The Girl Behind The Glasses

|CHAPITRE 3|

I would hold you in my arms, I would take the pain away

Je voudrais te prendre dans mes bras, Pour ainsi faire partir la douleur

— Christina Aguilera

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Je commence les première notes sur les touches du piano à queue en même temps que Juliana Pérez ma partenaire de récital de demain commence à chanter sur le micro devant notre salle de spectacle où est assis notre prof Mme. Domínguez qui nous évalue d'un œil et d'une oreille critique.

Alors que mes doigts pianotes sur les touches avec facilité dû à mon habitude que je pourrais jouer même les yeux fermé, je ne dirais pas que je suis une surdouée mais plutôt une personne qui admire et aime la musique classique, je crois que certaines personne préfère exprimer leur émotions et sentiments à travers la musique et c'est ce que j'essaye de faire en ce moment même, sans passer par la case de maltraiter mon corps en l'abimant pour en faire couler du sang.

Un bruit de porte nous interromps tous en même temps que la professeure nous annonce que le cours est terminé, elle se lève et se dirige vers la porte où une personne se tient, celui qui nous a interrompus dans notre prestations d'essai.

Je commence à ranger mes affaires et sort de la salle de musique pour aller en direction de la bibliothèque pour encore réviser, la seul façon pour moi de ne pas tomber dans ce piège d'autodestruction que je m'inflige tous les jours et de ne plus penser à rien et le seul moyen d'y parvenir c'est de réviser à fond.

M'installant sur une table vide, je sort de mon sac mes livres de math, français et espagnole que je commence à réviser mais un petit bruit soudain se fait entendre dans cette bibliothèque qui est toujours si silencieuse.

Mon regard se baisse automatiquement en face de ma table, plus précisément au sol qui est couvert d'une moquette jaunâtre et sur cette même moquette se trouve un stylo à bille de couleur bleu.

Une étudiante se penche pour l'attraper en même temps qu'elle pouffe de rire tout en touchant avec sa main le bras d'un garçon, sa m'a toujours intrigué les comportements amicales ou romantique, des comportements que je ne comprends pas, puisque de toute ma vie je n'ai jamais été «amie» avec quelqu'un qui ne soit de ma famille, mais la famille c'est particulier tous le monde se connaît.

Puis sans que je n'y fasse attention, des yeux d'un bleu océan se retrouve à me fixer, il me regarde dans les yeux sans les détourner pourtant on m'a toujours dit que mes yeux étaient déstabilisants, particuliers, peut-être est-ce pour cela que je suis victime d'intimidation et de harcèlement ?

Je ne le sais pas, mais ce que je sais en revanche c'est que celui qui me fixe à cet instant précis est Nathanaël HAMILTON, il me regarde comme si j'étais une personne fascinante à ses yeux et pourtant il se redresse en m'adressant un simple sourire qui semble amicale mais que je réponds par un froncement de sourcil perplexe tout en baissant les yeux pour les poser sur mes livres, me sermonnant mentalement dans ma tête qui ne fallait pas que je me déconcentre.

Au final, je me maudissais à l'intérieur de moi de ne pas savoir comment réagir face à cela, comment les gens normaux réagissaient dès qu'une personne lui souriait ?

Lui sourire en retour ? mais si je lui souris, qu'est-ce qu'il va penser de moi ? Va t-il se moquer ?

Mon frère m'avait pourtant dit d'essayer de me faire des amies ici, mais bon sang, j'ai trop honte, j'arrive même pas à faire le premier pas.

Reprenant mon travail, je commence à faire les devoir de Danaé, une fille qui m'a demandé ou ordonné, au final je ne sais même plus de quel manière elle me l'a dit de faire ces théorèmes de math à sa place, je ne suis particulièrement pas quelqu'un qui vais refuser un service, préférant aider mon prochain même si pour cela je dois faire les devoirs d'une autre personne.

De toute façon, je n'attends rien en retour.

Finissant tous mes devoirs, je commence à ranger mes affaires dans mon sac et sort de la bibliothèque pour aller à la cafétéria étant donné qu'on est déjà midi, et je meurs de faim même si je ne cours pas comme les autres mais préfère plutôt marcher prenant mon temps à regarder le paysage qui s'offre à moi avec ce temps pluvieux.

Ce temps pluvieux, ressemble à mon esprit toute embrumé, intérieurement.

Prenant un plateau avec moi, je me dirige vers les employés qui nous donnent eux même les plats qu'ils font spécialement pour nous, je prends donc en premier un bol de salade, puis une assiette de purée de pomme de terre mélangé à de la sauce de viande, je prends comme dessert une tarte au pomme mais à peine ai-je fait un pas en arrière pour partir qu'au dernier moment je me fais bousculer par une fille qui se trouve être l'une des «populaire» qui m'harcèle et m'ordonne sans détour de lui donner mon dessert.

Je la regarde fasciné et déconcerté par cet audace, cette fille est tellement belle et pourtant elle a besoin de mon dessert pour montrer à tous le monde à quel point elle en impose grâce à sa taille de mannequin, au final, je lui donne en baissant les yeux mon dessert tout en priant pour que sa se finisse aussi rapidement que la situation à basculé, ce qui arrive quand elle part en riant et moi je pars dans mon coin à l'extérieur m'asseyant dans une table vide toute seule comme d'habitude.

Alors que je voulais manger ma salade, je me rends compte que quelques chose cloche dans mon plateau, un dessert qui n'aurait pas dû être, y est, une part de tarte au pomme que normalement j'avais donner à la fille qui m'avait ordonné de lui donner.

Perplexe, je me retourne et mes yeux croise mécaniquement ceux d'un bleu océan encore une fois, et je sais immédiatement que c'est lui qui à posé son dessert sur mon plateau discrètement sans que je puisse le voir, mais je ne sais pas quoi faire maintenant.

C'est totalement inattendu et surprenant venant d'une personne que je ne connais pas.

Alors, je me lève en prenant mon plateau en main, même si je n'ai rien mangé de toute façon j'ai plus d'appétit après ce qu'il vient de se passer, mais je vais malgré tout à son encontre qui lui hausse les sourcils étonné de ma présence, j'avais complètement oublié dans quel table il était, la table du trio, ils me regardaient tous sans indiscrétion.

Prenant une grande inspiration, ferme une seconde les yeux puis les ré-ouvre pour les plonger encore une dernière fois dans ces yeux si envoûtant qui nous emmène tellement loin.