Descentes aux enfers

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Stive soulève le sac de foin de sa bonne main et soupire :

-Désolé, John.

L'autre ricane :

-Tu as le don de me mettre dans des galères... Tu n'y es pour rien en vrai. Abigail a toujours eu fort caractère.

Les deux hommes chargent la petite carriole et se dirigent vers les vaches avec. Stive demande :

-Notre ancienne vie te manque parfois ?

John prend le temps de réfléchir avant de répondre :

-Le frisson de l'aventure, de l'incertitude. Oui, dès fois. Mais, je me rappelle comment ce fut dur d'obtenir cette vie, près de ma femme, de mon fils, dans un endroit sûr, où Jack pourra grandir en sécurité. Que chaque jour, Abigail vit la vie dont elle rêvait.

-Et toi, tes rêves ?

-C'est de rendre ma famille heureuse. Et elle l'est aujourd'hui avec cette vie. Qui aurait cru il y a dix ans que nous en serions là aujourd'hui ?

-Certainement pas moi, commente Stive. On enchaînait galère sur galère en ce temps.

-La belle époque. Stive, j'aimerais t'aider, crois-moi. Je vais essayer de convaincre Abigail. Quand repars-tu ?

-Demain matin, très tôt, pour être à Armadillo dans la soirée.

-J'espère que d'ici là, j'aurais réussi à persuader ma têtue d'épouse. Si ce n'est pas le cas, je viendrais quand même, quitte à dormir sur le canapé à mon retour.

-Elle en serait capable ?

-Oh, elle l'a fait quand j'aidais Sadie dans ses chasses aux bandits.

Ils passent près de Max qui prend en photo Victoria, qui profite de la beauté du paysage pour poser. John grogne :

-La petite blonde, qui est-ce ?

-Victoria Chase, la fille d'un riche éleveur d'Armadillo.

-ça se voit. Et la brune ?

-Maxine Caulfield, une excellente photographe, qui mérite tout ton respect, elle supporte Victoria sans jamais se plaindre.

-Effectivement, elle mérite le respect de tout le monde.

Ils passent ensuite devant Jack et l'Oncle en pleine discussion. John cri :

-Eh, l'Oncle, au lieu de mettre des bêtises dans la tête de mon fils, va donc surveiller les moutons.

Le vieil homme s'éloigne en grommelant, alors que Jack accourt vers les deux hommes, son chien sur les talons :

-Papa, on pourrait aller pêcher quand tu auras fini de nourrir les vaches ?

-Si tu veux, mon garçon.

-Et toi, oncle Stive, tu veux venir ?

-Bien sûr, Jack ! Je crois que j'ai encore la canne à pêche d'Hosea avec moi.




Le repas du soir fut plus calme. Aucun des adultes ne revient sur la raison de la venue de Stive au ranch, tous évitant soigneusement le sujet. Jack monopolisa donc la conversation pour raconter à Stive les derniers livres qu'il avait lus, et tout ce qu'il avait appris grâce à ses parents et à l'Oncle. Alors que le petit garçon aidait sa mère à débarrassé la table, Victoria interroge Stive :

Sur tes tracesWhere stories live. Discover now