La petite collègue

Chapitre 6

Enfin ! Cela s'était enfin arrêté. Jenny mesurait 16 centimètres maintenant. Elle restait dans la maison de Barbie qui lui semblait désespérément trop grande. Elle ramassa le short de Barbie qui lui allait si bien : il était si lourd et grand maintenant... elle détestait rapetisser et se sentir si petite. Elle ne voulait pas me réveiller mais elle se força pourtant à le faire. La jeune femme s'approcha timidement de ma tête qui lui semblait immense. Elle a hurlé dans mon oreille.

_ Matthieu réveille-toi s'il te plaît !!!

Je ne me suis pas réveillé tout de suite.

« _ Ce que ça m'agace d'être si petite !!!! » hurla la jeune femme.

Elle m'a griffé le visage de toutes ses forces si bien que ces petites chatouilles m'ont réveillé. J'ai mis du temps à ouvrir les yeux... et un peu plus de temps encore à voir ma jolie collègue.

_ Jenny.... Salut....

_ Salut Matthieu...

_ Tu ... tu...

_ Oui j'ai encore rapetissé !

_ Ca alors ! tu nages dans ce tee-shirt Barbie !

_ Oui, c'est bon, on a compris !

Jenny me fusillait du regard.

_ Pas de bobo ?

_ A part pour mon amour-propre, non !

J'ai approché ma main vers elle

_ Non attends.....

Trop tard, j'ai refermé ma main droite sur elle et je l'ai soulevée pour la déposer assise dans la paume de ma main gauche. J'adorais la sentir dans ma main... autant que lorsqu'elle mesurait la taille d'une Barbie, si ce n'est plus !

« _ Je crois qu'on va être obligé d'aller aux urgences.... » lui ai-je murmuré.

Pour la première fois Jenny a semblé se résigner à cette éventualité.

_ D'accord mais tu veux bien me trouver des vêtements à ma taille avant ?

_ Euh... je vais essayer.

J'ai fouillé dans les poupées de la nièce et j'ai pu trouver une jupe et un chemisier qui semblaient convenir. J'ai déposé Jenny sur la table avec ses nouveaux vêtements.

_ Ca ira

_ Tu es très jolie comme ça.

Elle m'a souri, et de manière sincère, j'ai apprécié. En reprenant le top de Barbie trop grand pour Jenny, j'ai remarqué qu'il avait la même odeur que la veille... et ça m'a interpellé.

_ Tu... tu t'es parfumée ?

_ Oui pourquoi ?

_ Comment tu as fait ???

_ Il y avait un échantillon qui traînait... du coup c'était accessible pour une toute petite femme.

Elle me dit ça en souriant, il m'a semblé qu'elle commençait à accepter sa taille.

_ Tu en avais mis avant ?

_ Non, enfin juste une fois avant le rendez-vous d'hier....

Nous nous sommes regardés, le genre de regard où l'on se comprend cinq sur cinq !

_ Tu crois que ça serait le parfum.... ?

_ il y a des chances non ?

_ C'est vrai que les deux fois où j'en ai mis j'ai rétréci après....

_ Mais tu as rétréci quatre fois si je ne me trompe pas et tu ne t'es parfumée que deux fois.

_ Oui mais les deux autres rétrécissements étaient différents, ils ont été plus rapides et précédés de forts picotements.

_ Il y a peut-être deux explications, mais ce qui est sûr c'est que tout a commencé avec ce parfum !

_ Oui tu as raison....

L'espoir se lisait sur le visage de Jenny... enfin il y avait une explication, ou un début d'explication... et même si l'antidote était peut-être loin d'être trouvé, cette découverte représentait une immense avancée.

_ Ca me redonne espoir Matthieu, tu veux bien essayer de rappeler Alex et s'il ne répond pas on lui laisse encore une heure le temps de se réveiller.... Après ça tu m'emmènes aux urgences. D'accord ?

Bien sûr que j'étais d'accord, ça me laissait encore une heure avec ma si jolie petite princesse. Comme redouté par cette dernière, Alex n'a pas répondu et nous avons attendu patiemment

_ S'il te plaît Matthieu, tu veux bien me poser par terre ? J'en ai marre d'être sur cette table.

_ Pas de problème.

_ Mais tu fais attention hein ? Tu ne me marche pas dessus ???

_ C'est promis !

J'ai de nouveau pris la jolie Jenny dans la main, puis je l'ai déposé sur le sol... Elle m'arrivait à la cheville et ça lui déplaisait assez je pense, du coup elle s'en est rapidement écarté.

C'est à ce moment là que l'interphone s'est mis à retentir.