Chapitre 18 : Instilliation

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Sophie arriva en Instillation à l'heure pour une fois, elle était heureuse comme jamais et une fois de plus elle ne savait pas comment elle allait faire pour instiller des émotions négatives.
Lorsqu'elle passa le seuil de la classe, Bronte se retourna l'œil vif et le visage pâle. Il avait les yeux cernés et la mâchoire crispée.
« Mademoiselle Foster, parvînt- il à articuler, je dois vous parlez.

Eh bien ! Tout le monde voulait parler aujourd'hui !
Elle balança son sac dans le coin de la pièce et courut s'assoir - en tailleur devant Bronte puisqu'il était dans son trône argenté, qui d'ailleurs était le seul de la pièce.
Elle hocha la tête en signe qu'elle était prête à l'écouter.

- Bon tout d'abord tout ce que je vais vous dire sera strictement confidentiel.

- Même pour mes amis ? Questionna-t-elle en grimaçant.

- Je suppose que ça ne sert à rien de vous en empêcher. Dit il visiblement agacé.

Sophie baissa la tête. Il enchaîna :
- Passons. Comment dire ça ...Je... Je pense qu'il y a un taupe, un agent double, un traitre ou peu importe le nom, au sein du conseil.

Sophie manqua de s'étouffer. Un espion parmit le conseillers ? Mais qui ? C'était forcément un coup des Invisibles à n'en pas douter... Mais quel conseiller serait capable d'une telle chose ? Une conseillère peut être ?
Tandis que les questions fusaient dans son esprit Sophie se rappela ne pas être seule et releva la tête :

- Comment le savez vous ?
- J'ai trouvé un transmetteur dans la salle d'audience, sur le sol. Le dernier appel a été passé à ... Vespéra. Je ne savais même pas qu'on pouvait la contacter...Soupira le conseiller.

Sophie resta bouche bée quelques instants. Elle se releva et passa une main sur son visage. Elle entreprit de poser la question qu'elle redoutait :

- Ça devait être un transmetteur spécial ... Avez vous une idée de qui cela pourrait être ?

Sa voix tremblait légèrement.
Bronte bâtit rapidement des paupières et inspira pour dire :

- Non pas la moindre... qui pourrait faire ça ? Ça n'est jamais arrivé ! Je... je ne pouvais en parler à personne du conseil. Alors je me suis que vous pourriez... menez l'enquête ...
- Bien sûr ! S'exclama Sophie d'une voix qu'elle voulait réconfortante. Je vais en parlez avec mes amis, nous allons chercher et je vous apporterez tout ce que nous trouvons ! J'aurai certainement besoin de votre aide...

Un léger sourire vint chatouiller les lèvres de l'Ancien.

Ils restèrent là à se dévisageaient, longtemps. Lorsque Sophie à la vue du visage creusé de Bronte demanda d'une petite voix :

-Et vous ? Comment allez vous ?
Le conseiller visiblement surprit, ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. D'une voix rauque il répondît :
- Je dois avouer que ça fait des jours que je dors plus mademoiselle Foster...

Elle ne savait que faire dans une telle situation... Un conseiller qui venait quémander son aide ?  Se confier à elle ? Surtout venant de Bronte... c'était... étonnant. Bronte celui qui l'avait tant fait souffrir. L'heure devait vraiment être grave. Alors, d'instinct, elle fit un pas en avant, posa ses mains sur les tempes du conseiller - qui eut d'abord un mouvement de recul, elle lui sourit avec assurance- et lui envoya toute l'énergie dont elle pouvait disposé en ce moment même : bonheur, amour, amitié... tout y passait. Le visage de l'Ancien se détendit peu à peu. Après quelques minutes Sophie tituba jusqu'à mur du fond, épuisée.
Le conseiller ouvrit des yeux humides et se détourna, Sophie crut même le voir essuyer une ou deux larmes. Lorsqu'il se retourna vers la jeune, il avait retrouvé un semblant de couleur. Un faible sourire vint illuminer son visage.
- Merci. Murmura-t-il.
Sophie plissa les yeux croyant avoir rêvé, si bien que Bronte s'exclama plus fort.
- Merci Mademoiselle Foster. Merci de m'avoir écouter et de m'apporter votre aide... peut être vous ai-je sous-estimé. J'en suis navré.
- Ce n'est rien. Nous allons faire tout ce que l'on peut faire pour vous aider et trouver qui a trahi le conseil.
Bronte se leva et se tordit tellement les mains, que ça fessait mal à voir.
- Vous pouvez partir plutôt... au revoir et apportez moi tout ce que vous trouvez. »
Sophie hocha la tête et se pencha pour attraper son sac. Au moment de franchir la porte, Sophie voulu se retournait pour faire un signe au conseiller mais se retint. Ils n'en étaient pas encore là.
Elle se dirigea vers le luminateur et attendit la sonnerie. Sophie ne croisa personne. Elle se fit une joie de dire « Havenfield » bien contente de enfin rentrée chez elle.

Après une journée chargée en émotions, Sophie rentra épuisée. Elle aida rapidement Grady et Edaline au nourrissage des animaux. Verdi se fit une joie d'envoyer valser tous ses légumes et refusa de manger quoique se soit d'autre. Elle expliqua à ses parents avoir invité ses amis, Grady râla à l'idée que Keefe puisse venir et Edaline rit de bon cœur devant son air bougon. Elle passa rapidement dans le salon immaculé et alla dans la cuisine préparer tous ce qu'il fallait pour les amis de sa fille.
Sophie quand à elle rejoignit sa chambre dans laquelle elle mit un peu d'ordre.
A peine eut elle remis en place le dernier coussin de son lit qu'Edaline l'appelait : ses amis venaient d'arriver.

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Gardiens des cités perdues - Suite du tome 7Where stories live. Discover now