- Qu'il s'imagine ce qu'il veut hyung, parce que je ne fais que te venir en aide. Rien d'autre. Répliquais-je sèchement.

- Pourquoi? Lança-t-il brusquement. Pourquoi m'avoir aidé? Finit-il le visage impassible, mais visiblement prit d'un énervement envers diverses raisons.

- Tu le sais déjà. Commençais-je en jetant un coup d'œil vers sa personne stoïque. Maintenant tasses toi d...

Il m'attrapa par le poignet dans un mouvement rapide d'une force désagréable tout en plantant son regard perçant dans le mien confus.

- Je t'ai dit que je ne voulais pas de ta pitié Jinyoung. Articula-t-il les dents serrées.

- Je n'ai pas pitié de toi. Rectifiais-je froidement en me détachant de son emprise et m'enfermant dans ma chambre, non sans claquer la porte, lui faisant part de mon irritation.

Lorsqu'il m'avait révélé qu'il n'avait personne, cela me rendu la victime d'une certaine mélancolie à son égard, car je n'imaginais pas la situation difficile dans laquelle il peinait à rejoindre les extrémités. Néanmoins, ma pitié était enfouie profondément, Jaebeom était quelqu'un de fort ne dévoilant pas ses faiblesses, alors je n'étais pas inquiet qu'un jour il allait s'en sortir si on le poussait un peu. Mon nez plongé dans mon armoire, cherchant ce que je porterais pour cette banale soirée à laquelle Yugyeom me convoquait et que je me rendais dans l'unique but de lui faire plaisir, mon téléphone sonnait. Le nom qui s'affichait sur l'écran me fit rater un battement et je rêvais qu'il s'arrête sans plus de réticence avant de m'écrouler au sol dans un bruit sourd, annonçant ma mort précipitée. Malgré mon souhait, je décrochais l'appel après avoir expiré, cherchant mon courage.

- Oui? Fis-je d'une voix qui se voulait la plus confiante possible.

- Jinyoung! S'exclama joyeusement ma mère.

- Maman? Pourquoi tu appelles du travail de père? L'interrogeais-je perplexe.

- Mon téléphone n'avait plus de batterie. En parlant de ton père, je me suis dit que si c'était moi qui t'en parlais tu le prendrais mieux. M'annonça-t-elle de sa douce voix maternelle.

Qu'est-ce qu'elle insinuait? Lorsqu'ils m'annonçait ce genre de chose, le résultat n'aboutissait jamais à une fin heureuse parsemée de bisounours souriant dans leur monde utopique.

- Il serait préférable que nous en discutions en vrai. Finit-elle d'un air n'appréhendant pas ma réaction.

- Quand? Lançais-je, froidement, contre mon gré.

- Le plus vite possible, viens vers cinq heures à la maison. Je t'aime mon chéri, à tout à l'heure! Me dit-elle dans un débit rapide avant de raccrocher.

Si elle avait mit fin à notre conversation si rapidement, je ne pouvais répliquer tel un gosse insolent sans respect à l'encontre de ses géniteurs. Ma mère me stressait dans ces moment-là. Mais elle avait toujours fait preuve d'une plus grande compréhension sur les aspects de ma vie dont je leur parlais, plus que mon père. Il était autoritaire et intolérant, il n'eut jamais un instant dont je me rappelais dans mon existence que où nous nous étions entendu sur un sujet. De toute manière, quand nous argumentions, quelques minutes suffisait pour qu'il me renvoie à ma place avec son air supérieur.

Trente minutes passèrent avant que je ne sorte de ma chambre, Jaebeom était fixé sur son portable, ne remarquant pas ma présence.

- Hyung. L'interpellais-je en posant mes iris marrons sur lui, assied sur le canapé d'une façon montrant l'apprivoisement sur le meuble où il dormait chaque nuit, un bras derrière la tête et l'attitude détachée.

- Hm? Fit-il ne daignant me prêter un grain attention.

- On va faire un détour avant d'aller chez Jungkook. L'informais-je.

- Où? Me questionna-t-il concentré sur sa machine que je me ferais un plaisir de piétiner pour mieux tirer par la fenêtre d'un immeuble de vingt étages avant qu'il ne se fracasse contre un sol de béton ou bien sur le crâne d'un malencontreux piéton.

- Chez mes parents. Répondis-je, peu enchanté.

Ses iris sombres se posèrent enfin sur mon visage, il paraissait soudainement angoissé. Si nous étions dans un dessin animé, le plus vieux aurait certainement une grosse goutte bleue descendant le long de sa tempe.

- Putain, tu vas aspirer mon âme si tu continues à m'observer comme ça. Ils veulent simplement me parler et je veux arriver à la soirée en ta compagnie. Lui dis-je en me dirigeant dans la salle de bain.

- Pourquoi? Me demanda-t-il en traçant le chemin derrière moi tel un petit caniche.

- Parce que je veux, c'est tout. Répondis-je pour la centième fois à une de ses interrogations en me brossant les dents.

Il me fixait un instant, s'attardant à je ne savais quel détail, puis quittait la salle d'eau sans articuler un mot de plus.

𝐮𝐬 | 𝐣𝐣 𝐩𝐫𝐨𝐣𝐞𝐜𝐭Where stories live. Discover now