ᴛᴏᴏ ᴍᴜᴄʜ

1.6 Jolie nuit de merde

Mais au début, le groupe était perdu, j'ai connu mon premier échec. Je n'ai pas supporté. 

Quand l'occasion s'est présentée, j'ai supplié notre directeur, j'ai donné mon âme pour réussir, qu'importe si elle se perdait, il fallait réussir, gagner.

Je deviens bon. Très bon. Excellent. Parfait.

Toujours cet étrange refrain. 

Et donc...pourquoi suis-je toujours là ?

Je voulais partir. 

Impossible d'arrêter. 

Le soir où Cho est apparue, je voulais quitter l'agence. Je ne suis pas là pour jouer les célébrités, pas ici pour « dépasser » tous les chanteurs de mon pays - j'énerve les fans des autres groupes -, non plus pour me faire traiter de porc car je dérange. Je veux une vie tranquille.

Les journaux me décrivent comme une personne fière et sûre de lui - presque hautaine -, à côté de la plaque les gars. Je n'ai aucune confiance en moi, je me réconforte avec les résultats que je n'anticipe jamais. 

Je suis presque timide.

La force dans ma voix, je ne sais pas d'où elle provient, une passion que je n'accepte ? Ai-je peur de me trouver ?

Peur d'être déçu...

Les mots tournent dans ma tête, je cherche des réponses.

C'est faux.

En cet instant, je suis plus attiré par l'image de Cho que par mes malaises, allongé sur mon lit, les yeux tourmentés par le plafond. 

Où es-tu ? Soufflai-je dans le calme.

Mes paupières sont lourdes, ma tête tombe sur mon épaule, je délaisse mon admiration pour les murs, me plonge dans les trous noirs.

Même endormi, les rêves ne m'atteignent pas, je ne vois que des lumières qui courent, qui courent, courent...

trébuchent...

tombent.

...

Baekhyun ?

La chaleur glisse sur ma joue.

Chéri...je t'ai fait attendre ? Désolée...

Qu'est-ce que cette voix languissante ? Pourquoi mon corps bouge-t-il ?

Dis-moi, il fait froid dans cette chambre. La flamme se déplace sur mon ventre. Je te tiendrai chaud.

J'ouvre les yeux et aperçois une silhouette floue, mélangée dans les couleurs. Cho...c'est toi..?

Ses fesses s'appuient sur mon bassin, elle reste assise, parfois remue. Je suis vraiment désolée...je devais m'occuper de tes camarades. Son parfum s'échoue contre mon visage. Je garde le meilleur pour la fin. Me chuchote-t-elle à l'oreille, avant d'en lécher le contour.

Ce n'est que la deuxième nuit, ça brûle.

Ses doigts malins défont les pressions de ma chemise, quelle descente, si lente, Cho embrasse ma nuque, ses cuisses encadrent mon corps immobile, je fais basculer ma tête pour lui laisser accès à de nouveaux chemins. J'aimerais la serrer contre moi, je veux qu'elle me dise que tout ira bien.