Chapitre 10

1.6K 69 3
                                    

[ Je me retourne pour repartir à la voiture et vois Alec qui est adossé à la voiture. Il me dit :

- Tu vas bien ?

- Ouais ça va. Je répond machinalement sans dire la vérité, je ne veux pas qu'il pose de questions, je suis fatiguée et tout ce que je veux c'est dormir un peu. Il me propose de prendre le volant et j'accepte, je m'installe côté passager et m'endors aussitôt. ]


Une main chaude se pose sur mon épaule nue, quelqu'un prononce mon prénom et je me réveille doucement. En ouvrant les yeux je découvre Alexander.

- Salut toi. Il me fait un grand sourire et je lui rend. 

Je me redresse et découvre que j'ai sur moi en guise de couverture sa veste en cuir. Je la prend et la dépose doucement sur les sièges arrières. On est garé sur un parking, avec non loin de nous quelques magasins. Je remet mes cheveux en place, car avec le sommeil ils sont tout ébouriffés, puis j'allume mon téléphone. J'ai 3 appels manqués de Tante Mél et deux textos qui me demande tout les deux de la rappeler au plus vite. Je les ignore et regarde enfin l'heure : 11h03.

Alec me propose d'aller prendre un café et j'accepte grandement entendant mon ventre gargouillé. On s'assoit l'un en face de l'autre sur une petite table près des vitres. Le serveur arrive, je commande des brownies avec un chocolat chaud, Alec se contente d'un café noir.

- Désolée au faite, j'ai dormi beaucoup plus longtemps que prévu. Fallait me réveiller tu sais.

- T'en fait pas pour ça, ça m'a pas déranger de conduire, bien au contraire. Mais je te propose un truc, ce soir on devrait peut-être s'arrêter dans un hôtel histoire de se laver et et se reposer un peu. Puis ensuite demain on prend la route non stop pour arriver au Mexique. Il est bientôt midi, on peut reprendre la route jusque 18h et se poser ensuite. 

- Oui d'accord ça me va.

Vers 12h10 on décide de reprendre la route, cette fois-ci c'est moi qui conduis. Je décide d'allumer l'auto-radio et de mettre un peu de Nirvana. Je vois du coin de l'oeil qu'Alec me dévisage.

- Quoi ? Lui demandais-je en souriant. Tu vas pas me dire que tu ne connais pas ce groupe légendaire quand même ?

- Oh si je connais, j'aime bien leurs chansons, elles sont pas mal.

- Pas mal ?! Criais-je. Tu te fous de moi ! Elles sont sublimes.

Il rigole, et je me surprend à penser que j'adore l'entendre rire, et commence à sentir mes joues se rougirent je deviens une vraie groupie de ce type ma foi. J'arrête de penser et me concentre sur la route, mais soudain ma curiosité prend le dessus.

- Dis , comment tu connais Toretto ?

- Et bien, je faisais des courses de rues et j'étais le plus doué du quartier, un soir quelqu'un a voulu me défier. Et c'était Toretto, bien-sûr comme j'avais pris la grosse tête je pensais que personne pourrais me vaincre, mais en toute logique il m'a complètement humilié en me battant avec plusieurs secondes d'avance. J'aurais du le détester mais bizarrement je me suis mis à l'admirer, il avait un tel talent. Au fur et à mesure j'ai remarquer qu'il venait de plus en plus aux courses auxquelles je participer mais pas pour courir, non il venait simplement regarder. Après ça il m'a proposer de devenir comme mon mentor et j'ai accepter, je me suis bien intégrer à son groupe d'amis et c'est devenu comme un modèle pour moi. 

- Tu crois qu'il connaissait vraiment mon père ?

- Je ne sais pas, il ne m'en a jamais parler. 

Ce Toretto à l'air d'être un homme bien d'après la description d'Alec mais je continue quand même de me méfier. J'ai besoin de le rencontrer avant de me donner un avis bien précis sur cet homme.

- Et t'as de la famille ? Osais-je demander.

- Mes parents sont divorcés, je vivais avec mon père mais dès que j'ai pu je me suis barré de chez lui. Je me suis installer à l'internat.

- C'est indiscret de demander pourquoi ? La petite voix dans ma tête me hurle que oui c'est très indiscret mais je la fais taire aussitôt, je veux tout savoir de ce gars.

- Mon père est un sale con, il boit comme il respire et je déteste ça. Quand il a bu il se met à insulter tout le monde et deviens violent, alors dès que j'ai pu je suis partis.

- Mais pourquoi t'es pas rester chez ta mère ? 

- Elle avait pas beaucoup d'argent et pouvais pas se permettre de s'occuper de moi. Répondit-il. Alors à mes 16 ans je suis entré à l'internat, et j'y suis toujours.

- Ohhhh. C'est tout ce que j'arrive à dire, je pose beaucoup de questions, je suis une vraie fouineuse mais quand les gens se confient je ne sais jamais quoi dire. Je ferais mieux de la fermer par moment.

- Et toi Jensen ? Raconte moi ta vie.

- Non merci.

Il se tourne de surprise et dit :

- Quoi ?! Je te déballe ma vie et toi tu veux rien me dire ?

- Ouep, c'est exactement ça. Dis-je en souriant, et il répond à mon sourire.

- Cette Tante Mél à qui t'as téléphoner la dernière fois, c'est qui pour toi ?

- C'est la sœur de ma mère. Quand mes parents sont morts, ils avaient laisser soit disant une lettre qui expliquer que c'est Mélanie qui allait obtenir ma garde et qu'ils lui donnerait de l'argent en héritage en guise de pension alimentaire si on veut. Mais dès qu'elle a eu le fric elle est partie en voyage et ça pendant des mois, alors je me suis démerder toute seule.

- C'est pas toi qui voulais pas me raconter ta vie y'a deux minutes ? Ironisa-t-il.

Je le regarde ébahie, et lui frappe légèrement le bras. Le mot crétin sort de ma bouche et il sourit, sans être blessé. 

- Faut croire que ça fait du bien de parler au gens. 

- C'est pas faux. Et tes parents comment ils sont morts ? Demanda-t-il.

- Ils ont eu un accident de voiture. 

- Je suis désolé.

- Je pense que ce n'est pas un accident, et à mon avis ce Dominic Toretto peut m'apporter des réponses.

- J'espère pour toi, princesse.

- Princesse ? Ça sort d'où ça ?

- Tiens prend la prochaine sortie, je connais cette ville il y a des hôtels pas mal.

Je le fixe mais il affiche aucune émotions. On dirait bien qu'il fait comme si de rien n'était. Grâce à ses instructions, on se retrouve devant un hôtel de la ville de Sedona en Arizona. Autour de la ville il n'y a que du désert, on se croirais dans le décor du dessin animé "Cars".

Je sors mon téléphone et commence à prendre des photos de la ville et du panorama. Après les voitures ma deuxième passion c'est la photographie, et cette ville est vraiment sublime.

Alec me fixe perplexe mais ne fait aucun commentaire. On entre dans l'hôtel, en vrai gentleman il paye l'addition, qui est très salé puis un homme nous conduis à nos chambres. Discrètement je glisse deux trois mots concernant le prix de l'hôtel à Alec et il me dis que c'est le minimum a payé pour ne pas être envahis de touristes. On monte au dernier étage, puis le maître d'hôtel nous présente non pas "nos" chambres mais "notre" chambre. Très vite je panique et me met à imaginer plein de chose. Mais quand ce dernier ouvre la porte et allume la lumière je découvre deux lits bien séparés. Un profond soupire sort de ma bouche en guise de soulagement. L'homme nous donne la clé puis repart à ses occupations, avec Alec on se dévisage et instinctivement je lui souris, il me le rend puis il tourne la tête en se grattant l'arrière du crâne, avec ... un peu de rouge aux joues ? Non je dois rêver...







Fast & FuriousWhere stories live. Discover now