Aujourd'hui, signe la fin de nos années collèges. Le lycée, la vie d'adolescent, tout cela nous attend à grand pas ! Quatre de mes camarades et moi, allons poursuivre notre route. Cependant, nous rêvions d'autres choses, un peu fou je dois l'avouer...
Le paysage est presque ... sinistre, malgré qu'il fasse encore jour. L'eau est presque noire, la plage est sombre, le sable est gris foncé presque malveillant. C'est vraiment flippant ... Dans tous les cas, on a du mal à trouver l'entrée de cette forêt. En effet, la forêt est bien là mais les arbres semblent étrangement, bloquer le passage. On ne voit même pas au-delà de leurs branches. Après avoir fait mainte fois le tour, on ne l'a toujours pas trouvé !
Astrid : Mais, où est-ce qu'elle peut bien être ?
Nina : Bonne question - -'
Jack : (regarde la carte) Il ne dise rien sur la carte. Aucun endroit qui pourrait éventuellement être une entrée ...
On entend des oiseaux et je me tourne instinctivement vers eux. Mais, on ne les voit pas ... J'avance de quelques pas, puis ferme les yeux et me concentre. Je vois des fragments d'images étranges mais réelles et familières. Après quelques instants, j'ouvre à nouveau les yeux et court dans une direction précise.
Jack : Sam ? SAM !
Astrid : SAM ! Attend !
Je cours tellement vite, que c'en est presque impossible de me rattraper. Je suis un chemin puis tourne, avant de passer à travers des haies énormes. Je vois les autres passaient à leurs tours et ce qu'on voit, nous surprend au plus haut point. L'entrée est juste là, devant nous !
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C'est un énorme chêne, très large et très haut. Ses multiples branches donnent l'impression qu'il s'étend à des kilomètres. Il doit être très ancien ... On se sent attirer par lui. Je suis juste devant lui et pose naturellement mes mains sur l'écorce.
Moi : (murmure) Je le sens ...
Jack : Tu as dit quelques choses ?
Moi : Non rien ...
Je souffle, anxieux. Je ne sais pas ce que c'était, mais j'ai senti la vie de l'arbre. Son cœur, son souffle, ses pulsations ... Au moment où je pense à ça, le centre de l'arbre commence à disparaître faisant apparaître une porte.
Moi : Bon vous venez X)
On se sourit tous et on pénètre au centre de la forêt. L'intérieur de celle-ci est magnifique, magique. C'est le parfait contraste entre la forêt sombre de tous à l'heure et celle-ci, qui est rayonnante de vie. Il y a de la végétation à perte de vue, des centaines d'animaux qui vagabondent librement. Un cerf s'approche sans crainte de moi. Je commence à lui caresser son encolure majestueuse. Le cerf nous regarde, hoche la tête puis commence à partir.
Moi : Il veut qu'on le suive.
Astrid : Ah bon ?
Moi : Fais-moi confiance X)
Les autres commencent alors à me suivre. On parcourt quelques kilomètres, lorsqu'on entend un horriblement rugissement.
Nina : C'est quoi ça !
Jack : Je n'en sais rien, mais ça à l'air très gros !
On entend des arbres craquaient, des bruits de pas d'éléphants et le rugissement vraiment menaçant ! Le cerf regarde brusquement dans une direction, avant de partir au triple galop. Qu'est-ce que c'est que ce ... truc ?
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PDV Nina :
Une créature hideuse et colossale avec un seul œil, vient d'apparaître sous nos yeux ébahies. Une massue en bois dans une de ses énormes mains, il piétine les arbres sur son passage. Nous ne bougeons pas, le monstre vient de s'arrêter et renifle l'air lentement. Cela semble durer une éternité, jusqu'à ce qu'il nous voit. Au début, il ne bouge pas et nous observe, avant de nous renifler. C'est là que ça se complique ... Il rugit, avant de nous poursuivre ! On se met à courir comme des tarés, dans n'importe quelles directions. La peur laisse immédiatement place à l'adrénaline et nous suivons le cerf, ne le perdant pas de vue une seule seconde. Le cerf disparaît soudainement, comme envolé lorsqu'on aperçoit l'entrée d'une sorte de tribus ou une colonie de vacance. On n'en sait trop rien, mais cela semble rester un abri. Tout le monde court vers l'entrée, mais au moment où je suis prête à pénétrer l'enceinte, Sam tombe au sol. Il s'est pris une racine dissimulé, mais n'a pas encore atteint l'entrée. Malgré qu'on ne se connait pas tant que ça, je n'hésite qu'une fraction de seconde avant de courir vers lui.
Astrid : NINA !!!
Je cours vers Sam et l'aide à se relever. Sa cheville semble être un peu amoché, mais pas assez pour le ralentir. Je le pousse vers l'entrée. Il ne lui reste que quelques mètres à faire, avant d'y parvenir. Bizarrement, j'ai une étrange impression de déjà-vu tellement que cela me serre le cœur, sans savoir pourquoi.
Moi : Cours ! Je vais le distraire !
Sam : Mais t'es malade ???!!!
Moi : Surement ! DÉGAGE !
J'ai dû vraiment crier fort, car il ne discute pas et cours vers les autres. Je regarde le monstre droit dans les yeux, enfin dans l'œil. Il abat sa massue sur moi et je roule sur le côté, l'esquivant de justesse. Je continue de lui courir autour. Il abat à nouveau sa massue, provoquant cette fois une onde de choc. Je suis propulsé contre une pierre, me coupant l'épaule. Mon sang coule le long de mon bras, tachant mon pull blanc. Je serre les dents, mais ne crie pas malgré que cela brûle beaucoup. Je sèche rapidement mes larmes et me remet debout. Mais il recommence, m'envoyant valser de nouveau. Je me prends un arbre, perdant un peu conscience ... J'ai très mal et je vois flou. J'arrive à voir tout de même la créature. Elle vient vers moi mais avec je ne sais quelle force, je cours le plus vite possible vers l'entrée. J'entends les autres hurlaient mon prénom, m'encourager. Je ne passe pas l'enceinte ... Je saute par-dessus le mur ! Le monstre est loin de la propriété, il semble être bloqué par une sorte de champ de protection ... LE champ de protection de la vision !
Moi : (murmure) On a réussis ...
Je m'écroule par terre, après avoir descendu le mur. Les autres accourent vers moi.
Jack : T'es vivante ?
Moi : (me tient l'épaule) Je t'emmerde ...
Sam : Elle est vivante ! Enfaîte, merci au passage XD
Moi : Ouais, bah je t'emmerde aussi ...
Sam : EH ! Ce n'est pas sympa ça !
Astrid : Faites-lui un peu d'air ! Vous ne voyez pas qu'elle est blessée, bande d'abruti !
Elle s'approche de moi et enlève son gilet, pour m'en faire un bandage. Je crie de douleur, tandis qu'elle s'excuse et je m'allonge contre sa poitrine épuisée. Elle me caresse les cheveux, inquiète. Le moindre geste me fait souffrir. Leurs voix semblent lointaines maintenant. Je finis par fermer les yeux, sombrant dans un abyme profond ...
