▪︎ S'adapter à sa nouvelle vie ▪︎

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CHAPITRE 5

S'adapter à sa nouvelle vie


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Ma convalescence prit bien plus de temps que je ne l'avais envisagé mais j’étais soulagé de constater que les médicomages de Ste-Mangouste n’étaient pas aussi incompétents que je ne le pensais. Lorsque je pus obtenir l’autorisation de quitter l’hôpital, pour mon plus grand malheur, je fus contraint de vivre dans la même demeure que Spudmore. L’homme avait hérité d’un somptueux manoir dans le sud de l'Irlande. La bâtisse était tout aussi imposante que le manoir des Malefoy et elle était d’autant plus belle qu’elle avait été bâtie près d’une falaise.

Spudmore avait été si ravi par mon rétablissement qu’il avait souhaité le fêter tout en conviant plusieurs gryffondors qui, selon lui, étaient mes plus proches amis. J’avais bien évidemment refusé toute fête, incapable de supporter cette bande de cornichons plus d’un quart d’heure. Il fut attristé par ma décision mais se montra très compréhensible.

Mon été se déroula sans encombres et je pus obtenir de Spudmore la construction d’un laboratoire de potions moderne dans les sous-sols du manoir. Il avait été très surpris par ma demande, d’autant plus que sa fille était nulle en potions et qu’elle me détestait. Pas que j’en sois surpris puisque sa fille avait été mon étudiante et que la plupart des lions de Minerva me haïssaient tout aussi bien qu’ils détestaient le seigneur des ténèbres. Malgré sa surprise ainsi que les doutes qu’il avait émis à l’encontre d’une construction d’un laboratoire, il avait tout de même accédé à ma demande et une semaine plus tard, il m’était possible de me remettre à jouir de l’un des seuls plaisirs qui m’auraient manqué dans l’au-delà. Spudmore me surveilla les premiers jours, inquiet que je ne fasse exploser le manoir mais lorsqu’il se rendit bien vite compte que j’étais doué et que je savais ce que je faisais, il se détendit et retourna vaquer à ses occupations.

Spudmore était ce que l’on pourrait considérer comme un bon père. Il était plutôt mère poule mais j’avais parfaitement conscience de l’amour immense et sincère qu’il éprouvait envers sa fille et parfois, j’avais l’impression de n’être qu’un imposteur. Ces baisers sur le front, ces câlins et cette attention étaient destinés à une autre personne. Ils étaient pour une enfant innocente qui avait été privée de cela, privée de la chance d’être aimée et choyée par son père, privée d’un avenir radieux.

— Jeune maîtresse.

Je levai les yeux de ma potion et me tournai vers l’elfe de maison. Il y en avait une dizaine dans le manoir et ils étaient tous vêtus d’une simple tunique blanche. Ils travaillaient pour la famille Spudmore de génération en génération et bien qu’ils ne soient pas payés, ils devaient certainement faire partie des elfes les mieux traités du royaume.

Dans la peau d'une sorcièreWhere stories live. Discover now