Weirdmageddon

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Après le camp de vacances, une des participantes a organisé une réception chez elle. Elle répondait au nom d'Appolonia. Sa famille était sans doute la première fortune de la ville. Elle était donc connue des habitants. Marie et elle s'entendaient comme le jour et la nuit. D'ailleurs leurs tentes ont failli se taper dessus à l'occasion.

Harry n'était pas intéressé par la réception. Il voulait se servir des poils de licornes pour mieux comprendre les théories de Jonathan Joestar. Il avait beaucoup appris en 2 semaines. L'énigme qu'il avait commencé était devenue bien plus qu'un jeu et il voulait mettre toute son énergie à la résoudre. Lorsque Marie était revenue chez Tom avec une licorne (Tom pensait encore que c'était un cheval), son corps eut une réaction spontanée et naturelle. L'excitation de la recherche, de la quête vers l'inconnu était inscrite sous sa peau.

La réception aurait lieu ce soir. Harry étudiait les propriétés du poil de licorne dans le garage quand on sonna à la porte. Il était seul dans la maison, Marie était sortie avec Sakura et Noelle. Il pensait pouvoir ignorer la sonnerie et faire croire qu'il n'y avait personne mais au bout de dix minutes il a craqué. Qui sonnait dix minutes à la porte des gens à part les témoins de Jéhovah. En plus personne ne veut de leurs flyers. La vérité c'est qu'on les laisse rentrer par pitié et après on regrette de leur avoir adressé la parole.

Il ouvrit la porte, le visage déformé par son agacement et sa fatigue. Il dormait peu en ce moment. Cinq personnes se tenaient devant la porte. À priori il s'agissait du père aux yeux bruns, de la mère aux yeux bleus, des deux fils aux yeux bleus et de la fille aux yeux bleus. C'était la première fois que Harry voyait la famille d'Appolonia et il ne pouvait se retenir de rire. Habituellement il aurait cherché à faire bonne impression même s'il n'était pas intéressé par cette fille mais les yeux de cette famille étaient à mourir de rire. Il balbutia quelques mots en essayant de ne pas rire lorsqu'il les invitait à rentrer à l'intérieur.

Les enfants étaient silencieux. Harry n'avait pas oublié ses manières, l'aura de sa mère traversait l'Atlantique et les Etats-Unis pour arriver jusqu'à lui et le forcer à servir une collation à ses invités. C'est la mère aux yeux bleus qui commença la discussion. Elle a introduit sa famille et montrait discrètement de fins signes d'élégance. Elle aimait beaucoup le thé de Harry mais lui, il n'avait pas envie de continuer à parler pour ne rien dire.

- "Dites-moi, pourquoi êtes-vous venu ici ?"
- "Appolonia. C'est bien lui ?" demanda le père. Harry ne lui laissait pas le temps de répondre.
- "Je vous prie de m'excuser, je manque à toutes mes obligations. Je m'appelle Harry Pines. Je suis venu ici chez mon grand frère Tom Pines pour l'été. Vous le connaissez peut-être."
- "Enchanté Harry." Le père prit en main la suite de la conversation. "Comme l'a dit ma femme, je suis Caesar Peppigalli. Si je suis venu chez toi aujourd'hui, Harry, c'est parce que j'ai besoin de tes services. Ma fille m'a dit que tu pouvais nous aider."
- "Et que veux-tu de moi, Peppigalli." Caesar le dévisageait lorsqu'il entendit Harry le tutoyer. "Si tu veux me tutoyer, libre à toi. Mais je ne te vouvoierais pas si tu ne me rends pas le respect que je t'accorde." Appolonia n'avait aucune maîtrise sur son visage. Il était écrit en lettres capitales sur son front :  "Mais qu'est-ce que tu fais ?"
- "Oui, je comprends. Des créatures, des monstres, je ne sais même pas ce que c'est, se sont installés dans notre maison. Je veux que tu t'en occupes ce soir pendant la réception. Ils n'occupent que le sous-sol, ils ne devraient pas nous déranger au rez-de-chaussée. Mais le manoir possédé par ma famille depuis plus d'un siècle est infesté et ça ne peut plus durer."
- "Et toi Appolonia, pourquoi est-ce que tu leur as parlé de moi ?" Harry n'avait aucune idée de ce qu'il était vraiment capable de faire. Cette histoire sentait mauvais, peu importe de quel point de vue on l'a regardé. Mais il allait dire oui. Il voulait savoir qu'est-ce qu'il pouvait vraiment faire avec ses nouvelles connaissances.
- "Un jour j'ai vu ta sœur sur son cheval blanc. Son cheval blanc qui avait subitement une corne et envoyait de la lumière avec sa corne. Je lui ai posée des questions et il m'a vite dit que TU en savais beaucoup plus qu'elle."
- "C'est d'accord je vais le faire. Par contre je veux 5000 $ en cash."
- "Mais c'est du vol !" la mère s'était finalement réveillée.
- "Dois-je vous rappeler que je suis le seul à pouvoir vous aider et que si je n'interviens pas la situation pourrait très vite tourner au drame ?"
- "Nous paierons les 5000 dollars." le père indiqua à la mère de se calmer en un regard.
- "Merci. J'espère que vous comprenez que ce n'est rien de personnel. Juste du business."
En raccompagnant la famille à la sortie, Harry voulait vérifier si son intuition sur les yeux des Peppigalli était bonne.

Unravel [Réécriture]Where stories live. Discover now