la belle

36 2 21
                                    

- Merde ! Ce mot insolant s'échappe de ma bouche et me réveille de ma courte nuit. 

Il est 08h du matin, je me lève brusquement, m'habille et ne prends même pas le temps de me coiffer. J'avais oublié mes affaires sur la plage! Même si cet endroit est très peu visité, j'ai laissé mon téléphone portable ! 

Vite ! Je monte ma vieille bicyclette et fonce à toute allure dans les rues escarpées et étroites de Ravello. Je passe  entre les centaines de personnes se promenant tranquillement sur les chemins de pierre. J'ai l'habitude de pédaler rapidement et d'éviter avec classe tous ceux qui passe mon chemin. Mais étrangement, il semble avoir bien plus de monde que d'habitude, cela rends le trajet plus compliqué. 

 -Oups, désolé madame ! La veille femme me foudroie du regard, j'étais à deux doigts de lui écraser le pied. Il fait très beau aujourd'hui, il y a beaucoup de monde, beaucoup trop, je risque de m'en prendre quelques un.

Après multe réflexions, je conçois que passer près de la rues des clubs et des bars serait peux être plus simple, la majorité des personnes seraient rentrées se coucher après avoir fêter et le chemin est plus large. Aller ce n'est qu'un petit détour.

Ravello est une charmante petite ville, partagée entre mer et montagne, elle invite les gens à la randonnée  à la baignade. Mais aussi, elle comporte beaucoup de clubs et de bars, une hantise pour moi. Je vois ces jeunes femmes confiantes au courbes généreuses, ces jeunes s'embrassant fougueusement pour un oui pour un non, de la fumée, de la musique abasourdissante, de l'alcool, des hommes avide de sexe, des rires, des pleures, du vomi ( je pense, j'évite de passer devant les club ), de la danse, des chips, et un peu de liberté.

Je repense au bel homme que j'avais croisé il y a deux jours. Je ne l'avais pas oublié, il y a toujours en moi une petite flamme d'espoir à le revoir. Son précieux sourire, ces quelques secondes de bonheur partagé. Puis il est partit, me laissant seule à nouveau. Comme je l'ai toujours été.

Je suis devant la rue des clubs. Il semble rester quelques personnes, mais rien d'imposant. - Il faut que j'y passe au plus vite. 

Je pique un sprint avec mon engin, je pédale tels une championne olympique, je passe devant chaque clubs, tous insignifiants. Je suis bientôt à la fin de la longue rue. Les discothèques disparaissent petit à petit. Sans personne à l'intérieur, ces lieux semblent tristes, dépourvus de joies

Soudainement, mon regard se percute sur le dernier bar de la rue La luna di miele - joli nom.

 Je m'arrête d'un coup. Une bouffée de chaleur. Je le vois. Lui. Celui dont je n'arrête pas d'y pensé.  je ne peux plus respirer, mon coeur se serre.  Ses cheveux noir, ses yeux pétillants, son sourire, un être pûr. Il est là. A quelques mètres de moi. Il rit, entourés de nombreuses personnes. Il prends un verre dans sa main, toujours ce même sourire. Il à l'air heureux. Bien dans sa peau.

Nous ne sommes pas du même monde, ôh mon amour.

Je le regarde une dernière fois, puis reprends ma course. Le reste du chemin me semble durer une éternité, je n'ai plus de force, je n'ai plus envie. Sors de mes pensés. S'il te plaît. Pourquoi à chaque fois c'est la même chose. Je soupire.

Je distingue enfin la plage secrète. Et j'y perçoit mon sac ouvert. 

- Merde, quelqu'un a fouillé !

Je lâche mon vélo sur le sol et cours jusqu'à mon sac. Je l'inspecte. Rien, juste mes habits, tous à été pris. Je tourne la tête et vois un groupe d'adolescents, l'un deux est assis sur mon linge, l'autre à mon téléphone dans sa main. Les dix  jeunes rigolent fort, ils m'ont vu et on compris que c'était les objets qui m'appartenaient. Mon lieu n'était plus si secret que ça finalement.

Quand je serai belleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant