Chapitre 3 Sandor

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Chapitre 3: Sandor:

Sandor n'aimait pas voyager à cheval sous les intempéries. De toute façon, il n'aimait pas grand chose, et cela lui convenait ainsi. Quand on aimait des choses, pire encore des gens, on était certain d'être malheureux quand on en était privé. Quand il n'y avait eut qu'Arya Stark et son silence rageur, cela était presque confortable. Elle n'était pas le genre à rire, à le ralentir où à tenter de lui adresser la parole plus souvent que nécessaire.

Il devait détruire ce qu'il restait de son frère, et elle voulait tuer Cersei, cela avait fait d'eux des alliés. Il n'avait jamais imaginé survivre à l'affrontement contre son frère, pourtant l'idée qu'Arya soit tuée en tentant de se venger lui avait donné envie de lui faire rebrousser chemin ou faute de mieux; de s'assurer qu'elle parcourrait ce chemin sans encombre.

Mais de quel droit Sansa Stark savait-elle cela? Cela ne concernait que lui s'il était assez ravagé pour non seulement s'engager dans une mission suicide mais en plus tenter tant bien que mal de protéger une gamine du même sort. Il mangeait donc à l'écart, dormait à l'écart, voyageait à l'écart. Comme durant toute sa vie.

Parfois, il avait juste envie de les planter tous là, cette bande de crétins idéalistes qui croyaient qu'ils allaient pouvoir arrêter un dénouement inévitable.

Arya semblait partager son avis, mais il y avait son frère et sa soeur. La montagne, son frère à lui, même avant que Cersei et Quyburn aient joué aux apprentis sorciers avec son cadavre, aurait tout simplement exterminé le groupe dans son intégrité avant de partir avec toutes leurs possessions.

Il n'avait pas envie d'être son frère et il ne l'était pas. D'ailleurs, se rendit-il compte, il n'avait pas la moindre envie de tuer l'un d'entre eux, ni ces chevaliers dont il ne retenait pas les noms mais n'y pouvait rien s'ils voulaient innocemment faire le bien, ni ces adolescents qui pensaient pouvoir porter le poids du monde sur leurs frêles épaules, ni même Brienne de Tarthe qui avait bien failli avoir sa peau, elle était comme lui, dans un sens, si peu gâtée par la nature, et pourtant elle croyait en la chevalerie.

Le seul peut-être, qu'il voulait étouffer avec ses propres cheveux blonds, était Jaime Lannister. Rien que sa manie de continuellement avoir quelque chose à dire suffisait à lui donner des pulsions meurtrières.

En ce moment, Sandor faisait les cent pas autour du groupe, nerveux, les autres s'étaient enfin décidés à discuter de ce qu'ils feraient en arrivant à Port-Réal, alors qu'ils n'étaient plus qu'à deux jours de route de la capitale.

-Il faut reconnaître que Daenerys ne peut pas simplement attendre que Cersei se décide à se rendre lança Arya.

-Les gens de la capital ne méritent pas d'être tous brûlés vifs pour cela répondit Brienne, et il fut choqué de voir que la géante semblait véritablement inquiète pour ce million d'inconnus.

-Il faut forcer Cersei Lannister à se rendre tenta de participer Ser EDmund d'il ne savait plus quelle maison, Sandor avait remarqué que depuis leur "rencontre" il paraissait éprouver le besoin de se montrer utile, peut-être pour compenser le fait d'avoir dû être sauver de lui et d'Arya.

Il y eut un silence, où ils se concentrèrent tous sur leur repas frugal, un morceau de pain avec un peu de fromage et du jambon. Beaucoup jetaient des regards d'envie à l'unique tranche de pain restante, et aux petits morceaux de fruits séchés, en effet ils ne pouvaient se permettre de s'arrêter souvent dans des villes et même lorsqu'ils le faisaient, ils ne pouvaient acheter que de faible quantités, parce que les petits commerçants des villages ne disposaient pas de beaucoup de ressources avec la guerre, le commerce étant quasiment arrêté.

Chroniques d'une chanson innachevéeWhere stories live. Discover now