Le champ du passé (Kakashi)

Chapitre 3: Rencontre avec la preneuse de vie

Kakashi faisait maintenant face à l'homme qu'il était venu stopper.
Un combat au corps à corps s'engagea alors, simplement pour tester leur adversaire.

"-Kakashi, quel nom étrange, pour un enfant qui est sensé être aimé, tu ne trouves pas? commenta l'homme encapuchonné en parant un coup de poing.

-Quel bavard, pour quelqu'un qui veut se faire passer pour la Mort, lança-t-il en même temps que son pied.

-Quelle répartie! Je vois que l'on t'a bien enseigner l'art de la parole, à Konoha, fit-il en bondissant en arrière.

-Si tu détestes Konoha, c'est que tu dois aussi être du clan. Pourquoi t'en prends-tu aux tiens?

-Hn! De quoi je me mêle, monsieur je renie ma famille? cria l'inconnu en fonçant sur Kakashi en faisant apparaître une faux.

-Je ne l'ai pas renié!"

Le ninja copieur contra la faux et en profita pour la lui voler. Il sentait la colère monter en lui, ne supportant pas que l'on dise des choses fausses le concernant.
D'un revers de la main, il réussit à découvrir le visage de son ennemi.
Il en fut momentanément paralysé.
Cet homme ressemblait comme deux gouttes d'eau à son père. Seul l'âge le faisait paraître différent de ce qui lui restait dans ses souvenirs.
Pourtant, ces deux personnes ne pouvaient être une unique.

Kakashi n'eut pas le temps de l'interroger sur sa véritable identité que son adversaire fuyait.
L'épouvantail allait le poursuivre quand une main lui attrapa le bras.

"-Laisse-le partir, dit calmement Sobo. Il ne fera plus de mal.

-... Bien... Cet homme, c'est votre fils?

-... Oui.

-... D'où sa ressemblance...

-... Kama ne voulait pas faire du mal, il est simplement l'esclave de la malédiction...

-... Vous feriez mieux de me raconter ça demain matin. Ou plutôt dans quelques heures. Je crois que nous avons besoin de repos, Sobo-chan.

-Tu as raison."

Après s'être assuré que sa grand-mère était bien rentrée chez elle, Kakashi rejoigna l'auberge pour y découvrir Naruto endormi en plein milieu de la salle, Sakura qui dormait sur l'épaule de Sasuke, contre le mur, et ce dernier avait posé sa tête sur celle de son amie. Le petit couple avait essayé de monter la garde jusqu'au retour de leur sensei.
Cette attention fit plaisir à celui-ci, qui posa délicatement une couverture sur eux avant de s'allonger sur un futon.

Le lendemain à l'aube, Kakashi avait rejoint Sobo et Tori dans leur maison pour les aider un peu, le temps que les trois enfants se réveillaient.
Il montrait ses talents de cuisinier aux deux femmes en leur souriant innocemment.
Elles étaient étonnées que le petit-déjeuner qu'il avait préparé fut aussi bon, pour un célibataire vivant seul.
L'auberge ne faisant pas les repas, les deux jeunes adultes transportèrent les plats jusque là-bas.

Sobo pria Tori de bien vouloir tenir compagnie aux trois genins pendant qu'elle allait s'entretenir avec son petit-fils.
Une fois isolé dans la maisonnette de la vieille, celle-ci se mit à parler.

"-Je vais te raconter la suite de notre histoire.

-Pourquoi ne pas la raconter aussi à mes élèves comme hier?

-Parce que je vais aussi parler de mes deux fils. À moins que tu veuilles étaler ta vie.

-... Finalement...

-Je m'étais arrêtée à la technique interdite.
Cette technique consiste à rendre les terres très fertiles, bien plus que ce qui est normalement possible, et aussi d'apporter une grande puissance à celui qui l'a activée.
Elle a cependant un prix. Celui-ci doit tuer des gens pour la rendre efficace. Et s'il décide de ne pas remplir cette condition, la folie s'empare de lui et le fait éliminer tous ceux qu'il aime, ainsi que ses proches.
Mais ce n'est pas tout.
Si à la mort de celui qui a activé la malédiction, personne ne fait de même, les terres deviennent pauvres et empoisonnent les gens qui y vivent ou la cultive...
C'est pour cela que cette technique se transmet de père en fils, entre chef du clan.

-Hm! Ça veut dire que mon père avait utilisé ça?

-... Oui...

-Et... Vous avez su rapidement... sa mort?

-... Hélas, non... Nous avions entendu parlé des rumeurs concernant sa mort, mais je ne pouvais pas croire qu'il était tombé au combat... Pourtant, j'aurais dû m'en douter, puisqu'il ne répondait déjà plus à mes lettres...

-Des lettres? Quelles lettres?

-Je finis d'abord avec mon histoire, veux-tu? Ne t'en fais pas, c'est aussi un point que je voulais aborder avec toi.

-Hum... D'accord.

-Plusieurs mois après la rumeur sur la disparition de Sakumo, j'ai envoyé une lettre au Hokage pour lui demander confirmation. Il lui a fallu un mois pour me répondre un simple "Mes condoléances"! Même pas de phrase, ni de signature! La simple preuve qu'il s'agissait bien du Hokage était le sceau qu'il avait apposé...
À ce moment-là, j'étais complètement dépitée... Je venais d'avoir la confirmation de la mort de l'un de mes fils, et en plus, celui qu'il avait dû servir se fichait éperdument de nous!

-... Le troisième du nom a réellement fait ça...? murmurait Kakashi, les yeux baissés et les poings serrés.

-Il nous a fallut trouver une solution pour notre malédiction. Il était hors de question que l'enfant, dont il me parlait dans sa dernière correspondance, ait à porter un tel fardeau.
Mais devions nous réellement imposer cela à un simple paysans?
Dois-je le rappeler que les plus valeureux de nos hommes et femmes étaient partis à la guerre pour Konoha?
Nous sommes restés un an sans utilisateur de notre technique interdite.
Nous ne nous rendions pas compte que cela nous rendait malade. Nous n'avions aucun symptôme qui pouvait le faire penser. Cela nous rongeait en silence...
On décida de me nommer chef sans pour autant devoir employer la technique.
Puis, Kama est revenu de sa mission de journaliste.
Voyageant à travers le monde, il avait eu du mal à revenir. Il avait aussi tenté d'entrer de la village caché de la feuille pour en apprendre plus sur son frère et sa famille.
Les gardes l'avaient chassés...
Kama se proposa pour activer la technique. C'est comme ça qu'il est devenu la "Faucheuse"...
Son travail de journaliste lui permettait de justifier son absence à sa fille sans pour autant lui avouer les choses immorales qu'il était obligé d'accomplir.
En grandissant, Tori comprenait le poids qui pesait sur les épaules de son père.
Elle avait fini par te détester. Toi, tu pouvais vivre tranquillement à l'abri d'un rempart. Tu t'étais soustrait aux obligations qui t'incombaient, alors que Kama ne supportait plus de tuer des gens, qu'il avait tenté d'arrêter, mais des pulsions meurtrières lui faisait faire au moins une victime toutes les deux semaines.
Tout ça parce que tu n'as jamais répondu à nos lettres de détresse...

-Quelles lettres?! s'énerva Kakashi en se levant. Je n'ai jamais reçu aucune lettre, de qui que ce soit!"

Chapitre suivant:
Les lettres et la confiance envolées

Description d'un OC:

Nom: Kama Hatake (la Faucheuse)
(Faux+Champ)
Âge: 44 ans
Ce qu'il aime: Tori et son appareil photo
Ce qu'il déteste: Konoha
Son rêve: Ne plus avoir à tuer et vivre tranquillement avec sa fille

Étant petit, Kama était inséparable avec son frère, Sakumo.
Ils ont grandi à l'abri dans leurs champs et s'amusaient à se battre avec les outils qu'ils avaient à disposition.
Lorsque des ninjas de Konoha sont arrivés pour leur demander des renforts pour la guerre, Kama n'a pas pu suivre son aîné car il n'était pas assez fort. Il a donc décidé de devenir journaliste pour pouvoir voyager et entrer à Konoha, cependant, sa demande a toujours été refusée.
Au final, il a perdu son frère de vue, ce qui lui a fait éprouver de la colère envers Konoha.
Avec la technique interdite qu'il a dû activer, ce sentiment n'a fait que grandir.
Toute fois, ces dernières années, il a arrêté d'y penser, accaparé par ses pulsions meurtrières qui menacent sa fille.
Il a déjà essayé de partir très loin mais sa folie le fait toujours revenir au point de départ, une victime dans les mains.