L'Art de Mentir ✔

Bonus #1 - À la boulangerie

Cette partie est là pour fêter les 1k vues de l'Art de Mentir (avec énormément de retard mais j'ai pas l'habitude que les compteurs aillent aussi vite ;-; je vous aime les enfants, merci pour tout 😭) c'est à prendre comme du fanservice plus que comme une suite à l'intrigue - bien que c'est un peu le cas -. Imaginez ça comme un futur possible.

Mais bon, maintenant disons que c'est une partie spéciale Noël/Nouvel An en plus 😂

Joyeux Noël (un peu en retard mais cette partie a été écrite sur un coup d'inspiration à une heure du mat') ~

Il y aura deux parties ! La première est ici, disons que c'est la partie "MERCI POUR LES MILLE VUES LES ENFANTS JE VOUS AIME BORDEL" et l'autre sera axée Noël en bon comme en mal dirons-nous 😂

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"On vit comme on peut."

Ouais.

C'était vraiment ce que j'avais répondu à Maxime alors qu'il m'envoyait ses messages paniqués "Tu es sûr que ça va ?" "Je ne peux vraiment rien faire pour toi ?" Brrr. J'en ai encore des sueurs froides. Un appel à l'aide, aurait dit Erika. Mais ma réponse était bien plus un appel à la culpabilité, un appel pour souffrir, à la rigueur, qu'un appel à l'aide car celle de Maxime était bien la dernière dont j'avais besoin.

Quant à Lise ? Cette idiote ne s'était pas donnée la peine de me souhaiter un bon réveillon. Après tout, mon numéro devait avoir mystérieusement disparu de son téléphone... Encore un de ses tours de magie. Après tout, il fallait s'y attendre.

"Tu es bien allé chercher le pain ?"

Ah tiens, Erika la maman poule. Quelle surprise. Non, le pain attendait bien au chaud dans sa vitrine pendant que j'étais bien au froid dans la mienne, plus grande, et dont les limites m'échappaient encore. D'ailleurs, combien ça coûte, une baguette ?

J'ouvris finalement la porte après mûres réflexions et entonnai un Bonjour ! très joyeux aux sonorités noëliennes - un mot de ma composition -.

« Une baguette de pain, s'il vous plaît.

- Qu-quelle cuisson préférez-vous ?

La voix bredouillante, comme si elle avait buté sur quelque chose, et grave me rappela vaguement quelqu'un. Moi, peut-être, il y a six ans.

- Normale. »

Ouais, bon, j'y connaissais pas grand chose en pain entre cuite et pas cuite et je ne voulais ni l'un ni l'autre donc le vendeur allait se démerder avec mon normale, c'était toujours plus poétique qu'un moyen cuite. Plus français, aussi.

- Ce sera tout ?

- Ouais. Tu m'emballes ça dans ton paquet, là, et après tu peux culpabiliser pour l'environnement, ok ? »

Le vendeur, cette fois-ci, leva la tête vers moi, les yeux pétillants à outrance. Un garçon blond aux yeux verts, mâchoire carrée, nez droit et abrupt. Il avait cependant des pommettes assez prononcées qui lui donnaient un air un peu enfantin, nostalgique.

« T'es vraiment qu'un connard. Même le jour de Noël t'es pas foutu d'être normal. Cracha-t-il. »

Alors que je me demandais si tout le monde se faisait agresser par le vendeur de sa boulangerie, le ton impatient et immature du gamin que j'avais face à moi me foudroya.

« Maxime ? »

Le nom roula sur ma langue, lentement, alors que la stupeur possédait peu à peu mes entrailles.