Chapitre 12:Sansa

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Chapitre 12: Sansa

-C'est une déclaration de guerre, décréta Robin Arhin en examinant le papier que Sansa lui avait confié. Puisqu'il lui revenait de compléter son éducation, et le mestre et elle étaient tombés d'accord sur le fait que des rudiments d'ancien valyrien seraient nécessaires à un futur lord du Val dans ses relations avec Essos.

-Non, Robin, tu dois lire ce qui est écris, et non inventer, c'était une simple liste de provisions à acheter répondit-elle avec agacement.

-Vos textes sont ennuyeux protesta son cousin avec arrogance en sortant de sa poche un morceau de gâteau qu'il engloutit immédiatement.

-Nous avons des restrictions alimentaires en ce moment, vous en rappelez vous Robin ? interrogea-t-elle de plus en plus en colère, n'avez-vous pas remarqué que les portions sont amoindris et que nous parlions des mesures à prendre.

-J'ai autre chose à faire que d'écouter vos discussions ennuyeuses avec vos conseillers quand nous sommes à table assura-t-il avec hauteur.

-En tant que seigneur du val cela fera pourtant parti de vos devoirs un jour s'attrista Sansa à haute voix, ordinairement c'était le nouveau jeune mestre arrivé fraîchement de la citadelle qui donnait ses leçons à Robin mais elle avait voulu ce jour-là tenter de créer un lien plus civil entre eux en se joignant à lui un moment.

Mestre Nathan entra soudain dans la pièce les bras chargés de lourds volumes qu'il posa maladroitement sur la table avant de s'assoir près d'elle.

-Lady Sansa, je vais pouvoir prendre la relève à présent dit-il, vous devez avoir d'autres choses à gérer.

Ravie, Sansa sauta sur ses pieds, avec beaucoup trop de hâte pour une adulte responsable, puis se força à adopter une attitude plus calme.

-Merci Mestre Nathan, Robin je vous demanderai de bien vouloir vous contenter de la nourriture servie à table jusqu'à meilleur circonstances annonça-t-elle.

-Les vrais grands seigneurs ne s'affamment pas pour leurs peuple comme vous le faites rétorqua l'adolescent insolemment.

-S'ils ne se soucient pas du sort de leur peuples alors se ne sont pas de grands seigneurs tenta doucement le jeune Mestre Nathan, l'air horrifié par son élève.

-Je ne m'affame pas, je me soumets simplement aux mêmes restrictions que les autres corrigea Sansa, avant de soupirer et de quitter la pièce.

Le matin même, la jeune Stark avait reçu en une seule lettre un amoncellement de mauvaises nouvelles. Elle avait appris, par une lettre de Lord Tyrion que Bran avait été enlevé et que John avait épousé Daenerys et toutes les circonstances qui s'en suivaient. Elle ne savait que faire. Si elle avait été plus mature, plus préparée, plus comme sa mère, Sansa croyait qu'elle aurait directement choisis une action, si elle avait su se battre comme Arya ou Brienne, si elle l'avait voulu elle aurait pu prendre son épée et s'engager dans une quête désespérée pour récupérer son frère. Elle ne parvenait même pas à en vouloir à John qui au fond avait fait la seule chose envisageable pour lui, même si c'était peu sage politiquement et moralement, et encore il y avait été poussé par des manifestations populaires, des gens qui voulaient voir une histoire d'amour tragique de loup et de dragon se dérouler sous leurs yeux. Meera reed et Edmund Thorne lui avaient conseillé de faire ce que la reine lui demandait pour le bien de John et de Bran pour la paix, Faérie et le nouveau jeune mestre, Nathan au contraire pensaient qu'il fallait charger sur Port-Réal pour réclamer le sauvetage de Bran et l'annulation de ce mariage déshonorant pour John. Le vieux maître d'armes de Winterfell avait carrément conseillé d'engager un groupe de chevaliers surentraînés pour la protéger jour et nuit, et même son cousin avait décrété que s'ils avaient tous été chez lui aux Eyriers, il les aurait fait pousser par la porte de la lune.

Chroniques d'une chanson innachevéeWhere stories live. Discover now