Les Quatre Éléments 5

Chapitre 4 De plus en plus dangereux

Nous roulions assez rapidement, tous un derrière l'autre. Arnaud était en tête. Tout se déroulait bien durant les cinq premières minutes. Et seulement ces cinq minutes là. Arnaud freina brusquement. Par réflexe, je mis les freins aussi. Soit Catalina avait laissé une bonne distance entre elle et moi, soit elle a elle aussi réussi à freiner brusquement. Arnaud recommença à rouler, mais tenta de se baisser au maximum en roulant plus lentement. Je roulai doucement et compris pourquoi il avait ralenti. Un minuscule fil de fer se trouvait à la hauteur de notre cou. Je compris donc pourquoi ça s'appelait La course infernale. Les pièges sont sur le circuit et si nous ne sommes pas assez alertes pour les détecter, squick.

Je vis Arnaud reprendre de la vitesse, ce que je fis. Je pris soin de garder une plus grande distance entre lui et moi, au cas où il aurait à freiner aussi abruptement que toute à l'heure.

Le prochain obstacle ne tarda pas à arriver. Des sabres volants. Ils traversaient la piste en largeur et étaient prêt à nous couper la tête. Qu'est-ce que j'ai contre les têtes ?

Arnaud s'arrêta complètement. Il y avait suffisamment de place pour que je puisse m'arrêter à côté de lui.

— Une idée ? me demanda-t-il.

J'observai les sabres. Se baisser pourrais peut-être fonctionner, mais c'est un plan pour que nous ne puissions plus voire où nous allons. Je pris le temps d'étudier ce que les sabres font. Ils ne sont pas tous au centre ni sur les côtés en même temps. Une idée germa dans mon esprit, mais comment s'assurer que les autres comprennent ? Je décidai toutefois de m'essayer.

— Vous devez vous concentrer sur un seul sabre à la fois, dis-je très fort, pour être sûr que tous m'entendent. Si on prend le premier, il est complètement sur le côté et nous n'avons qu'à entendre que l'autre soit assez loin pour pouvoir avancer et ainsi de suite. Je vais passer en premier pour que vous puissiez voir et mieux comprendre. N'allez pas vite, c'est la pire chose à faire pour cet obstacle.

Je roulai lentement en direction de l'allée des sabres. Le premier sabre sur dix, de ce que j'ai compté, est complètement à ma droite. Je roulai donc dans sa rangée. Le deuxième sabre était dans son chemin pour aller à gauche et avait dépassé le centre. Je m'avançai donc, laissant ainsi le champ libre au prochain sabre pour traverser la piste. Toutefois, au moment où j'atteignais l'allée du deuxième sabre, le troisième se trouvait au centre et me bloquait le chemin. J'attendis anxieusement qu'il se tasse, tout en gardant un œil sur le deuxième qui avançait asse rapidement dans ma direction. Le quatre me laissait aussi le champ libre, je pus donc avancer de deux rangées directement. À ce moment, j'avais complètement arrêté de penser à mes amis. Arnaud me suivait-il ? Ou quelqu'un d'autre me suivait-il ? Je décidai de ne pas prendre le risque de regarder, juste au cas où le sabre décidait de revenir et de me tuer.

Passé le cinquième, la vitesse des sabres n'était plus la même. Certains beaucoup plus rapides et d'autres vraiment plus lentement. L'écart était frappant ! Le sixième était un lent, heureusement, et le septième un rapide. J'avançai dans la rangée du sixième et une fois qu'il fut loin, je me concentrai sur le septième. Ça lui avait pris trois minutes, environ, pour faire la seconde moitié de la piste. J'ai donc trois minutes pour passer à la septième rangée.

Le septième sabre passa en cinq secondes devant mes yeux. Je m'avançai dans la septième rangée et baissai rapidement la tête. Le sabre pris seulement cinq secondes avant de revenir vers moi. La tête penchée et le corps courbé, je fis de mon mieux pour voir où se trouvait le huitième sabre. Complètement à gauche. J'en profitai donc pour aller dans sa rangée et quitter celle du septième. Le neuvième et le dixième étaient plus simples à éviter. Même vitesse, ils allaient au centre en même temps et à l'extrémité opposé. Une fois les deux sur les côtés, j'appuyai sur l'accélérateur et sortie de l'allée des sabres.