Le Roi et le Prince

L'Enlèvement

- Il n'y a pourtant rien d'exceptionnel à savoir. avouais-je gêné.

- Pour moi, c'était le deuxième plus beau jour de ma vie ! assura Henri tout sourire.

- Pourquoi ? Demanda Vaïke.

- Eh bien, je me souviens que, ce jour là, je revenais d'une mission que le roi lui-même m'avait confié.

Lorsque je suis revenu, j'ai senti que j'avais fait quelque chose de mal, alors que ce n'était qu'une simple livraison. Je m'en suis voulu et suis directement allé voir Erel.

Seulement, lorsque je suis arrivé, ses propres gardes étaient en train de lui mettre les fers pour le traîner en prison après l'avoir frappé. Lorsque j'ai vu ça, je me suis jeté sur eux et les tués.

Je me souviens que Erel m'a grondé très fort pour ça pendant notre fuite. Mais je savais qu'il était puissant, et qu'il ne se serait jamais fait battre par de simples gardes.

- Alors pourquoi était-il blessé ? Demanda Chrom.

- Il ne s'était pas défendu. Je ne l'ai su qu'après l'avoir menacé de le torturer, mais Erel m'avait sauvé la vie. Le roi voulait me faire disparaître, pensant que je connaissais le contenu du message que j'avais livré. Pourtant, je n'en savais rien, j'avais simplement fait mon travail.

- Il a donc voulut te réduire au silence.

- Quand j'ai entendu parler mes gardes, je leur ai ordonné de me laisser voir mon père. Repris-je alors. Lorsque je me suis retrouvé devant lui, je lui ai demandé de laisser Henri en vie. Mais il ma demandé de faire un choix entre mon rang et mon ami. Je n'ai pas hésité, et après ça, il a demandé à ce que l'on se débarrasse de moi de la même façon que celui qu'il considérait comme un traître.

- Ils t'ont frappé à ce moment là ?

J'acquiesçais, me remémorant l'un des nombreux passages malheureusement douloureux de ma vie.

- Là-bas, les traîtres sont considérés comme des parjures, même les habitants nous lancent des pierres. Expliquais-je. Bien sûr, personne ne savait qui j'étais, mais certains reconnaissaient Henri et n'hésitaient pas à l'attaquer au nom d'une vengeance quelconque, l'accusant de tous les maux.

- Ça a dû être dur... souffla Vaïke.

- J'ai toujours vécu ainsi. La seule chose qui est vraiment changé depuis, était que j'étais enfin libre.

- Pour moi, tout était différent ! dit Henri. Je suis directement venu à Ylisstole pour aider la lignée royale à vaincre Plegia, et la seule chose que j'ai regretté était d'avoir laissé Erel seul.

- Mais tu ne m'as jamais dit venir de Plegia, ni l'important rôle que tu y jouais. fit Chrom.

- Tu ne m'aurais jamais cru ! Rigolait-il.

- Pourtant, je suis sûr qu'il aurait pu... soupirais-je, un léger sourire étirant mes lèvres.

- Vraiment ? J'aurai peut-être dû tenter ma chance alors, ça t'aurai évité des ennuis Erel !

- Non, tu as bien fait. Tu as pu vivre tranquillement pendant un moment grâce à ton silence.

- C'est vrai, ça ne m'était jamais arrivé de me fondre dans la masse sans que personne ne me reconnaisse !

- Pourquoi vous étiez-vous séparé après votre fuite ? Demanda finalement Chrom.

- Je devais faire tomber mon père, et ne voulais pas mêler Henri à ça. Répondis-je. Alors je lui est dit d'aller trouver de l'aide pour le tenir loin de toute cette histoire.