un vieux bout de papier.
- Alors tu veux bien me le montrer ?
- Non, mais si tu veux tout savoir, c'est juste un papier que doivent signer les professeurs de français et que son doit rendre avant ce soir.
- C'est à quel sujet ? s'enquit Thibaud.
- Ce n'est que simple demande que nous avons faite.
Dès qu'elle eut finit sa phrase, elle tendit le papier à Thibaud mais Mohamed lui prit la feuille des mains. Maria arracha le papier des mains du professeur d'histoire et s'écria :
- Non mais je rêve ! Qui t'as permis de m'arracher cette feuille des mains ?
- Désolé Maria, répondit Mohamed. Nous te laissons, nous avons des choses importantes à faire.
Il prit Thibaud par le bras et s'éloigna en faisant signe à Aliénor de les suivre.
- Maria n'est pas une terrienne, dit Thibaud.
- Quoi ?! s'écria Aliénor.
- As-tu pu découvrir de quel monde elle vient ?
- Elle vient de Sombros, répondit Thibaud. L'esprit des Sombrosais est très different des autres. Mais il ne peut nous dire quel grade ils y occupent.
- Ce n'est pas grave, nous finirons par le découvrir.
- Pourriez-vous m'expliquer de quoi vous parler ? quémanda Aliénor.
- Mohamed hésita, il se demandait s'il pouvait lui révéler tout cela.
- Bon d'accord, finit-il par répondre. Ce que je vais te dire va te paraître irréel et tu vas sans doute croire à une mauvais plaisanterie mais c'est là stricte vérité.
- Qu'avez-vous à me révéler qui paraisse si irréel ?
- Il existe trois autres mondes, déclara Mohamed, Noissap, Azémie et Sombros.
- Vous vous moquez de moi n'est-ce pas ? C'est impossible !
- Si, c'est la stricte vérité, affirma Thibaud.
- Prouvez le, exigea Aliénor.
- Très bien.
- Mohamed sortit un miroir de sa poche et le montra à Aliénor. « Ce miroir est parfaitement normal, en quoi l'aidera-t-il à me prouver quoi que ce soit ? » songea Aliénor. Mohamed posa sa main dessus et ferma les yeux. Quelques secondes s'écoulèrent avant que la surface du miroir ne se brouille avant de révéler un paysage magnifique. Des centaines de fées volaient et bavardaient dans une immense vallée.
- Tu nous crois maintenant ? s'enquit Mohamed.
- Comment avez-vous fais ça ? demanda Aliénor.
- Thibaud et moi venant de Noissap, là-bas, nous trouvons des personnes qu'on nomme les Guerriers. Ces personnes possèdent toutes un pouvoir, le mien est de créer des portails pouvant mener n'importe où. Ce miroir est donc devenu un portail pouvant te mener à Fairisti, la région où vivent les fées.
- C'est... merveilleux ! s'exclama Aliénor avec des étoiles dans les yeux.
Mohamed sourit à sa remarque.
- Le papier qu'on signé Chloé et Marion est un portail mais elle a bien caché la destination. J'espère que tu l'as lu.
- Lu ? Comment ça ?
- Un portaliste peut non seulement créer des portails mais aussi les lire pour connaître leur destination, répondit Mohamed. Et oui, je l'ai lu et heureusement, il mène à Noissap.
- Ils font qu'on aille les chercher ! s'exclama Thibaud.
- Je peux venir avec vous ? demanda Aliénor.
- Non, répondit Mohamed, catégorique.
- S'il vous plaît, je ferai tout ce que vous me demanderez !
- Très bien, accepta Thibaud, mais tu feras tout ce qu'on te dira !
- Merci !
Mohamed prit Thibaud à part et lui dit :
- Pourquoi as-tu accepter ?
- Regarde la, elle a l'air si heureuse, je ne pouvais pas lui refuser ce plaisir.
- Tu penses vraiment qu'elle acceptera de donner à sa famille une potion d'oubli ? Parce que si ils ne la boivent pas, ils vont s'inquiéter !
- Tu n'as qu'à le lui demander.
Thibaud se tourna vers Aliénor.
Il va falloir donner à ta famille cette potion d'oubli si tu veux venir avec nous, lui dit Thibaud, mais ne t'en fait pas, dès que nous reviendrons, je te donnerai une potion de mémoire.
- Si ils boivent cette potion, ils vont m'oublier ?
- Oui mais dès qu'ils boiront la potion de mémoire, ils se souviendront de toi.
- Alors j'accepte !
La potion d'oubli était contenu dans un petit flacon de verre, elle ressemblait énormément à de l'eau.
- Ce soir, tu nous retrouveras devant le collège, dit Thibaud.
- D'accord, alors à ce soir.
Elle se dépêcha de sortir en récréation rejoindre ses amies. La dernière heure de cours passa trop lentement aux yeux d'Aliénor qui avait hâte de retrouver ses professeurs.
Lorsque la sonnerie annonçant la fin des cours retentit, Aliénor se dépêcha de sortir. Arrivée chez elle, elle dut patienter près d'une heure avant que sa mère n'ait le dos tourner. Elle prit la fiole et la versa dans la soupe que préparait sa mère. Quand on l'appela pour dîner, elle refusa de manger, prétextant des devoirs très importants à rendre pour le lendemain. Quand elle fut sûre que toute sa famille avait mangé la soupe, elle prit ses bottines, enfila sa veste et sortit.
Elle courut jusqu'au collège devant lequel elle trouva Mohamed et Thibaud. Elle les salua et monta dans la voiture que lui indiqua Mohamed. Le trajet jusque chez Mohamed se fit dans un silence total. Lorsqu'ils arrivèrent chez lui, Aliénor eut à peine le temps de voir à quoi ressemblait la façade de la maison qu'ils l'entraînaient à l'intérieur. Ils se dirigèrent directement vers un couloir au fond duquel se trouvait une petite pièce très étroite qui n'était meublée que d'un miroir. Les bordures du miroir étaient dorées et la glace ne renvoyait pas de reflet mais montrait une jolie clairière où des chevaux galopaient en toute liberté.

Mohamed lui expliqua que le miroir était un portail et que pour se rendre à Noissap, ils devraient traverser le miroir. Elle traversa le miroir juste après Mohamed et ce qu'elle vit dépassait de loin tout ce qu'elle avait pu imaginer.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Salut !

Comment allez vous ?
Moi je vais super bien !

Voilà le premier chapitre de cette histoire !
Qu'est-ce que vous en avez pensez ?

Tschüss !!

Mondes parallèles : tome 1 NOISSAPTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang