Chapitre 4

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BLOOM

-Bloom ? Tu dors encore ? Me demande Claire qui vient d'entrer dans ma chambre.,

-On est dimanche maman. Je lui dis en enfonçant ma tête dans mon oreiller.

Oui, je suis forcée de l'appeler maman, même si cette femme ne l'ai pas.

-Et bien justement parce qu'on est dimanche tu dois te lever !

Oula... Pourquoi elle commence à s'énerver ?

Je me tourne vers elle et lève un sourcil pour lui montrer que je ne comprends pas.

-On doit aller à l'église Bloom !

Quoi ?

L'église ? Sérieusement ?

Les seules fois où je suis allée à une messe c'était pour ma première communion et les messes obligatoire du KT. Je me rappelle avec Victoria, on faisait exprès de ne pas y aller et après on racontait des mensonges à notre prof. Et quand on y allait c'est parce qu'il pleuvait ou qu'il faisait froid.

Oui, je ne suis pas une catholique exemplaire, je vous le confirme.

-Tu vas rester dans ton lit à me regarder longtemps jeune fille ? Aller, va te laver et met tes vêtement du dimanche.

Mes vêtements du dimanche ?

On se croirait à l'époque.

-C'est des vêtements particuliers ?

Elle me regarde comme si j'étais une idiote et me répond :

-Quand je te dis de mettre tes vêtements du dimanche, ça veut dire : habille toi bien, sophistiquée, une tenue adaptée pour aller à l'église.

Et bien pourquoi elle ne dit tout simplement pas ça au lieu d'utiliser des termes que je ne comprends pas.

Bon, voyons nous avons quoi dans ce placard qui n'est pas le mien.

Après m'être lavée et avoir fouillée un peu partout, je me décide enfin à enfiler une jupe patineuse rose pâle, un chemisier blanc et des derbies noires.

-Enfin tu es prête. Ton poignet va mieux ? Me demande Jaimie pendant que je descends les escaliers.

-J'ai encore un peu mal, mais oui ça va.

-Bon aller on y va. On va être en retard.

Et bien dis donc, elle est vraiment pressée d'aller à la messe.

Deux heures et demi.

Deux heures et demi que je suis enfermée dans cette église. J'ai l'impression que je ne vais jamais y sortir, mais quand Claire m'annonce que l'on part j'attends qu'elle soit retournée pour faire un petit « yes » accompagnée d'un mouvement de bras.

Pardonnez-moi seigneur.

Je me lève alors du banc, sors de l'église et me dirige vers la voiture.

-Bloom, où est-ce que tu vas ?

-Hum à la voiture. Pourquoi ?

-Mais nous allons chez les Parker, comme tout les dimanches et c'est à deux pas d'ici. C'est parce que tu as mal au poignet ? Si tu préfères nous prenons la voiture.

Les Parker ? C'est qui eux encore ?

-Non, c'est bon on y va à pied. Juste je sais pas, la voiture m'inspirait.

Les deux adultes me regardent bizarrement, puis nous nous dirigeons chez les fameux Parker.

Quand Claire sonne à la porte, c'est une femme blonde qui vient nous ouvrir.

-Entrez, faites comme chez vous voyons.

Elle nous fait signe de la suivre et elle nous emmène sur la terrasse dehors.

Et là je suis sur le cul. Brice et le médecin qui m'a soigné se trouve devant moi. Ok, donc tout les dimanches midis je viens chez mon ''petit copain''. Il manquerait plus que nos parents nous parlent de mariage.

-Bloom, alors comment va ton poignet ? Tu prends bien les médicaments que je t'ai prescrit ? Me demande le docteur.

-Ça va merci, et oui je les prends.

Brice s'avance vers moi et pose ses lèvres sur les miennes. Ok, je ne m'y attendais clairement pas. Mais j'avais oublié que j'ai complètement atterrit sur un autre monde avec une vie que je ne connais pas. D'ailleurs, je devrais demander à Brice si ici ils font de la magie ici.

-Et si on se mettait à table pour l'entrée. Nous dit la femme dont je ne connais pas le nom.

-Bloom, n'oublies pas que mercredi nous déjeunons toutes les trois avec ta mère pour le choix de ta robe.

-Ma robe pour quoi ? Je demande tout en prenant mon verre d'eau.

-Pour votre mariage, quel question !

Au secours je vais mourir.

-Eh Bloom ça va ? Me demande Brice qui tape sur mon dos puisque je suis en train de m'étouffer avec mon eau.

J'ai l'air d'aller bien connard ?

-Notre...Mariage ? J'arrive à dire difficilement.

-Tu n'avais tout de même pas oublier ma chérie ? Me demande Claire.

-Hum...Non, non, juste je ne pensais pas que ça se ferait si rapidement. Fin je veux dire je n'ai que seize ans.

-Oh mais ne t'inquiète pas, vous ne serez mariée qu'à vos dix-huit ans tu as le temps.

-Le plat n'est pas encore prêt. Vous pouvez monter en haut si vous voulez. Mais attention, pas de bêtise avant le mariage.

Oh.Mon.Dieu.

Sortez moi de là.

Nous montons les escaliers et Brice me tient par la taille. Il est au courant que je ne vais pas m'envoler d'un coup d'un seul. Quoi que avec un peu de magie...

Une fois arrivée dans sa chambre, je m'assois sur son lit et je me décide à enfin lui poser la question.

-Brice, est-ce que tu crois à la magie ?

-Bien sûr Bloom. Quand j'avais sept ans et que mes parents m'emmenaient au cirque.

-Non, mais là je te parle de vrai magie. Sans trucage.

-On est dans le monde réelle, pas dans un livre fantastique ou un film.

Il s'approche de moi et pose ses lèvres sur les miennes. Eurk.

Il m'allonge sur le lit et essaye de rentrer sa langue dans ma bouche mais j'arrive à le repousser avant. Je me redresse et m'assois sur le bord du lit.

-T'inquiètes, ils le seront même pas qu'on l'a fait.

Je me lève, bien trop peur qu'il me viole sur place, et le regarde de haut en bas.

-Je...Hum, désolée je dois y aller Brice.

-Quoi ? Mais où ça ?

Je sors de la chambre, dévale les escaliers et sors de cette maison.

Il faut absolument que je rentre chez moi. Il est hors de question que je me marie avec quelqu'un que je ne connais même pas.

Une fois arrivée devant la maison j'essayes d'ouvrir toutes les portes, mais elles sont toutes fermées et je n'ai même pas les clés.

Je regarde longuement la maison de Jay en hésitant à y aller ou pas. De toute manière je n'ai pas le choix : je ne connais pas la ville et je ne sais pas où aller.

Je me dirige à pas décider vers chez lui avant de forcer comme une malade sur la sonnette et en frappant à la porte tout en criant « Jay ! Jay ! Ouvre la porte ! » Je vous l'accorde j'ai vraiment l'air d'une tarée. Et le pire c'est la vieille voisine d'en face qui vient de sortir à sa fenêtre tout en me disant « oh mais ta gueule ! »

Ah. Sympathique.

Je m'apprête à lui répondre quand la porte s'ouvre. Je me retourne donc et je trouve un Jay torse nu et en caleçon.

Je crois que je tombe mal.

Everything is not what it seems - TERMINÉWhere stories live. Discover now