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~~PDV ALEX~~

- Les pingouins ont-ils des genoux? Demanda Jenny, déviant complètement notre conversation de notre précédent sujet.

- Ah non, commence pas avec ça, se plaignit Ély avant de manger un bout de sa banana split, ce qui me gratifia d'un sourire.

- Quoi, c'est une vraie question tu sais! Se défendit Jenny en croisant les bras.

- Oui, oui, je te crois, mentit-elle en rigolant.

Nous étions dans une cabine de la grande roue, commençant la journée en douceur. Simon et Jenny étaient sur un banc tandis que Ély et moi étions assis sur celui d'en face.

- Moi, je dis qu'ils en ont, déclara Simon.

- Mais pourquoi ils plient pas les jambes alors? Demanda Jenny en se tournant vers lui.

- Peut être qu'ils ne sont pas aussi flexibles que les nôtres.

- Ou peut être qu'ils ont la flemme!

- Mais oui Jenny, c'est ça, ils ont la flemme de plier les jambes, rigolai-je alors que notre tour de grande roue venait de prendre fin.

Nous débarquâmes et se dirigeâmes vers une manège assez sympa.

- Je viens de finir de manger un truc super gras et bourré de sucre, pas question que je monte là-dedans et que je me risque de me vomir dessus! Déclara Ély en secouant la tête.

- Wow ça serait sexy! Se moqua Jenny.

Ély lui montra son majeur en riant malgré tout.

- Simon, Jenny, allez-y, je vais rester avec Ély, dis-je en m'avançant vers cette dernière.

Pour une raison inconnue, Ély rougit aussitôt et Jenny lui donna des coups de coude dans le dos.

- D'accord, on vous laisse alors. Faites pas de bêtises! Dit Jenny en s'éloignant avec Simon.

- Tu sais ce qu'elle a voulu dire? Demandai-je en me tournant vers Ély.

- Non! Se dépêcha-t-elle de répondre.

Résigné, je haussai les épaules et j'allai m'asseoir sur un banc.

Ély vint me rejoindre sur le banc et nous passâmes plusieurs minutes en silence, ne sachant pas ni l'un, ni l'autre, quoi dire pour repartir la conversation.

Une sonnerie brève de téléphone mit fin à ce silence persistant entre nous, je tournai la tête vers l'origine de ce bruit, qui se trouvai être le téléphone d'Ély. Elle l'ouvrit et sourit face à un message que quelqu'un lui envoya. Mon coeur se serra soudainement à la simple pensée que c'était un homme.

Elle était à moi, pas touche.

Qu'est-ce que je pensais? Elle n'était pas à moi, elle n'était même pas ma petite amie! Du moins, pour l'instant.

En effet, je comptai bien faire d'Ély ma copine, officiellement.

- Qui c'est? Me risquai-je à demander en tendant le cou pour voir son destinataire.

- Ma mère, elle veut une photo de moi pour s'assurer que je n'ai pas été kidnappée, me confia Ély en riant.

- Elle n'exagère pas un peu? Rigolai-je à mon tour.

- Exagérer, elle ne connait pas ce verbe, se moqua-t-elle alors que nous rigolâmes encore plus.

- Tu veux qu'on prenne une photo ensemble? Demandai-je, néanmoins incertain qu'elle puisse accepter.

Elle affichai une expression surprise en tournant la tête vers moi. Son regard vif me fixa, comme pour déceler le sérieux de ma demande.

- Alors? Rappelai-je en souriant, amusé de la tête qu'elle faisait.

C'était si surprenant que je veuille prendre une photo?

- Tu n'as pas besoin de te donner cette peine, une simple photo de moi suffira à ma mère, dit-elle en secouant la tête.

- Ély, ce n'est qu'une photo, je n'ai rien à perdre! Allez, donne-moi ça, rigolai-je en lui volant son téléphone.

Je mis un bras autour de son cou familièrement alors que je la voyais rougir à ce contact.

Qu'est-ce qu'elle était mignonne...

Je souris en regardant la caméra et pris enfin la photo. Je l'envoyai à sa mère, m'assurant qu'elle n'aille pas le temps de se défiler ou même d'effacer la photo.

- Je peux ravoir mon téléphone maintenant? Me demanda-t-elle en tendant sa main.

- Attends, me contentai-je de dire alors que j'ouvris de nouveau le téléphone sur l'appareil photo.

- Mais qu'est-ce que...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que je me penchai sur elle, posant mes lèvres sur sa joue.

Sans attendre, j'immortalisai ce moment en appuyant sur le bouton pour prendre la photo.

Sans un mot, je me levai et lui tendis son téléphone alors qu'elle avait la bouche entre-ouverte, choquée.

- Et celle-là, tu la gardes pour toi, dis-je en souriant, parlant de la photo.

Entendant la voix de mes amis derrière moi, je marchai vers eux, laissant Ély seule avec une photo de moi l'embrassant sur la joue.

Numéro chanceux [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant