[SDS/NNT] Loyauté de Fée (Tome 1) //King | Harlequin x OC// (En correction)

Prologue

  Une pluie fine et glaciale s'écoulait sur mon visage et mon corps endoloris. Je sentais contre mon dos, un sol dur et humide qui m'était désagréable. Revenant peu à peu à moi, j'ouvrais difficilement les yeux et essayais de prendre conscience des lieux qui m'entouraient. L'atmosphère était pesante, un ciel des plus sombre et nuageux se dressait au dessus de moi. Je n'arrivais pas à me souvenir où j'étais ni ce qu'il s'était passé. Une légère migraine m'embrouillait l'esprit tandis que je me redressais afin de mieux observer cet étrange environnement. C'est alors qu'en levant mes yeux pour balayer mon regard sur cette terre désertique que des images me revinrent soudainement à l'esprit. C'était comme un choc violent me transperçant la poitrine. Mes émotions se bousculaient et s'agitaient dans tout mon être, réalisant brusquement et finalement la situation qui se présentait devant mes yeux. La Forêt... Tout n'était plus que néant et de cendre. Incendie... Démon Rouge... Je peinai à me relever, mon corps était douloureux et mes ailes trempées. Rien à l'horizon. Tout était désert et calciné. Ma mémoire me faisait défaut sur certains détails de ce qu'il s'était exactement passé, mais ces images qui me restaient, suffisaient à mon accablement et mon anéantissement intérieur. Des larmes coulèrent sur mes joues. Je n'essayais pas de les retenir. C'est impossible... Je ne pouvais pas le croire... Alors, je laissais exprimer mon chagrin et ma tristesse durant de longues minutes, sous des cris et des sanglots déchirants. Plus je prenais conscience de la situation, plus la souffrance et l'inquiétude grandissaient en moi. Ces sentiments me paralysaient et la solitude commençait également à s'y ajouter. Il ne restait plus que moi. L'unique Fée restante de mon peuple... Pourquoi étais-je la seule à avoir survécu...? Que devais-je faire à présent...? Même si j'essayais de me souvenir, rien ne me revenait hormis une silhouette à mes côtés et des flammes. Puis, plus rien. Néanmoins, il y avait une chose dont j'étais sûre et qui n'avait pas quitté mon esprit : j'étais toujours la proie des Humains. La Forêt du Roi des Fées ayant été détruite, je n'avais désormais plus d'endroit que je connaissais où je pourrais me mettre à l'abri d'eux, d'autant plus que s'ils découvraient que j'étais l'unique restante de mon peuple, ils me mettraient certainement à très bon prix...

  Cette pensée me traversant l'esprit, je n'avais plus d'autres choix que de m'en aller et de me cacher. Mais où ? Qui voudrait de moi ? Je n'étais jamais sortie du domaine des Fées auparavant, le monde extérieur m'étant complètement inconnu et inquiétant. 

  Il fallait que je me calme que je cherche pour le moment un abris où me reposer le temps que mes ailes sèchent. Même si notre capacité, à nous les Fées, à pouvoir léviter se fait principalement par l'utilisation de magie, cela devient difficile voire inutile si le support en question où cette magie circule est en mauvaise état. Le Roi des Fées Harlequin ainsi que sa sœur cadette, Dame Elaine, faisaient néanmoins exception en raison de leur absence tardive d'ailes qui les allégeait de cette contrainte. Mais cela appartient maintenant au passé et je suis la seule restante de ce peuple quasi éteint.

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  Durant de longues heures, je marchais sans aucun repère et sans rien trouver sur ma route qui puisse aider ma situation. N'ayant pas l'habitude de faire de grande marche à pied, la fatigue me gagna finalement. Je m'écroulai d'épuisement sur le sentier menant au domaine des Humains. À l'origine, j'ignorais où je me trouvais, pouvant tout aussi bien me rendre vers celui des Géants. La sensation du sol qui vibra soudainement sous mon corps alourdi et l'entente de sabots au loin, m'ont tout de suite indiqué où je me dirigeais. Mes ailes n'étaient pas encore tout à fait sèches. Il m'était dans l'impossibilité de fuir. 

  Entendant rapidement la cavalerie approcher, je rassemblai mes dernières forces et me transformai en petite Humaine afin de dissimuler mon identité. Il m'était très difficile de contrôler ce pouvoir, mais je le devais pour ma survie.