Chapitre 3

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-Quoi ? Fais-je comme si j'ai mal entendu.

Il me regarde étonné.

-Je vous disais juste que je suis partant pour ce soir.

-Ca va Kris ? S'enquit ma rousse.

-Oui. Je marmonne en clignant plusieurs fois des yeux. J'ai cru entendre quelque chose.

Après tout, c'est sans doute un rêve comme Adel et ses dents pointus... Décidément, cette soirée est étonnante...

-Bien, bonjour à toutes et à tous, commence la voix de M. Fullhouse, le proviseur.

Betty me chuchote qu'elle va chercher Theo et que nous les retrouvons dans le hall. Je prends Dan par la main et l'entraine à ma suite.

-On y sera resté 1h30, m'indique-t-il en regardant sa montre (un truc qui doit couter un rein).

C'est déjà trop pour moi. Je rêve de m'allonger sur le canapé avec des popcorns. L'autre couple arrive une minute plus tard.

-Il y a ma bagnole garée pas loin, propose Théo.

-Pas besoin, je refuse, c'est à cinq minutes de marche.

Dan passe un bras autour de mes épaules.

-J'ai hâte de voir ta chambre, me susurre-t-il.

Je ris et dépose un baiser sur sa joue.

-N'y compte pas trop. La télé est dans le salon et la bouffe dans la cuisine.

Il pousse un faux soupire de déception.

-On verra ça plus tard, le rassurai-je.

Arrivés, je pousse la porte. Ce sont mes parents qui payent l'appartement et son entretien. Parce qu'ils sont très riches et comme ils ne sont jamais là, ils tiennent à me gâter. Mon chez moi fait 200m2. Pour une seule personne, c'est beaucoup, c'est pour ça que je ramène souvent du monde. Théo et Dan ouvrent de grands yeux en découvrant la chose. C'est vrai que ça peut paraitre impressionnant mais j'ai tenu à ce que chaque pièce possède sa propre ambiance. Le salon est donc moderne et cosy avec deux larges sofas en cuir et un écran télé géant. Betty et moi revêtons des habits plus pratiques. Cette dernière passe sa vie chez moi, elle a donc pas mal de vêtements et ma chambre est presque la sienne aussi. Elle revête un survet' rouge taille basse over size et un T-shirt moulant blanc qui descend jusqu'au dessus du nombril. Moi j'attrape juste un T-shirt et un pantalon au hasard.

Je vais dans la cuisine et fouille dans mon frigo. Je suis allée faire les courses il y a deux jours et je n'ai aucun problème à sortir quatre bières et deux pizzas (flemme de faire du griller du maïs) et à les mettre au four. J'irai les chercher plus tard.

Une douleur sourde et lancinante me taille le crâne depuis tout à l'heure, et je n'arrive pas à m'en défaire. Je tripote mon nouveau médaillon, comme si ça allait enlever mes maux. Je suis obligée de m'asseoir, me persuadant que je suis fatiguée.

Après une demi-heure d'engueulade pour décider sur quelle série jetterons nous notre dévolu, nous choisissons Friends. D'abord, parce que c'est un groupe d'amis puis parce que c'est ma série préféré et que nous sommes chez moi (surtout pour cette raison, j'avoue).

Les heures passent et le martèlement dans ma tête redouble d'intensité quand je décide d'aller faire un tour pour me calmer. Je me lève et enfile mes chaussures.

-Tu vas où ? Demande ma meilleure amie.

Si je lui dis que je me sens mal elle va vouloir me suivre.

-Je vais faire un course de dernière minute, je reviens. Continuez sans moi, j'ai déjà vu toutes les saisons.

KrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant