31 JOURS AVANT HALLOWEEN

Chapitre 7

25 jours avant Halloween.

Drago Malefoy attendait devant la porte de sa chambre qu'Hermione sorte enfin. Ils avaient installés un autre lit pour elle afin qu'elle ait un endroit où dormir à l'intérieur.

A vrai dire, elle aurait très bien pu retourner chez les Gryffondor mais la perspective de croiser Ron tous les jours était loin de lui plaire.

Et pour leur plan, dormir dans la même chambre était plutôt favorable : c'était le meilleur moyen de faire croire qu'ils étaient ensemble. Parce que oui, c'était ça leur plan : faire croire à tout Poudlard que Drago Malefoy était tombé amoureux d'Hermione Granger depuis si longtemps qu'elle avait fini par ressentir la même chose.

Et Drago jouait aussi bien son jeu qu'Hermione.

-Euh, j'veux pas te presser, lança-t-il, mais ton cours commence dans deux minutes.

Une minute plus tard, elle était aussi prête que si elle y avait passé des heures.

-Ah, en fait, il reste un quart d'heure.

-Idiot ! dit-elle en le frappant au bras.

Ils commencèrent à marcher.

-Tu mettais trop de temps...

-Mais bien-sûr. Monsieur est dans la salle de bain depuis trois heures pour ses magnifiques cheveux et c'est moi qui suis lente.

-Je suis flatté.

-C'est ça...

Ils se regardèrent, soudain conscient qu'ils avaient déjà eu une telle conversation.

-A propos de mon titre de Prince ! se rappela Drago. Tu as remarqué que c'est toujours toi qui me complimentes, et moi qui suis flatté ?

-Eh bien ce n'est pas normal, lâcha-t-elle en entrant dans sa salle de cours.

Ron la regarda passer en restant le plus neutre possible, ne voulant pas afficher ce qu'il ressentait aux yeux de tous. Et l'expression qu'il voulait garder pour lui n'était pas celle qu'on pourrait imaginer...

Hermione ne lui jeta pas un regard. Cela faisait longtemps qu'ils n'étaient plus ensemble, et quelques jours maintenant qu'elle ne voulait plus rien avoir à faire avec lui. Il l'avait laissé dormir dehors quatre jours plus tôt et elle lui en voulait beaucoup. Elle pensait certainement, aussi, que plus jamais les choses ne seraient comme avant. Que Ron avait fait cela sans aucune raison.

Mais voilà. Il en avait une, de raison.