INTRA 1 : Puisse votre sacrifice nous libérer

|Chapitre 2|

Lorsque je m'apprête à repartir, je sens une main se déposer sur mon épaule...
Elle ne peut pas me ficher la paix une fois pour toute celle là ?

Mais en me retournant, ce n'est pas Maya mais un inconnu qui semble vouloir me dire quelque chose.

- hmm vous avez fait tomber ça il y a un instant.

Il me tend mon bracelet qui m'avait été offert par Addy.

- Mon bracelet...merci c'est gentil.

- Pas de souci. Dit-il avant de s'éloigner.

Je l'observe s'éloigner vers la section informatique, il doit probablement travailler là-bas. Enfin bref, peu importe.

Je finis par remettre mon bracelet et me rediriger vers ma section avant d'être en retard.

***
« Une plaie infectée ne doit jamais être caché dans les premières 24 heures. Il faut la désinfecter, lui laisser le temps de cicatriser en général, le temps d'une journée, et si on considère que celle-ci commence à sécher et à se rétablir, on pourra ensuite la couvrir d'un pansement ou d'une compresse. »

Je prend note de tous ces conseils dans mon bloc note, tout en observant la manipulation réalisée par docteur Shumway.

« Bien, jeunes gens, il est 15h40, je vais vous laisser le temps de rentrer dans vos dortoirs et de vous préparer pour la cérémonie du tirage. Puisse votre sacrifice libérer nos descendants. Je vous souhaite une bonne soirée.»

Tout le monde s'active vers les casiers, pour y déposer ses cours et récupérer ses bijoux et sacs.

Je sors de la section en direction de mon dortoir et lorsque je passe près de la pièce commune, je vois les techniciens installer le micro et les urnes de tirage.

Lorsque j'arrive au dortoir, Leila, Gaby et Sarah sont en train de se préparer et moi j'enlève tout juste ma blouse de travail.

Personne ne parle, l'ambiance est assez tendue ce que je comprend tout à fait. C'est notre premier tirage, il est normal que tout le monde soit quelque peu...anxieux.

Je m'exécute à mon tour décidant de changer mes habits et j'opte pour des vêtements un peu plus ..soignés.

Je décide de porter la robe qui m'avait été offerte par Addy pour mon anniversaire et bien évidement mon bracelet.

- Les filles ... declare Gaby.

Nous arrêtons toutes nos activités pour l'écouter.

- Voilà, je sais très bien que nous ne sommes pas les meilleures amis du monde mais je voulais que vous sachiez si jamais l'une d'entre nous est tirée, sachez que chacune d'entre vous me manquera. C'est tellement devenu un rituel de se lever et de se coucher ensemble que je n'ai jamais prêté attention au fait que si tout venait à changer, je serais triste...

Sans que je m'y attende tout le monde vient me prendre dans ses bras.

- Euh... dis-je timidement.

- Alyssa, on sait très bien que tu nous aurais jamais rejoints si elles étaient venu me prendre dans leur bras... ajoute Gaby.

- Vous avez raisons. Rigolai-je pour la première fois depuis très longtemps.

- Aller on y va ? Demande Sarah.

- Alyssa et moi nous vous rejoindront dans un instant. Déclare Leila.

A première vue je ne comprend absolument pas pour quelle raison Leila voudrai rester me parler.

- Alyssa, je voulais te parler.

- De quoi ? Demandai-Je.

-  Si jamais tu es tirée, je ne veux plus que tu te comporte comme ça. Il faut que tu sois forte, il faut que tu t'intègres pour gérer ensemble ce que vous découvrirez là-haut.

- Je ne vois pas comment je pourrai changer Leila, je suis comme ça et prétendre le contraire serait ne pas être moi même.

- Je ne te demande pas de ne pas être toi même Alyssa. Tu seras toujours toi même mais dans une version améliorée si tu veux. Tu devras plus t'ouvrir et être sociable. Tu es quelqu'un de très intelligent et très attachante. Ils auront forcément besoin de quelqu'un comme toi. Surtout il ne faudra pas que tu baisses les bras et que tu te rabaisses. Tout ça il faut que tu t'en serves pour survivre là haut mais en aucun cas tu ne dois prétendre être quelqu'un d'autre.

Je reste muette face à ce discours. Je ne pensais que je pouvais être ne serais-ce qu'appréciée par Leila...

- J'ai confiance en toi, Alyssa.

- Leila, je ne sais pas quoi dire...

- Seulement dire que je te manquerai peut être ? Dit elle en souriant.

- Tu me manqueras si toi ou moi sommes tirés. Je te promet de mettre à exécution tes précieux conseils.

- Bien, on y va ? Je crois qu'il est 16h d'ailleurs...

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