25 / Chaussette

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Une semaine est passée depuis l'épisode entre Jynall et Lune, et depuis, plus aucune intervention de la rousse

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Une semaine est passée depuis l'épisode entre Jynall et Lune, et depuis, plus aucune intervention de la rousse. Nous la voyons seulement de temps à autre au lycée, mais elle fait profil bas, ce qui nous fait bien rire.

En parlant d'elle, depuis cet évènement, elle s'est un peu plus... Ouverte. Elle me montre un peu plus son côté, on va dire, sauvage.

Moi qui la voyait toute calme et réservée me voilà en face d'une Lune effrontée et grande gueule.

J'aime bien cette nouvelle facette mais j'espère quand même qu'elle n'est pas entièrement comme ça, sinon son côté calme me manquerait. J'aime son côté... Lunaire.

Nous promenant dans la ville, nous écoutons de la musique, un écouteur chacune. Soudain, je me rappelle de ma discussion avec ma mère.

- Ce week-end j'vais chez ma grand-mère.

- Mais elle et ta mère n'ont pas une relation conflictuelle ?

- Si, mais ma mère ne vient pas, il n'y a que moi.

- Oh.

- T'es libre ?

- Tu veux que je vienne ?

- Nan je veux que le pape vienne.

- Tant de sarcasme, j'en suis toute ébaubie, dit-elle théâtralement. Sinon ouais je devrais l'être. C'est un week-end de trois jours nan ?

- Oui. Je pars vendredi après les cours vers 16h30.

- Ma mère devrait être d'accord. Elle t'aime beaucoup. J'espère seulement qu'elle arrivera à convaincre mon père.

-Okay. Ce week-end il fera chaud, ramène des vêtements légers.

- Je note, me sourit-elle.

***

Tandis que ma mère regarde la télé, je parle à Clyde.

Rigel: Ça te dit qu'on s'appelle comme la dernière fois ? C'était cool d'entendre ta voix :)

Astrée: Si tu veux, attends juste deux minutes.

Rigel: Okay.

Je pars du salon puis m'enferme dans ma chambre.

Astrée: C'est bon.

À peine une minute après avoir envoyé le message mon téléphone sonne.

- Bien le bonsoir chère demoiselle !

- Bien le bonsoir cher damoiseau, je ris.

- Je préfère ta voix comme ça.

- Comment ?

- Heureuse.

Je ne réponds pas, embarrassée.

- Tu sais, je t'ai complimenté sur ta voix, c'est pas pour que tu sois silencieuse, rit-il.

- Pardon, c'est juste que je sais pas quoi répondre à ça.

- Ce n'est pas grave, me dit-il.

Nous continuons à parler de tout et de rien pendant une bonne demi heure.

- Astrée ?

- Mmh ?

- Comment tu te définirait ?

Je réfléchis, ne m'attendant pas à cette question.

- Eh bien, comme la jeune fille aux cheveux noirs, à la peau pâle et aux épaules en sang, au cœur un peu défiguré et à l'esprit complètement desarticulé. Tu sais, cette chaussette seule, aillant perdu l'utilité d'habiller le monde, pourrissant au fond d'une armoire.

- Je ne suis pas d'accord avec ta description.

- Ah bon ?

- Ouais. Pour moi, tu es une fille aux yeux vairons, qui ne supporte pas le monde qui groupille ici bas, mais qui fait un effort. Cette fille qui lit du Baudelaire en écoutant du Nirvana. Et puis oui, peut être cette chaussette paumée dans cette armoire. Mais qui habillera le monde comme personne. Cette fille, c'est toi Astrée.

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Ce chapitre est extrêmement court mais c'est une transition !

Il n'y a pas grand chose à dire sur ce chapitre donc je vous laisse sur cette fin de Clyde qui fait son poète !

With love,
S.

La Chance de Vivre Where stories live. Discover now