Unravel [Réécriture]

Le livre

Le réveil ne peut être que douloureux lorsque les racines d'un arbre vous servent de coussin. Surplombant son visage, une lumière blanche et trois blancs dont une habillée en blanc qui lui demandait comment il se sent. Harry finit par reconnaître Marie, Noelle et Tom. Son grand frère profitait de son instant de faiblesse pour le prendre en photo pendant que Marie essayait de le soulever hors de son lit de boue.

Lorsqu'ils prirent le chemin du retour, Marie lui expliquait que c'est Noelle qui les a appelé lorsqu'elle l'a trouvé aussi misérable qu'un clochard saoul dans la rue. Tom avait demandé à son entourage, notamment les parents de Noelle, de l'appeler si ils trouvaient un adolescent épais et noir et potentiellement aussi sale qu'un sanglier.

La jeune fille quant à elle s'est révélé être très proche de la nature, elle était comme sa deuxième maison. Noelle considérait la forêt comme un lieu de sérénité et de cohésion entre les êtres vivants. Elle était fascinée par la manière dont la chaîne alimentaire rendait tous les organismes d'un écosystème interdépendants.

Finalement ils rentrèrent tous chez Tom aux alentours de 8 heures du matin. Tom partit immédiatement à son bureau laissant les trois adolescents en précisant ceci :

- "Tu peux rester pour la journée si tu veux Noelle. Tu pourrais aussi montrer la ville à mes frères et sœurs si ça ne te dérange pas."

- Honnêtement je ne voudrais pas m'imposer et...

- Viens au moins manger. Tu ne peux pas nous refuser ça après avoir ramené mon frère sain et sauf."

En cela, Marie ressemblait à sa mère. Elle mettait un point d'honneur à ce que sa famille soit polie mais si elle a quelque chose à dire, elle n'a aucun scrupule à couper la parole même de ses invités. Noelle était donc obligée d'accepter. Marie l'accueillit à l'intérieur et lui fit un petit-déjeuner. Pendant qu'elles faisaient connaissance, Harry prit sa douche avant de commencer à feuilleter ce qui était plus proche d'un grimoire qu'un livre de poche. Déchiffrer l'écriture de l'auteur lui nécessitait un tel effort qu'il eu un mal de crâne au bout de dix minutes. Il comprenait la souffrance qu'éprouvait sa prof d'Histoire-Géographie lorsqu'elle devait corriger sa copie. Harry écrivait aussi mal qu'un égyptien : c'était comme décoder des hiéroglyphes. Sans oublier qu'il y avait des parties écrites avec l'alphabet latin et d'autres étaient réellement écrites avec des symboles inconnus.

La forme du livre faisait penser à un carnet. Il s'agissait de notes faites par un homme ou une femme il y a longtemps. Harry aurait parié sur le siècle dernier. Il y avait beaucoup de préoccupations concernant la Seconde Guerre Mondiale et la Guerre Froide. Mais ce qui l'attirait le plus c'était le contenu principal du carnet. Les "découvertes" de l'auteur. Certaines pages parlaient de gnomes, d'autres expliquaient les caractéristiques des différentes races de licornes ou encore les signes distinctifs d'un vampire. L'auteur aurait été plus célèbre que J.K Rowling si il avait publié son histoire. Mais Harry était trop affamé pour continuer sa lecture. Il remit son grimoire dans son sac avant de descendre dans la cuisine où il trouva un petit-déjeuner préparé par sa sœur jumelle.

Il entendait aussi les filles parler et rigoler dans le salon. Après avoir avalé son repas il les rejoignait.

- "Dis Harry, qu'est-ce que tu en penses toi de la nature ?" demandait Marie. "Avec Noelle on se disait que c'était à la fois beau et impressionnant ce que l'on pouvait voir et ressentir dehors. Entre les paysages magnifiques et la complexité du vivant."

- "Et toi Noelle, qu'est-ce que tu en penses ?"

- "Bah comme ce que ta sœur a dit. C'est que, on a autour de nous une force puissante et intelligente et incroyablement complexe qui s'est construit sur des millions et des millions d'années. Et puis à part ça bah, on se sent bien à l'air libre. C'est simplement agréable." dit Noelle.