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"chapitre douze"
Jimin m'avait écouté en silence, imperturbable, il continuait de caresser mon ventre et mon dos.
Je n'avais aucune idée de pourquoi j'avais eu envie de lui raconter tout ça, mais c'était sorti, et je me sentais étrangement bien.
_ tu sais, on peut trouver un autre moyen, un peu moins violent, pour que tu extériorises ta colère
_ on ?
_ oui, toi et moi
Oh l'autre. Il dit ça comme si c'était l'évidence même.
_ t'es prêt à faire ça ?
Je relève ma tête pour être face à lui, notre proximité me rassure.
_ depuis que je t'ai embrassé, ouais
Et malgré mon étonnement, un sourire vient orner mon visage.
Embrasse-le
Il n'en a peut-être pas envie, et je n'ai pas non plus envie de me disputer avec lui. Je me relève juste quelques instants pour me laver la bouche avec du savon puis je me rassois sur lui.
_ on peut.. te trouver des cours de boxe.. ou bien.. tu peux tout simplement essayer de parler à quelqu'un de ce qui te tracasse au moment où ça te tracasse
Je soupire, finalement ce n'est peut-être pas une si bonne idée.
_ aucun psy n'a accepté de m'écouter, ils disaient qu'il fallait que j'me fasse interner parce que je devenais dangereux
Je baisse la tête et observe ses clavicules. Elles sont aussi fines et belles que le reste de son corps.
_ enfin, quand je disais quelqu'un à qui parler, je ne parlais pas forcément de psy, tu sais
_ je ris doucement, qui accepterait d'écouter les problèmes d'un ado en pleine crise identitaire ?
_ arrête de te rabaisser, tu veux ?
Il redresse mon visage et je peux sentir son souffle s'écraser contre mes lèvres. Je louche sur elles un instant avant de reporter mon attention sur ses orbes envoûtantes.
_ j'essaie de te proposer mon aide et toi tu rejettes tout
