Jamais nous sans lui

Chapter forty- two : flashback nine.

Je me réveille doucement et la maison me semble étrangement calme. Je sors de ma chambre et me dirige vers la cuisine pour aller déjeuner. Il est encore tôt, sept heures du mat. Je suis en seconde et avoir son frère dans le même lycée a des avantages comme pouvoir se faire conduire.

D'ailleurs il n'est pas encore levée c'est vraiment étrange. Je finis mon bol de céréales et retourne à l'étage. Je toque à sa porte mais aucune réponses. Après encore quelques essaies j'entre et ce que je vois me fout carrément sur le cul.

La pièce n'est pas seulement vide, c'est comme si personne n'était jamais venu ici. Il n'y a plus aucun poster au mur, les draps ont été retiré du lit et la garde-robe vidée. Plus rien, pas même un petit détail oublié. Je ne comprends pas trop ce qui se passe. Jéremy aime bien faire des blagues alors il veut sûrement me faire marcher un peu.

Je commence faire le tour de la maison en criant.

- Jéremy ! C'est vraiment plus drôle maintenant ! En plus je vais être en retard et toi aussi !

Mais après cinq tours de la maison à essayer de me convaincre du contraire, je dois voir vérité en face. Je suis seul ici, Jéremy n'est pas là où du moins il ne l'est plus. Sans que je ne puisse savoir pourquoi mes yeux deviennent humides et des larmes commencent à glisser le long de mes joues.

Pourquoi il est parti ? Pourquoi est-ce qu'il a tout embarqué ? Pourquoi m'a-t-il abandonné ? Mais où est-il ?

°°°°°

Arrivé devant le lycée j'ai fini par sécher mes larmes. Je ne suis plus triste comme je l'étais mais, maintenant, je suis en colère. Je lui en veux tellement que je suis aveuglé par la rage.

Je rejoins Matthiew et Nath qui m'attendent sur un banc. Ce matin on a les sélections de football américain et je sens que sa me faire du bien de pouvoir me défouler sur le terrain.

- Waw la tête que tu tires, Clyde.

- Ouais. On y va ?

Les deux hochent la tête et on se dirige vers les vestiaires. Ils ont du comprendre à mon regard et mon ton sec que je n'étais pas d'humeur à parler aujourd'hui. Et même si je sais que plus tard ils vont vouloir me cuisiner pour l'instant ce n'est vraiment pas le moment.

Sur le terrain le coach nous a tous dévisager et nous a expliquer les règles et bla-bla-bla... Je suis heureux quand il annonce enfin le début de l'entraînement. Car sa veut dire que je vais enfin pouvoir expulser toute ma haine.

Pendant presque une heure, j'ai pu plaquer mes coéquipiers et adversaires en fonction des manches avec toute ma hargne. Et le coach m'a demandé de resté pendant que les autres retournaient au vestiaire. Je suis un peu déstabilisé, j'y ai peut-être été trop fort...

- C'était quoi sur le terrain ?!

- Pardon, Coach.

Je baisse les yeux pour regarder mes baskets un peu honteux.

- Non, ce que je voulais dire c'est plutôt que pour un seconde t'es doué mon p'tit. Je pense que je vais te faire passer des sélections, tu pourrais devenir un grand joueur. C'est rare d'être aussi doué à ton âge et sa me plait.

Légèrement déboussolé par ce que je viens d'entendre je met un peu de temps à assimiler cette information. Et quand enfin mon cerveau semble vouloir se reconnecter à mon corps j'affiche un grand sourire. Le premier de la journée.

- Merci ! Sa me ferait plaisir d'être dans l'équipe !

- Super ! Rendez-vous ce week-end alors p'tit gars.

- Merci coach.

- Ouais. Ouais. Allez va te changer.

Et je cours vers le vestiaire. Je me sens heureux de cette nouvelle. On me trouve doué pour moi, pour la première fois dans ma vie on est fière de moi pas en me comparant à la renommé de mon nom de famille ou aux exploits de mon frère. Non, juste pour moi.

°°°°°

Depuis que j'ai passé les sélections et que je suis entrer dans l'équipe tout est différent. Les gens me remarquent, me regardent et certaines nanas me font de l'œil en pensant être discrètes mais qu'on se le disent, elles ne le sont pas du tout.

J'ai l'impression que Nath et Matthiew aiment ça, qu'on nous regarde. Bon pour Matthiew il n'y a que Bloom c'est vrai mais, les regards ne sont pas déplaisants. Nath lui est déjà à l'affût, tout comme moi enfin de compte.

C'est vrai. Mon père n'est jamais à la maison,  ma mère travaille comme une dingue même si elle essaie du mieux qu'elle peut d'être avec nous, mon frère... et bien il m'a lâchement abandonné. Alors pourquoi ajouter de l'amour ? En plus l'amour sa a l'air tellement nulle. Non, je vais prendre ma part et elle la leurs, pas sentiments pas d'attachements.

Je ne laisserais pas une nouvelle personne m'atteindre au point de pouvoir me blesser. Je ne laisserai personne réussir à avoir un contrôle sur moi. Hors de question. C'est fini d'être faible.