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Je suis retourné au parc, histoire de prendre l'air, et aussi sans mentir, j'avais envie de revoir ce beau blond s'entraîner.

Il était là, le front transpirant, grommelant quelque chose dans sa barbe, puis il cracha des insultes à haute voix. Je crois qu'il était énervé parce qu'il n'arrivait pas à effectuer ses exercices.

Waouh....Si ça c'est pas être méticuleux.

Nos regards se sont croisés, j'ai été comme pétrifié, ses yeux grenats sont si froids...
Mais là, il y avait une pointe de tristesse dans ce regard.

Il s'est approché de moi, m'a regardé, puis s'est assis sur mes jambes...Ensuite il a entouré ses bras autour de ma nuque doucement, me serrant contre sa poitrine...

Mes joues se sont enflammées, tandis que mon coeur battait à vive allure. C'était extrêmement bizarre....

Oui, bizarre....Étrange...

D'être pris dans les bras de quelqu'un qu'on a seulement croisé quelques fois...

« Enlace-moi, enlace-moi connard !» A-t-il dit

Je pense qu'il voulait paraître féroce, mais le ton de sa voix ressemblait plus à une supplication qu'autre chose.

Il tremblait et j'avais l'impression qu'il manquait de s'écrouler n'importe quand. J'ai entouré mes bras autour de son dos, et j'ai raffermi ma prise un peu plus fort, sans lui faire mal, juste pour lui procurer un sentiment de sécurité je suppose.

Je sentais son souffle s'abattre sur mon cou, tandis qu'il essayait de ravaler difficilement ses sanglots.

Je connais cette sensation.
Oui ce sentiment de solitude, quand t'as l'impression que personne ne peut te comprendre.
T'as le cœur compressé manquant d'exploser,
T'as envie de tout le temps chialer,
T'as la gorge noué,
T'es déprimé,
Tu pleures souvent en silence.

Après un temps que je n'ai point compté, il a relevé son beau visage. Des larmes manquaient encore de couler, mes mains passèrent sur son visage doux et fragile comme de la porcelaine, il me laissa faire, étrangement.

J'ai séché ses dernières larmes, il s'est retiré de mes jambes pour s'assoir à côté de moi. Puis il est parti précipitamment, tandis que je n'eus point la force de le retenir.

Mais j'avais ce sentiment de culpabilité, je venais de l'abandonner....
Alors...Qu'il avait peut-être besoin d'aide.

Au final, je ne suis pas différent de certains que je critique, j'observe, mais je ne fais rien pour arranger la situation.

Je l'ai vu pleurer, je l'ai pris dans mes bras, mais je ne l'ai pas retenu...
J'suis peut être une ordure finalement...

Je veux seulement ....✔️Where stories live. Discover now