La sœur d'Antoine Griezmann

Chapitre 18

L'ambiance glaciale avait perduré toute la soirée entachant légèrement l'excitation générale provoquée par le match. Après tous dans quelques jours, les bleus partaient pour disputer la coupe du monde. Hugo avait bien essayé de me parler et sûrement de parler à Antoine mais je pense qu'il ne connaît pas et ne se rend pas compte de ce que représente les Griezmanns énervés.

Le lendemain c'est donc de mauvaise humeur que je commence la journée. J'enfile une tenue des plus basiques et descend casquette sur la tête déjeuner. Étrangement, personne n'est présent je décide donc pour une fois de déjeuner dehors. Peu de temps après, j'entends des éclats de voix et des pas se rapprocher. Les joueurs sortent un à un de la bâtisse bientôt suivit par des caméramans et ce qui semble être des journalistes. Ben en queue de cortège s'approche de moi l'air étonné

_Bah qu'est-ce que tu fais là ?

_Je profite du soleil et de ma courte solitude, lui répondis-Je feignant un bonheur absolu

_Attention à ce que je ne t'en accorde pas trop des moments seul tu risquerais de le regretter, dis-t-il joueur

_Mouais...pas sûre

A peine ai-je finit ma phrase qu'il se précipite vers moi et me chatouille provoquant ainsi rires et cris de ma part. Le moment est stoppé par un raclement de gorge devant nous. Ben s'éloigne automatiquement presque bondissant loin de moi.

_Euh oui ? Dit-il s'adressa à cette même personne

_Bonjour, je suis là journaliste de tout à l'heure et je viens d'assister à votre petit moment. Pourrais-je savoir qui est cette jeune fille M.Pavard ?

Cette femme m'exaspère elle s'adresse à lui comme ci je n'étais pas présente et comme ci elle était une intervieweuse professionnel. Je compte la rembarrer mais Ben me distance.

_Euh...c'est...comment dire

Je reste sans voix, plus que choquée je suis blessée.

_une amie

Un gargouillement  s'échappe de ma gorge, je quitte la table abandonnant mon déjeuner et part sans demander mon reste. Je suis énervée et je...ah je ne sais même pas ce que je ressens précisément. Le pire c'est qu'il va arriver, il me suit où il me suivra je le sais, je le sens. Je claque la porte de ma chambre derrière moi mais elle se réouvre sans même avoir eu le temps d'atteindre le battant.

_Lou ça...

_Il n'y a pas de Lou qui tienne je te préviens Ben casse toi ! Lui hurlais-Je presque au visage

_Mais qu'est-ce qu'il t'arrive ? Demanda-t-Il complètement perdu

Je m'avance vers lui et le pousse de toute mes forces mais bien sûr, il ne bouge même pas un petit peu.

_Sérieusement laisse moi ! VA T'EN !

Il s'approche de moi l'air résigné à me faire parler et attrape mes deux mains. Il m'immobilise non s'en mal et cela n'a pour effet que d'amplifier ma colère. Il refuse de me lâcher et me coince entre le lit et lui.

_Bon maintenant tu vas me dire ce qu'il se passe oui ou non ?

_Non

_Sérieux ton comportement m'échappe, c'est cette journaliste qui t'as mise dans cet état ? Tu sais ils sont tous comme ça, des vautours dont le seul but est de piller des informations et d'en dénicher des autant croustillantes que compromettantes.

_C'est pas ça le problème

Il se mit à rire presque et me demande ce qui était dans ce cas le problème. Cette réaction de sa part me déçoit énormément et très vite des larmes se forment aux coins de mes yeux.