WHISPERS T1 The Whisper of my soul [Terminée]

19.1 Siobhane

Sur cette même histoire, il y a un an jour pour jour, on te souhaitais déjà un joyeux anniversaire Angéline 😊 Je suis contente de pouvoir encore le faire !!! De gros bisous à toi ma belle LenaHodkins 🎉😘

Lothar marmonnait dans sa barbe, nouant le lien qui permettait à la cotte de mailles d'être maintenue contre ma poitrine, couvrant mes seins et mon ventre. Deux points vitaux qui pourraient servir à mes attaquants.

_ Comment le savait-il ? murmurai-je.

_ Arzhel a plus d'oreilles qu'Ani sur cette terre. Il savait, c'est tout.

Je secouai la tête et laissai Lothar terminer d'attacher ma nouvelle cape attitrée, faite pour moitié de fourrure. Je n'osai pas demander à qui elle avait appartenu. Ce n'était pas mes affaires. Dogan s'approcha de moi avec une petite ceinture à laquelle était glissée une magnifique dague. Je secouai la tête.

_ Je ne suis pas douée pour les combats au corps à corps, remarquai-je quand il tira sur ma cotte de maille version miniature.

Je grognai quand il noua la ceinture d'Arhzel autour de mes hanches. Ma robe qui était en dessous de la maille de fer frôlait à peine mes chevilles. Pour que je ne me casse pas la figure en allant au combat. Parce que c'était ce qu'il était en train de se passer. Dogan portait déjà certaines peintures de guerre et il semblait avoir ramené des lycans avec lui. Tous me surprenaient, de par leur taille, leurs muscles et surtout la fureur qui se dégageait d'eux. Dogan m'avait expliqué qu'ils étaient les meilleurs guerriers de sa tribu, de celle d'Aslander par extension.

_ Il faut que tu puisses au moins te sortir d'une situation dangereuse pour nous rejoindre, remarqua Lothar en glissant à son tour une longue épée à sa hanche.

_ Si nous avons besoin d'armes pour atteindre Mamaragan, alors tout est perdu, grogna Naata du coin de la salle.

Je pivotai vers elle, le regard sombre.

_ Rien n'est perdu tant qu'Aslander est en vie, rétorquai-je, tendue. Si tu es si défaitiste, tu peux faire demi-tour et rentrer chez toi.

_ Évidemment que non, gronda Lothar. Nous avons besoin des guerriers de Naata, Siobhane. Cessez donc vos chamailleries. Je croyais qu'elle t'avait convaincue, Naata.

Il regardait l'intéressée avec une moue désapprobatrice. Dogan vérifia les attaches de ma petite armure et me tendit des bottes assez hautes. Elles m'arrivaient au mollet. Il releva le bas de ma robe et glissa à l'intérieur de ma botte droite une autre dague. Il se releva et m'observa de longues minutes.

_ Tu étais celle qu'il attendait, murmura-t-il enfin.

Et il se détourna, me laissant avec mon cœur retourné et tous mes sentiments contradictoires.

Gabrok vint se presser contre moi et aboya. Je m'accroupis face à lui et frottais ma main contre son museau. Il me la lécha et me fila un petit coup de tête.

_ Tout ira bien, promis-je. Ne te mets pas en danger.

_ Tu crois vraiment que Mamaragan va vouloir te parler ? soupira enfin Naata en s'approchant de moi.

Elle avait enfilé sa tenue de combat. Tous ses tatouages étaient visibles sur ses bras, et elle avait dessiné une peinture de guerre sur son visage. Des traits noirs qui assombrissaient son expression et son regard. Ses cheveux, nattés pour la plupart, retombaient dans son dos, s'agitant au gré de sa démarche. Elle portait des armes un peu partout sur elle et semblait prête à se battre.