Chapitre 3

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En ce moment, je fais souvent le même rêve ; j'étais debout sur une falaise qui donnait sur l'océan. Je tentais de faire demi-tour, chaque fois, mais je n'y parvenais jamais, mes jambes semblaient être bloquées. Alors je me décidai à sauter et c'est là que mon corps se décidait enfin à m'obéir ; mais avant même d'atterrir dans l'eau, je me réveillais.

Et ce fut le cas aujourd'hui. J'ouvris les yeux à cause du réveil qui ne cessait de brailler. Je me retournai pour le stopper et le fis tomber au passage, mais je ne cherchai pas à le remettre à sa place. Je voulus me m'étirer et tendis alors les bras mais je me cognai à une petite boule qui se tenait près de moi. Je me souvins alors que je ne dormais pas seule.

- Allez ma puce il faut se lever, dis-je en secouant le petit corps enfouit sous les draps.

J'entendis un grognement et eus un rire avant de recommencer mon geste. Elle se tourna vers moi et ouvrit les paupières pour me faire voir ses yeux noisettes. Elle vint alors se fourrer dans mes bras que j'entourai autour d'elle et remmenai les couvertures vers nous.

- Non...non...non, bouda-t-elle.
- Je sais bien mais tu sais que je dois aller travailler, dis-je en lui caressant ses cheveux.

Elle ne me répondit pas et referma les yeux. Alors je cédai et décidai de lui laisser trente minutes de sommeil en plus. Trente minutes durant lesquelles j'entrai dans la salle de bain pour me préparer. Aujourd'hui était mon dernier jour au restaurant et j'avais déjà hâte de pouvoir dire toutes mes quatre vérités au pauvre mec qui me servait de patron.

En sortant de la salle de bain, je croisai Alena dans la cuisine. C'était elle ma colocataire, de toutes manières, qui d'autre aurai-je pu supporter si ce n'était pas elle ou Jessie. Mais Jessie vivait désormais à Londres où elle suivait des cours d'art. Elle nous avait donc laissés seules, ou plutôt, elle m'avait laissé seule, car Alena avait un carnet de contact parfaitement bien rempli.

- Salut !

Elle ne me répondit que par un petit grognement.

- Tes bonjours sont d'une expressivité, commentai-je.
- Pourquoi tu es de bonne humeur ? Le matin n'est pas fait pour être de bonne humeur.
- Tu m'étonnes, t'as vu l'heure à laquelle t'es rentrée. J'ai cru que tu allais réveiller Caitlin.

Elle leva les yeux au ciel. Caitlin était la fille de Rebecca et souvent, lorsqu'elle et son mari n'étaient pas disponible pour elle, ils préféraient nous la laisser à moi ou à ma mère. Et ces derniers temps, je dois avouer qu'elle passait plus de temps avec moi qu'avec sa propre mère.

- Désolée, mais normalement j'aurai dû passer la nuit chez celui qui aurait dû être mon coup du soir. Mais laisse tomber, il aussi con que mon cul. Et encore, mon cul au moins, sait à qui se donner.

Je ris tout en secouant la tête avant de préparer mon petit-déjeuner et celui de Caitlin. Puis, une fois que cela fut fait me diriger vers ma chambre où je trouvais Caitlin, partager entre le devoir de se lever car elle n'aimait pas lorsque je haussai la voix, ou plutôt faisais mine d'hausser la voix, et l'envie irrésistible de continuer à profiter de notre lit. Mais en me voyant, le choix fut vite fait et elle descendit du sommier en se frottant les yeux.

Je la pris dans mes bras et la soulevai du sol pour la remmener dans la cuisine. Là, je la posai sur mes genoux et pris le biberon que j'avais préparer pour le lui mettre en bouche alors qu'Alena s'amusait à lui faire des grimaces auxquelles elle répondait par des rires éclatants.

- Quel programme pour ce soir ? demanda Alena.
- Tu veux encore sortir ? T'es pas sérieuse.
- Il faut bien qu'on profite de notre jeunesse non ? Alors ce soir on sort et si c'est Caitlin qui te gène, tu n'as qu'à la laisser à ta mère.
- De toutes manières c'est ce que je compte faire aujourd'hui, c'est mon dernier jour, alors il faut bien que quelqu'un s'occupe d'elle.

The Power Of Attraction Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant