Par-Delà Les Temps / Tome 3

4 - PDV Eret "Pas trop dur le voyage ?"

PDV Eret

Je passai un dernier coup de serviette sur mes cheveux et retournai auprès de Kogne. Seulement, et à ma grande surprise, elle n'était plus là. J'enfilai donc un t-shirt et me mis à errer dans les nombreux couloirs de l'hôtel. Je finis par la trouver. Elle était dans l'entrée du bâtiment et ses yeux étaient scotchés sur l'horloge. Je déplaçai un siège près d'elle et m'y installai.

Moi : Qu'est-ce que tu fais ?

Kogne : J'essaie de lire l'heure. Le problème c'est qu'à chaque fois que je suis à deux doigts de l'avoir, l'aiguille bouge et je suis obligée de recommencer.

Moi : Ça fait combien de temps que t'es là ?

Kogne : Environ 20 tours de l'aiguille la plus fine.

Moi : Ça fait 20 minutes ?!

Kogne : 20 tours j'ai dit. Bon tu me dis quelle heure il est ou... ?

Je jetai un rapide coup d'œil sur l'objet circulaire avant de reposer mon regard sur Kogne.

Moi : Presque deux heures du mat'. Pourquoi ?

Kogne : Ils devraient pas tarder.

Moi : Qui ?

Kogne : Les amoureux.

Au moment où ma petite amie termina sa phrase, la grande porte de l'hôtel s'ouvrit doucement. Deux personnes y entrèrent. Je me tournais en même temps que Kogne. Elle se leva brusquement et courut vers les deux hommes.

Kogne : Joyeux un an !

Elle se jeta dans les bras de son frère et obligea Rustik à se joindre à l'étreinte. Puis elle tendit une main vers moi.

Kogne : Ne manque plus que toi bébé.

Je m'approchai donc et, hésitant, je les entourai tous de mes bras. Après quelques secondes, on se décolla.

Moi : Pas trop dur le voyage ?

Rustik : Un peu... Je suis claqué pour être honnête.

Kogne : Je vais vous montrer votre chambre !

Elle saisit la main de Krane et l'emporta vers les escaliers. J'accompagnai donc Rustik jusqu'à notre étage.

Moi : Alors c'est vos "un an" avec Krane ?

Rustik : Ouai.

Moi : Nous ça va bientôt être nos "trois ans" avec Kogne.

Rustik : Félicitations.

Moi : Toi tu m'as l'air bien fatigué.

Rustik : Ouai, l'avion c'est pas mon fort.

On arriva au bon étage et je guidai le petit homme jusqu'au bout du couloir. Kogne discutait avec Krane, appuyée sur l'encadrure de la porte.

Moi : Notre porte est juste à côté.

Rustik : Ça m'aurait étonné.

Rustik passa à côté du blond et disparu dans la chambre.

Krane : Le meilleur pour l'instant ça reste le Canyon. C'était épique !

Kogne : J'imagine tellement ! Nous on a fait un tour en Belgique, c'était trop top ! Si tu verrais...

Rustik arriva et se posta devant Krane.

Rustik : Wouah, super intéressant ! Bonne nuit Kogne.

Et sans que ma petite amie ne puisse ajouter quoi que ce soit, il lui ferma la porte au nez.

Moi : Excuse-le, ils sont fatigués. Ils seront de meilleure humeur demain.

Kogne : Krane est en forme ! C'est Rustik qu'est toujours coincé du cul !

Je ris et posai mes mains sur ses épaules, commençant un massage.

Moi : On ferait mieux de se coucher nous aussi. Je te connais une répartie plus évoluée.

J'ouvris notre porte et la guidai jusqu'à notre grand et moelleux lit. Elle s'y laissa tomber et je vins m'allonger à ses côtés. Kogne se blottit contre moi et je fermai les yeux, laissant le sommeil prendre le dessus.