Comme vous l'avez remarqué, mes parents m'ont clairement mis au monde pour me faire chier. Surtout ma mère. Avec ma sœur c'est le grand amour mais moi, rien que des embrouilles inutiles. Depuis les années de collège, ils me rabâchent que je suis inutile, que je ne ferais rien dans ma vie, qu'ils auraient préféré avoir une deuxième Léane plutôt que moi. Voilà à quoi ressemble ma vie avec mes parents depuis ces fameux jours.

Je finis rapidement le gâteau et j'ouvre la porte doucement. Discrètement, je passe la tête dans l'ouverture de la porte et je tourne la tête des deux côtés pour vérifier qu'il n'y ait personne.

Je suis seule. Je passe mon corps hors de la pièce et je marche sur la pointe des pieds. Je regarde constamment à droite et à gauche.

Par malchance, ma mère marche dans ma direction.

SOS fille en danger !

Quand elle s'aperçoit de ma présence, elle me sourit et me passe devant sans rien dire.

Elle sourit ?

Oula ! Quelque chose ne tourne pas rond. Déjà elle se lève hyper tard mais surtout elle me sourit au lieu de me crier dessus.

Je me retourne.

« Euh... Quelqu'un est mort ?

– Non pourquoi ?

– Beh... je sais pas, tu as l'air... contente ? »

J'ai tellement pas l'habitude de la voir comme ça que je suis choquée.

« Je n'ai pas le droit d'être de bonne humeur ? »

Ai-je bien entendu ? De bonne humeur ?

« Euh... si, tout à fait, oui ! » balbutiai-je.

Je marche rapidement vers ma chambre. Une fois à l'intérieur, je tourne en rond pour mieux réfléchir à la situation. La dernière fois qu'elle était "heureuse", c'est quand elle a trompé mon père. Il a été mal pendant plusieurs semaines mais il l'a finalement pardonné.

Ça va pas encore recommencer !

* * * * * * * *

Je suis devant la maison de Natt. Je remonte l'allée du jardin jusqu'à la porte d'entrée. Je frappe deux coups.

Après quelques secondes interminables, la porte s'ouvre. C'est un petit garçon.

« Salut, dit-il. T'es qui ?

– Bonjour, je suis une amie de Nathaniel. Il est là ? répondais-je en souriant aimablement.

– Oui ! »

Il se retourne et hurle :

« NATHANIEEEEEEL ! TA COPINE EST LÀÀÀÀÀ ! »

Il s'arrête un instant puis me regarde tout souriant.

« Il arrive bientôt, dit-il calmement.

– D'accord, merci. »

J'ai à peine fini ma phrase qu'il me referme la porte au nez.

Together ForeverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant