8 - PDV Rustik "On peut mettre un peu de folie, non ?"

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PDV Rustik 


Krane et moi venions de rentrer dans la boutique que nous avions repérés sur internet.


Krane : Waouh ! Elle est immense !


Je pris l'étiquette d'une chemise pour avoir une idée des prix.


Moi : Ça me gêne d'utiliser tant d'argent pour acheter ce genre de vêtements. C'est pas trop notre style en plus.

Krane : Oh je suis sûr que l'essence qu'on paie chaque semaine coûte plus chère que deux beaux costumes de cette boutique !

Moi : C'est pas faux...

Krane : Allez ! Faisons-nous plaisir pour une fois ! Et puis, si on loue se sera forcément moins cher.

Moi : D'accord... Mais il faudrait qu'ils louent déjà.

Krane : Si je te dis ça, c'est que j'ai lu sur le site que c'était possible. Et quitte à dépenser beaucoup, je propose qu'on soit original !

Moi : Original ? C'est-à-dire ?

Krane : C'est-à-dire qu'on va penser plus loin que les costumes traditionnels noirs à chemise blanche ! On peut se le permettre ! C'est le mariage de Varek et Ingrid ! On peut mettre un peu de folie, non ?

Moi : Tu veux qu'on mette quoi ? Des costumes à paillettes ?

Krane : Non, des costumes tout simplement colorés ! Je te vois bien dans un rouge !

Moi : Ce serait pas un peu voyant ?

Krane : On s'en fout ! Tu diras que c'était mon idée !

Moi : C'est le cas Krane.

Krane : Encore mieux ! Et puis t'adores être le centre de l'attention !

Moi : Pas ce genre de centre de l'attention.

Krane : Allez Rustik ! S'il te plaît s'il te plait s'il te plait s'il...

Moi*le coupant* : Okay okay !


Un vendeur s'approcha de nous et nous proposa son aide. On lui demanda simplement l'emplacement des costumes colorés. Lorsqu'on s'approcha du rayon, je vis les yeux de Krane s'illuminer. Il n'y a pas à dire, il adore l'originalité.


Krane : Je vois déjà le costume de mes rêves.


Il pointa du doigt un costume aux coupures traditionnelles mais complètement vert clair.


Moi : Je te vois bien dedans, c'est clair.


Alors que le vendeur insista pour que Krane l'essaye, je lui demandai de nous laisser regarder et qu'on reviendrait vers lui le moment venu.


Krane : Pourquoi tu l'as dégagé ? Il pouvait être utile.

Moi : Comment ça ?

Krane : Bah il aurait pu conseiller j'en sais rien !

Moi : T'as pas confiance en mes conseils ?

Krane : Si mais lui, tu vois, c'est son métier.

Moi : C'est un vendeur ! Il aurait tout fait pour que tu achètes. Que ça t'aille ou non.

Krane : Quand même... Toi tu crois que ton jugement est objectif ?

Moi : Pourquoi il ne le serait pas ?

Krane : On sort ensemble ! Genre tu vas me dire que je suis moche ?

Moi : Je suis quelqu'un de très honnête et tu le sais ! Maintenant essayes ce costume tu veux bien ?

Krane : D'abord on t'en trouve un.

Moi : Si tu veux.


Je laissai Krane parcourir les rayons. Il était plus doué quand il s'agissait de s'habiller. Il s'approcha finalement de moi, un costume en main. Comme promis, il était rouge.


Krane : Maintenant je veux bien essayer.


On se dirigea vers les cabines et je fus le premier sorti. J'attendis un peu avant de voir le blond tirer son rideau. On se mit face à un grand miroir.


Moi : Il te va très bien. T'es beau dedans.

Krane : C'est objectif ?

Moi : Pas le moins du monde.


J'entendis le rire de Krane s'élever au-dessus de ma tête.


Krane : Mais il te plaît ?

Moi : Ton costume ?

Krane : Oui.

Moi : Beaucoup.

Krane : Alors ça me va. Je trouve le tien parfait.

Moi : Donc on est bon. Mais t'es sûr que tu ne veux pas l'avis du vendeur ?

Krane : Je m'en fous de son avis. C'est le tien qui compte.

Moi : Cool... Au fait je me suis excusé auprès de Kogne.

Krane : Tant mieux.

Moi : Je suis toujours désolé.

Krane : Tranquille Rustik, je ne te quitterais pas même si Kogne me le demandait.

Moi : Quoi ? Mais tu as dit...

Krane *me coupant* : J'ai inventé cette histoire de promesse. Je voulais juste voir si Rustik Jorgenson était prêt à s'excuser auprès de quelqu'un pour moi.

Moi : T'es juste un con en fait.

Krane : C'est ça. On sent que t'as pas aimé t'excuser toi.

Moi : Je ne m'excuserai plus jamais.


Je retournai dans ma cabine et tirai violemment le rideau. Cette fois je fus plus long à sortir. Krane m'attendait tout de même,  sourire aux lèvres.


Krane : C'était génial, j'ai même eu le droit à un « je t'aime » quand j'y pense.

Moi : Et bah j'espère que t'as kiffé parce que c'est le dernier que t'auras !

Krane : Mais bien sûr. En plus vu qu'on s'embrasse en public maintenant...

Moi *le coupant* : Seule et unique fois !

Krane : On verra.


Il saisit mon costume et partit en direction des caisses. Je le rejoignis et on loua les costumes. Puis, on retourna à l'hôtel. Arrivé là-bas, Krane partit en ville avec Kogne et je décidai de monter dans la chambre. Je rangeai les costumes dans le placard et me laissai tomber sur le lit. Dire que j'ai dû m'excuser pour rien...


Par-Delà Les Temps / Tome 3Where stories live. Discover now