Chapitre 21

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Pdv Raphaëlle

Mais c'est quoi ce bordel ? Je n'eut pas le temps de réagir que déjà Ambre se levait, suivie des deux pouffes. Lise commençait à les suivre quand je lui pris le bras. Elle se retourna, surprise.
- Attends un peu
La dernière chose que je souhaitais c'est qu'elles nous remarquent. Une fois que je fus sûre qu'elles soient parties, je rassemblai mes affaires et pris la main de Lise pour qu'elle me suive. Je me levai et poussai la porte du café. Je commençai à marcher d'un pas vif pour tenter de suivre Ambre et les deux connes. Derrière moi, Lise sautait littéralement sur place.
- J'ai toujours rêvé de filer quelqu'un
Je souris imperceptiblement. Je ralentis brusquement quand les trois filles de devant s'arrêtèrent à un feu rouge. Lise me rentra dedans et je tombai sur le trottoir. Attirée par le bruit de ma chute, Ambre se retourna. Elle sembla d'abords surprise puis son visage reprit un air faussement chaleureux. Elle s'avança vers moi. Elle me tendit une main pour m'aider à me relever tandis que Lise toisait durement Mary et Cassandre.
- Salut ! Comment ça se fait qu'on se croise ici, c'est pas du tout ton quartier ?
Sa voix était bien trop aiguë qu'à la normale, elle trahissait du stress. Elle me cachait quelque chose.
- Euh......
Je ne savais où était la limite entre ce que je devais dire et ce qui devait rester secret
- Je lui ai donné rendez vous ici, j'avais besoin de lui parler
Je bénis le tact que Lise avait eu en parlant à ma place.
Une fois toutes les banalités échangées, je prétextai une excuse bidon pour m'échapper de cette discussion qui puait le malaise. Je tirai la manche de Lise pour lui faire comprendre de me suivre. Je ne comptais pas laisser Ambre tranquille. Je ne savais toujours pas pourquoi elle était avec les deux pouffes après tout ce qu'elles lui avaient fais.
Je marchais d'un pas rapide, talonnée de Lise. Et dire qu'hier rien que son nom m'exécrait. Je crois que je commence à bien l'aimer. Sa rencontre avec ses anciennes amies l'avait énervé, c'était flagrant. Ses yeux s'étaient noircis, eux qui brillaient d'excitation quelques minutes plus tôt. Je me retournai
- Ça va ?
Ma question me semblait bête, mais Lise releva la tête, visiblement touchée que me sois rendu compte de sa réaction fasse aux deux pouffes.
- Ça a pourrait aller mieux. En voyant Mary et Cassandre, je me dis que j'ai bien fais de couper les ponts avec elles. Je suis quasi-sûre que si elles sont avec Ambre, c'est pour renouer avec elle pour la lâcher ensuite. Tu sais, quand vous l'avez accueillit dans votre bande, toi et les autres, elles étaient furax. Crois bien qu'elles ne vont pas rater une occasion aussi belle de retourner Ambre contre Lucie après son coming-out.
D'un côté, je m'y attendais, de l'autre je me demandais si Ambre serait assez bête pour tomber dans le panneau. Après tout elle était rancunière, c'était bien un des rares points commun qu'on avait. Je m'assis sur un banc pour réfléchir. Je fermai les yeux pour me concentrer. Quand je les rouvris Lise me fixait avec attention. Mon expression devait vraiment être perplexe car celle ci éclata de rire. Ses cheveux se secouaient dans tout les sens pour former un amas brun à la place de son visage. Je ne compris pas la raison de son fou rire mais je m'y enjoins. Et c'est comme ça que se finis ma journée.

Pdv Eugénie

Je pris une grande inspiration. Ce soir ma famille était invitée chez celle de Théo. J'appréhendais grandement ce moment. Ma sœur posa une main sur mon épaule pour me calmer mais ça eut l'effet totalement inverse. Mon père toqua à la porte, c'était trop tard pour faire demi tour. J'entendais des bruits de pas derrière la porte, qui s'ouvrît quelques secondes plus tard. Une dame d'une quarantaine d'années aux cheveux grisonnants ouvrit avec un grand sourire, ça devait être la mère de Théo.
- Bonsoir à vous, entrez donc il fait un froid de canard ici !
J'entrai dans un appartement modeste mais pas petit pour autant. Il y avait une odeur de fromage et je vis sur la table un appareil à raclette. Génial, j'adore ça !

Il était désormais vingt-trois heure. J'avais bien mangé. Ma famille s'entendait très bien avec celle de Théo qui était assis à ma gauche. Ma grande sœur partit dans la cuisine pour chercher un mouchoir, le maître de maison la suivit pour lui montrer. Les discussions allaient bon train quand j'entendais un claquement puis vis ma sœur sortir à moitié en courant de la cuisine en criant.
- Espèce de taré ! Vous avez pas honte, gros porc !
Toute la table se retourna, interloquées.
- Ce grand malade m'a mis une main au fesse !
Mon père commença a se lever pour aller dans la cuisine. La mère de Théo semblait choquée et Théo avait l'air de vouloir s'enterrer. On entendit des bruits de lutte puis plus rien.
Mon père revient, légèrement décoiffé
- Les filles ont y va, maintenant. Madame, merci beaucoup du repas. Théo bonne soirée.
Sa voix était froide, cachant une colère contenue.
Une fois dans la voiture, ma sœur éclata en sanglots. Je ne pus que lui dire les quelques mots réconfortants clichés qu'on ressort à toutes les sauces. Je ne savais plus quoi penser.
Une fois dans ma chambre, j'allumai mon téléphone. J'avais dix notifications de Raphaëlle.
« -Eugénie j'ai besoin de tes talents de stalkeuse
- J'ai vingt milliards de choses à te raconter
- Eugénie
- Ehoh je te parle
- Ah merde c'est vrai qu'elle est pas là ce soir cette conne
- Bah c'est pas grave j'ai qu'à saturer son téléphone
- Sinon avec Théo ça avance ?
- Tu lui as toujours pas roulé de pelle nan ?
- Bref, tu le croiras jamais
- Devine qui j'ai vu aujourd'hui ? »
C'était du Raphaëlle tout craché : beaucoup trop de messages jusqu'à avoir une réponse.
« - Oui qu'est ce qu'il y a »
Elle répondait dans l'instant, elle n'a vraiment rien d'autre à faire elle.
« - Aujourd'hui j'étais au café avec Lise et j'ai vu Ambre à une table avec Mary et Cassandre
- Déjà pourquoi t'étais avec Lise ?
- C'est une longue histoire, dans le même délire qu'Ambre. Plus j'entends parler les gens qui étaient proche des deux connes plus je me rends compte de l'empleur de leur connerie. Sérieux ces meufs ont les capacités émotionnelles de bigorneaux
- Ah ouais ? Et en quoi je pourrais t'aider ?
- Faut que je sache ce qu'Ambre fait avec elles. J'ai peur qu'elles se servent d'elle pour lui faire du mal
- Donc tu me demandes de l'espionner
- Pas vraiment
- Si
- Oui totalement
- On verra ça demain
- Ok et sinon avec Théo ce soir ? Ça s'est bien passé la rencontre avec sa famille. Ose seulement critiquer la cuisine de ma tante et je te fais manger du béton »
J'avais oublié que Théo et Raphaëlle étaient cousins. Ils sont tellement différents, tant physiquement que psychologiquement.
« - C'était raclette donc forcément bon
- putain tu me donnes faim, fais moi un résumé en un message je vais me chercher à manger
- en gros tout va bien jusqu'à ce que ma sœur aille dans la cuisine, suivie du père de Théo. On a tous entendu un cri. Il a osé mettre une main au cul de ma sœur. Mon père a peté un câble, je crois qu'il l'a frappé. Bref au final on est partis d'un coup. Je me sens mal pour ma sœur
- Ah mais quel connard.
- Oui tu résumes bien
- Par contre je veux pas être pessimiste mais c'est peu probable que tes parents acceptent que tu vois Théo après ça
- ah merde t'as raison j'y avais pas pensé
- tu verras bien
- bon je vais dormir, je verrais point Ambre demain je te tiens au courant
- D'acc bonne nuit »

FlouWhere stories live. Discover now