Chapitre 17 : Doriane

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J'avais raison de me sentir mal à l'aise et d'avoir dit à Cédric de fuir puisque Jack arrive quelques minutes à peine après que mon blond ne s'enfuit. Je soupire de soulagement quand Jack hurle de rage en voyant la chaise vide brisée au sol, me signifiant donc qu'ils ne se sont pas rendu compte de son absence avant maintenant. Jack se retourne vers moi avec un regard fou.

-IL EST OU ?!

-Tu ne le trouveras jamais.

Il me jeta au sol plus loin provoquant une immense douleur dans mes jambes puisque la corde à pics s'était resserrée autour de celles-ci. Je couinai en silence pendant que mon persécuteur détruisait littéralement tout ce qu'il trouvait en face de lui. Il s'arrêta et se mit à déblatérer des ordres tout seul dans son coin. Pour peu je l'aurai vraiment trouvé fou si je n'avais pas remarqué des fils transparent partir de ses lèvres et se diriger vers la porte. Je reconnais immédiatement ces fils en me souvenant de l'attaque de Paris où j'avais entendu sa voix dans ma tête puis vis un fil quitté ma manche. 

-Tu...

-HAHAHAHAHAHA ! Il est temps que tu comprennes! Je suis un hybride araignée! Pratique non? Pour la communication, la détection et piège en tous genre je suis le maître! Mais ce en quoi je suis le plus doué, ce sont les poisons !!!!

Je vois ses yeux devenir rouges et sa pupille se multiplier pour ressembler aux yeux des insectes. Deux de ses dents s'allongent comme les mandibules de l'araignée et des fils se tissent de plus en plus autour de lui formant un sinistre paysage dans la cave qui était déjà terrifiante. Il se met à rire face à ma tête qui ne doit pas être belle à voir à cause de mes blessures et de la peur qui l'habite. 

-Bien... Puisque ton ami s'est fait la malle, je vais le faire souffrir autrement. Malheureusement pour toi mon visage et ma voix seront les derniers que tu verras et entendras de toute ta vie.

Ceci dit il prit mon bras et se mit à le caresser d'un doigt ce qui me dégoûta. Puis il le saisit fermement et l'amène à sa bouche avant de me mordre violemment. Une douleur immense me fait me mordre la lèvre et prendre mon bras en le serrant fort. La douleur se répand rapidement dans mes épaules et mon dos me faisant me cambrer subitement puis mon ventre me fait me plier en avant, me laissant suffocante. Bientôt je ne sens plus mes jambes, ni mes pieds. Mon cou se tend et mes tempes se mettent à frapper comme des tambours. Mes oreilles bourdonnent tel un essaim d'abeille. Je me perds dans cette assommante sonorité qui me fait tourner la tête comme dans une tornade. 

Je ne sais plus où je suis. Mon corps est lourd comme paralysé et je ne peux plus faire un mouvement. Mon corps ? Je ? Moi ? Mais qui suis-je ? Je ne sens plus rien. Je ne vois plus rien. Y avait-il quelque chose à voir à par ce noir? Est ce que j'existe ? Qu'est-ce que je suis ? Homme ? Femme ? Animal ? J'entends des bruits sourds. D'où viennent-ils? Je ne sais pas. Je connais ces bruits mais ne saurais les décrire. Je me sens me lever sans comprendre ni vraiment savoir ce que je fais. J'ai l'impression de souffrir sans rien sentir. J'ai l'impression d'entendre des choses sans pour autant les comprendre. Des gens ? Des personnes ? Qu'est ce donc ? Et une voix. Je la connais. Elle me fait peur. J'ai peur ? Qu'est-ce que la peur ? Elle me parle et apparemment je l'écoute mais ses paroles sont floues et incompréhensibles.

J'entends encore plus de bruits d'un coup, comme un fond sonore inexistant. Je suis toujours dans ce "noir" ? Je reconnais d'autres voix. Qui ? Sais pas. Pourquoi ? Non plus. Je me ressens bouger et on m'attrape. Donc j'ai bien un corps ? On peut me toucher ? Mon oreille bourdonne de mots mélangés. Cependant, deux mots semblent résonner dans mon esprit et me réveillent quelque peu.

"Tue les."








Animalis Viventem [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant