Penpals - H.S [Terminé]

20. Anna

Lorsque je sors de la douche, le repas n'est pas encore arrivé, mais Harry a ouvert les volets et fait aéré la chambre, et je la redécouvre sous la lumière du soleil. Elle est blanche est très lumineuse.

Harry porte toujours son short de sport, mais a enfilé un t-shirt. Il me sourit en me voyant sortir de la salle de bain. 

- Je vais prendre une douche moi aussi, le repas ne devrait pas tarder à arriver, tu toques à la porte si je ne suis pas sorti pour m'en avertir ? 

J'acquiesce, et range mes quelques affaires pendant qu'il file se laver. Lorsque je finis, je dégage la table pour que nous puissions manger, puis je regarde la vue par la fenêtre. La chambre est au dernier étage, et donne sur le fort de la Bastille, avec les bulles qui y monte, et les maisons colorées des quais. 

Je ne cesse de penser à mon réveil dans les bras de mon... ami ? Que voulait-il ? Que ressent-il ? Pourquoi a-t-il agi comme ça ? Que va-t-il se passer ce soir, lorsqu'il va partir ? Comment sera notre relation lorsqu'il sera retourné chez lui ? 

Tant de questions sans réponse qui trottent dans ma tête. 

Face au verre de la vitre, je finis par voir mon reflet. J'ai laissé mes cheveux détachés, et n'ai pas mis de maquillage. Je ne sais pas comment je serais lorsqu'il quittera Grenoble ce soir, et ne veux pas prendre le risque de faire couler inutilement du mascara. 

Je suis surprise lorsque l'on frappe à la porte, et sursaute. Je me dirige pour aller ouvrir, mais la porte de la salle de bain s'ouvre à ce moment-là sur un Harry portant un short en toile bleu et un t-shirt blanc, ses cheveux bouclés encore trempés. 

Il me sourit, et va lui-même ouvrir pour qu'on nous apporte le repas. L'odeur de la nourriture emplie instantanément la chambre, et mon ventre se met à gargouiller. 

- On a faim on dirait, se moque gentiment Harry qui pose les assiettes encore fumantes sur la table.

- Evidemment, il est plus de midi ! je rétorque. 

Nous plaisantons encore ainsi durant le repas, ma gêne s'étant dissipée. Lorsque nous terminons de manger, Harry débarrasse et met l'ensemble de la vaisselle sur le plateau qui nous a été apporté, et le pose sur un coin de la table. 

- Est-ce que tu voudrais faire ta valise maintenant, et la laisser chez moi ? je propose. Ça éviterait d'avoir à revenir ici pour 17h, et comme ça, tu pourras directement prendre ton taxi en bas de mon immeuble, ce qui est plus pratique que le centre ville. 

- C'est une bonne idée oui. Je vais faire ça !

Et il s'exécute, tandis que je fais le lit, et m'assois sur une chaise en traînant sur les réseaux sociaux. 

Chad a continué de m'envoyer des messages, mais je pense que je vais les ignorer. Je n'ai pas vraiment apprécié sa façon de se servir de moi, si on peut dire ça comme ça. En traînant sur Instagram, je décide d'aller voir le profil de mon correspondant, et de le suivre.

- Alors comme ça, on stalke ?

Je sursaute, n'ayant pas entendu Harry s'approcher de moi. 

- Je... je ne te suivais pas avant, je me suis dit que c'était l'occasion de le faire. 

- J'ai un compte personnel, privé, auxquels les fans n'ont pas accès. Et n'ont pas connaissance de son existence non plus. J'irais te suivre tout à l'heure, comme ça tu pourras le voir, ajoute-t-il avec un clin d'oeil, avant de reprendre ses occupations. 

Lorsqu'il finit, nous descendons pour qu'il puisse rendre ses clefs, et nous filons chez moi poser ses affaires. Nous en repartons rapidement, mais il est déjà presque 15h. 

Nous marchons en direction des quais, comme je l'ai proposé plus tôt dans la journée, tantôt en silence, tantôt en discutant de sujets philosophiques. Nous nous arrêtons lorsque nous atteignons le centre ville, et Harry me propose de m'offrir une glace. Il a découvert cette semaine que j'en raffolais, et je ne peux donc pas refuser son offre. 

Nous les dégustons en faisant le chemin inverse pour retourner chez moi, et il est presque 18h lorsque nous atteignons mon immeuble. 

Mon cœur se serre, et nous montons chez moi en silence. Je n'ai vraiment pas envie de lui dire au revoir, sans savoir quand je le reverrai. Ni sans savoir le pourquoi du comment de ses agissements de ce matin. 

- Je commande un taxi pour 19h, comme ça ce sera fait, et on est tranquille, dit le brun doucement, presque à contre cœur. 

J'hoche la tête, et m'assois sur mon lit pendant qu'il passe son appel. 

Lorsqu'il termine, il me rejoint, attrape mes oreillers, les cale derrière nous, s'adosse au mur, et m'invite à me blottir dans ses bras. Ce que je fais sans hésiter. 

Je m'accroche à lui en fermant les yeux, et ses doigts caressant mon épaule. 

Nous restons ainsi, en silence un long moment, ma tête contre sa poitrine qui se soulève à un rythme régulier. Je profite un maximum, je ne sais pas quand je pourrais à nouveau être contre lui.

Cette semaine fut vraiment magnifique, même si au début j'étais quelque peu gênée, j'ai beaucoup ri, et faire visiter ma ville à Harry était quelque chose d'assez amusant et intéressant, puisque je ne connaissais moi-même pas tout. 

Le temps passe vite, trop vite, et son taxi est déjà là, et l'appelle pour lui signaler sa présence. 

Mon cœur se serre et mon ventre se noue. Je n'ose pas le regarder en face, au risque de faire couler quelques larmes. 

- Angel... murmure Harry en relevant mon visage vers le sien. 

Ses yeux verts me fixe avec douceur et tristesse. Je suppose que lui aussi, n'a pas vraiment envie de partir. 

- On se reverra vite, je te le promets. 

J'acquiesce, et il me prend dans ses bras un instant, avant de prendre ses affaires et de se diriger vers la sortie.

- Attends ! je m'exclame.

Il se retourne, surpris.

- Je descend avec toi, je te raccompagne. 

Il me sourit, comprenant que j'ai envie de profiter des derniers instants avec lui. 

Le chauffeur de taxi s'est arrêté sur le bord de la route, et attend Harry adossé à sa voiture. En nous voyant arriver, il ouvre son coffre pour que nous puissions charger les sacs de l'anglais, puis il retourne au siège conducteur pour nous laisser le temps de nous dire au revoir. 

Sa portière claquée, Harry me serre fort contre lui, et j'enroule mes bras autour de sa taille. Je retiens mes larmes du mieux que je peux, je ne veux pas qu'il parte avec une image de moi en pleurs. 

Malheureusement, il finit par s'écarter de moi, et ouvre sa portière. Avant de s'installer, il embrasse mon front, puis l'un de mes joues, et murmure à mon oreille : 

- Je t'aime, Anna.

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Voilààààà une partie un peu plus longue que d'habitude, j'espère vraiment qu'elle va vous plaire ! 

Qu'en pensez-vous ?

La fin arrive bientôt, j'ai déjà tout écrit tellement j'étais contente ! Je suis plutôt fière de cette histoire assez courte et réaliste, j'espère qu'elle vous plaît toujours autant ! ♥